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lundi, 16 février 2009

gisement

en solitude sur le fil du jour
la brûlure émoustille sous la mousseline
vaguelettes intérieures outre enceinte
gorgées de rémission

privilège de la désinvolture
aux ensellures prodigues
un songe en bandoulière
gisent les innocents

au cœur de la transparence

les enfants rient en plein cœur
les hommes s’en émerveillent

perdant un peu plus encore
les matrices d’infinie servitude

hors flotte ni mâle ni femelle
la décomposition transparente

entre oubli et jouissance
qu’un mot n’incarne plus

samedi, 14 février 2009

en épave


1

étrave au feu glisse
courses arborescensent
soûlent satines
la coalition irrévocable

 

2

esclave au vœu du fil
courte indécence
s’oublie saline
la résolution irréfractable

 

3

épave au creux du lit
courbes efferverscensent
soufflent mutines
la dissolution irréfragable

 

voie d’horizon

 

coulure de couleur
où enfle le vertige
le vortex s’écarquille
au sein béant du désert
la dune frémit
délicatesse impromptue
d’un pastel en voie d’horizon
les songes mélangent

dans l’âge des gorges
balbutiements sauvages
de mots obsolètes
sous l’implacable offrande

 


apparaîssence

s’il n’est plus à paraître
l’essence peut apparaître
dans la clameur olympienne
des incendies ravageurs

 

le ressac couve l’étincelle
et le vent n’a pas son pareil
pour chuchoter
jusqu’à ébullition

mardi, 10 février 2009

déversement

un fond d’air mordant

défi au printemps farouche

 

de vieux tas de neige noircis

réminiscence de pures phénomènes

 

un chant d’eau clinquant

cliché de beauté

 

soudain le déversement d’outre raison
nuées de pétales
à la douceur éreintante

les mots sourdent en silence

froissement de taffetas

perles au bout des cils

encore tout duvetés d’émergence

souple foulée du félin rutilant

écartant les draperies liquides

en brèche au fleuve rubis


dimanche, 08 février 2009

trafic d’influence

à partir du point focal

elle sourd

s’immisçant partout

poussant les racines liseronesques
jusque dans les recoins indifférents
enroulant sa verve autour du nerf optique

saccageant dans l’aveuglement

tout ce qui n’est pas elle

s’aventurant outre miroir même

sans tabou

 

lorsque son entreprise de sape est totale

que plus une cellule ne résiste

que tous les capteurs sont submergés

que la pensée la plus libre a viré au blanc

elle reflue

repue

découvrant les rivages ravagés qui

surpris de l’insolence de leur nudité

frémissent d’une sensibilité à vif

de première fois


 

vendredi, 06 février 2009

impénitence

l’esprit s’écarlate
drôle de mine porteuse
à la lueur amnésique
et le sourire salvateur
qui ne peut blinder
fumerolles désinvoltes
sur tous les tons
des inconsciences impénitentes

la tendresse s’adoube
pure allure de tribulation
entre thermiques incandescents
et l’arbre se revêt de givre
qui ne peut qu’embraser
rutilance de carbone
outre convenances
des innocences émancipées


jeudi, 05 février 2009

comble

un filet de glace à la commissure
ébullition sous la surface d’huile
les couleurs s’entrelacent en éclat blanc
pâles glissades à l’orée de l’absolu

les choix s’excluent si cohabitent les inverses
rivières de nacre à la source du chaos
bouffées incongrues irrépressibles
au poings cardinaux de l’absence

peut-être faut-il aimer ainsi pour ne plus le dire
et n’en rien attendre pour que tout soit comblé

mercredi, 04 février 2009

for L.O.V.E.

bouche à bouche si l’existence s’estompe
encore toute poudrée de noirceur

anabolisme des cicatrices effacées
comme autant d’empreintes sous la vague

frôlement de satin
si les peaux oublient leur présence

juste l’arabesque d’un filon
enroulé en pulsation

Lui
Or
Votif
Enamouré


asceptique

déchirure comme encore broyer
du marc en dentelles de flocons

mélodie familière du sanglot résigné
qui butte contre les reflets spontanés

l’ironie révèle l’amplitude de l’espace
dernière larme d’intimité dévouée

le manteau d’hermine étouffe la résistance
havre scintillant sous le scepticisme

un soupir se détache
follicule de deuil
emporté par le blizzard
espiègle fulgurance


mardi, 03 février 2009

démasquarade

apothéose du désordre
au revers d’un pétale

le frémir suspend la nuit
à l’éveil du jour

sous le joug des joutes
s’allonge la douceur

dernier tranchant
des voix brutes

démasquarade de poésie
au gré du silence

 

chez Cribas

 

samedi, 31 janvier 2009

indémontrable

119.jpg
il est ce qui brise et ce qui se brise
accoudé aux entrailles
en vindicatif exil d'intériorité

il est le rayonnement ultra-violet
de l'azur aux fibres du bois
sous l'écorce malgré la glace en surface

il est l'écorchure du plomb
qui s'entaille brute
jusqu'au gisement aurifère

il est la simple bienveillance
de ce qui ne peut être prouvé
comme la permanence d'une caresse

vendredi, 30 janvier 2009

point d'orgue

voile d'audace dans l'ombre
frisson ajourné lèvre mordue
effluve intime infime
secret échoué au fond du globe renversé
langage amnésique
là où la terre s'atrophie au grain ultime
où les ténèbres dévorent l'immensité vierge
là où la voix tisse un linceul de radiance
où le germe fracasse les étreintes définitives
un silence en peuple un autre
retranche la douceur à l'extrême
point d'orgue du voluptueux naufrage

mardi, 27 janvier 2009

allongés sur la dune

le regard renversé
pas une femme ne donne vie
seuls des parfums rêvent
l’enlacement des cimeterres
aux flambées de cristal

le regard renversé
un homme écrit
sur un fil de soie
comme une corde de pendu
fendue en éventail

le regard renversé
un enfant pleure
les pluies de l’instant
effleurant de rires
les pastels de l’arc-en-ciel

 

miroir de ASSIS SUR LA BARRIERE de gmc