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lundi, 03 novembre 2008

état tic

tic intime
clarté obscure
réponses sans questions
interrogations évaporées
à la racine du langage
où l’égoïsme philanthropise
jusqu'à se perdre
pour être
hors champ
pour aimer
hors soi

 

chez Kris

vendredi, 31 octobre 2008

mobilissimo

l'épiderme vibre sous les pétales
l'émoi lentement aspiré par le baiser éclot
l'instant traverse l'été jusqu'aux fauveries des feux de son agonie

les étincelles composent un bouquet d'arcs-en-ciel
la douceur se teinte d'une variation improvisée
bouffées de girofle aux accents espiègles

des brassées de mots butinent la palpitation
légendes aux frontières d'un autre miel

la poésie opère encore la magie
scarifiant les fictions
pour défricher la voix
menant invariablement à l'union

jeudi, 23 octobre 2008

anémophilie

sur les rives de la rivière de rubis
là où le séisme jouxte les apparences
là où le fruit du sycomore se gorge de pulpe

la solitude anémophile emprunte la voie du thuriféraire
pour disperser ses flèches de cyprès
sous les latitudes incarnates

évidences lâchées par lassitude
diadèmes d’improbabilités démenties
derniers symboles de redditions irrésistibles

mercredi, 22 octobre 2008

samsâhara

Peut-être l’appel est-il trop silencieux pour être ignoré. En arpentant l’illusion, les cœurs s’épanchent, un sourire parfumant les lèvres entrouvertes, des flammes au fond des dilatations et les ailes de la douceur en éclaireur, électrifiant le charnel de l’intérieur. Le feu ne semble pas pouvoir faiblir, il grésille sous la surface, lançant ses racines aux quatre horizons, comme l’étanchement d’une soif insondable au milieu d’un désert incrédule et résigné. L’intensité se propage parmi les cendres de conventions, tangible comme une certitude intime. Ils ne savaient pas que c’était impossible…alors ils le faisaient.

samedi, 04 octobre 2008

indice

fonte des chairs dans le vertige imprenable
dilution au fil du courant opalescent
jaillissement entre les bouches confondues
descente dans les remous des cataractes
sous les velours des sommets abyssaux
d’une transparence trop éthérée

là le charnel déborde les fourreaux
là l’abandon efface les réminiscences du plaisir
là n’est qu’un multiple de l’incommensurable
si tous les autres s’indicent à l’amour

lundi, 22 septembre 2008

mot de deux

le baiser plane toujours entre les lèvres
rai de foudre en connexion instantanée
unissant les cœurs à la pulsation
temps et distance s’éventent

éclosions en teintes inédites
saveurs inassouvies
parfums ineffables
textures intoxiquées

l’atmosphère revêt la robe d’irréel
là où le ciel et la mer se confondent
là où les grains de sable sont autant de lumières
feux follets extravagants du discours amoureux

mot de deux en étendard
flottant à même la peau
offrande à l’écho
réverbération dissolue

la voix pénètre au plus profond
définit le flou des contours
sculpte l’essence dans les chairs
ravit l’innocence en toute ingénuité

vendredi, 19 septembre 2008

disjoints

ils parcourent les nœuds
comme des amants roulent dans les embruns
tout naturellement
sans y attacher d’obligation

ils les démêlent les uns aux autres
brin après brin
du cyan au pervenche
de l’indigo à la nuit noire

leur inertie les propulse
au-delà de la félicité
dans la multidimension
des sillages unis

ils sont femme et homme
par devers leur sexe
comme un défi à la fatalité
même disjoints

 

bleu aux mots

des mots qui flirtent sur l'azur
entrechoqués dans les intonations fêlées
fidèles à eux-mêmes
en reflets changeants
au détour d'une note sincère

un moment
le soupçon d'un moment
qui dure quarante ans
plongeant au fond de l'idéal
pour se renouveler encore
blessé
exsangue
mais parcouru de l'étincelle sacrée

des mots qui redéfinissent l'azur
gravant la perfection
dans le diaphragme d'un halo doré
désarticulation hors concordance
respect suspendu d'un ressenti d'aquarelle



hommage à Christophe

jeudi, 18 septembre 2008

tessons

tessons de poésie dans le lit des comètes
l'abandon subordonne le raisonnable
en vapeurs de rites charnels

tout se consume et rien ne se consomme
la flammèche bondit d'un pétillement à l'autre
bal féerique affranchi des tessitures d'échange

partage conspué en spirale ascensionnelle
aux propulsions ombellifères
dans les sphères aux énigmes insondables

la compagnie déploie les ailes de cristal
là où le passage s'enracine
le vent largue la voilure d'un soupir qui s'obstine

battement de deux sur la pointe d'un prisme consanguin
amalgame agame en gamètes étincelantes
fêlure d'un premier cri

mercredi, 17 septembre 2008

mille pétales complices

le feu s'écoule bouche à bouche
serpente lancinant le long de l'échine
éveille chaque molécule à son aube stellaire
les ondulations amplifient la brillance
pétrifient les méandres en pleine chair
s'insinuent entre les pétales
de l'innocence au pur esprit
de la sagesse au disque d'or

saturé de mélange spontané
voué à l'éternisation de son unicité
l'instant se fixe sur l'écran translucide
imprime la sinusoïde de sève saphir
dans les entrailles de la vibration
irréfutable comme l'amnésie insomniaque
qui perle des corolles d'iris volutés
sur les crêtes foulées des énergies en osmose

mardi, 16 septembre 2008

mascarades

tu étais resté là longtemps
juste à la croisée des âmes amoureuses
comme suspendu au vide
les parfums bourgeonnaient
l'aveuglement perçait les cataractes
la tendresse débordait ses confins

tu n'entendais plus qu'un battement unique
rythme inconsidéré aux garnitures volages
peut-être dans l'audace béante du néant
restait-il un coin de silence
défection fustigée des amants voltiges
usurpation fruitée de ces lèvres entre les tiennes

alors tu restes longtemps là
perché sur le fil de lumière
couleur invisible de l'arc-en-ciel
fragrance solitaire aux échos délavés
les mots tremblants au bout de la langue
mascara de mascarades échevelées

jeudi, 11 septembre 2008

admiratif

parure de flocons allègres
sous la membrane translucide
d’une épiphanie empourprée

rêves en sarabandes d’existences
dans les clairières du frémir
saturées d’aubades indigentes

bouquets d’esquisses parfumées
déposés au hasard d’un rayon de lune
sur la pulpe chatoyante

les résistances fondent sous le plomb
or d’haleine poétique
de badauds admiratifs

lundi, 08 septembre 2008

guirlandes sidérales

la palpitation s’acharne
harnache le trépas
de panaches de feu
exaltant les guirlandes de comètes
dans les abysses fluorescents
de regards à la renverse

les lucarnes de douceur
naufragent les vertiges
de cocons de soi moirés
fendus d’effervescences primordiales
torrides étranglements
d’une dispersion irrémédiable

jeudi, 04 septembre 2008

confidence au vent

est-ce le silence qui chuchote ainsi droit au cœur
les preuves criantes que la raison refuse d’admettre ?

intuition ou illusion
clairvoyance ou projection
désir ou évidence

qui croire ?

le clamé ou le non-dit ?
l’écrit ou l’écho ?

qu’importe

s’il n’est rien à perdre
il n’est rien à investir

s’il n’est rien à gagner
il n’est rien à vendre

reste un soupir en confidence au vent
qui l’entraine à la couronne de l’astre scintillant

le feu n’en resplendit pas moins intransigeant
pas moins merveilleusement aveuglant

marée

la danse se dérobe encore
effarouchée par la promiscuité
soudain trop cuisante
et l’
abîme s’entre-ouvre
sur un cortège d’ivres ellipses
aux corsages de jasmin

les aiguilles ramollissent
emportant les repères
dans des tourbillons de saveurs pourpres
où neutralisant la chimère
la brèche est ensemencée
avant même sa conception

alors la poésie revient
comme une marée originelle
dépose la nacre sur les charbons ardents
efface les traces sur les brisures incrustées
ravage les certitudes aux lèvres fruitées
et lâche les rênes de la douceur