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mercredi, 03 septembre 2008

égyptologie

brûlure d’éternité
sous la silice étincelante
entre or rouge et barque solaire
la poussière sacrée afflue au firmament
en géométries liquides
foudroyées par les volutes ambrées
éclats d’albâtre et de pomme
essences de musc et de granit
sensualité minérale ruisselante
entre les voiles claires-obscures
de la dévotion solennelle d’une voix momifiée
sous les bandelettes de cœur
comme une bénédiction d’outre-tombe
émancipée à perte de vie
aussi étrangement intime
qu’une énigme illuminée

 

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mardi, 02 septembre 2008

texture

la texture du silence
intensifie le sens
parade de mots omis
soustraits aux mais amis

saturation de pur refoulé
aux ivresses de mouillage
sous l’encre desséchée
par les ras-de-chicorée

dissipée aux plumetis solaires
des volutes anthracites
de la reconnaissance détrempée
d’une
éclipse de source

dimanche, 31 août 2008

naturel

Chaque crépuscule cuivré couché par le vent éveille le poète au regard constellation. Il tresse tranquillement les effluves cendrés, glissant sur la cénesthésie pour défolier les sens, pétale après pétale, dans le sillage miroitant de songes aux esthétismes invraisemblables. Il divague plus profond sur les flancs de porcelaine de la volupté, défrayant le réel d’esquisses de plénitude ensoleillée d’orages. Il satine les plus saillantes érections dans le lit incendiaire d’une douceur que la grâce de la muse la plus charmante ou la magie de la fée la plus enchanteresse ne saurait pas plus refléter qu’égaler. Si émerveillée par inadvertance, une créature transparente accompagne son ombre le temps d’un souvenir, elle reste à jamais tatouée par les filaments de diamant brodés dans les mots délaissés sur le fond de ses iris insondables et parfois, à la faveur du couchant, elle parvient à percevoir presque malgré elle, quelques bribes de la vie fauve du poète naturel.
 
 
 

samedi, 30 août 2008

involontaire

Une dernière volonté plie comme un instinct primaire soulagé, recouverte par l’écoulement inexorable du sable. A livre ouvert, l’amour n’a ni genre ni solitude pour infuser chaque éclat de silence. Ses gerbes d’impressions parfumées épanouissent encore les corolles défroissées par l’accumulation des meurtrissures salutaires, esquissant des mondes parallèles luxuriants aux frictions fictives. La charnière charnelle rompt alors, dissolue, cosmopolyfolie somptueuse d’aberration essentielle, voile de nuit constellée du sang vermillon du manteau énigmatique. Le statique brouille les émissions qui s’échouent dans les impasses indigo et s’agglutinent enfin au ballet pyrotechnique du solo légendaire.

 

lundi, 25 août 2008

vagabondages

bouffées spontanées de tendresse
quand les caprices de l’impromptu
désarçonnent les vraisemblances
en inflorescences irradiantes

l’onde concentrique se déconcentre
restituant les inflexions candides
d’une forme stellaire d’intégrité
où la langue décompose l’inspiration intime

toute séparation de corps
ne reflète qu’une union méconnue
qui sublime le cliché
par delà l’objectif

comme les gouttelettes en suspension
soudain irisées par la palpitation synchrone
de la conversation innocente
des vagabonds de fortune

 

 

dimanche, 24 août 2008

seuls

le souffle pour seul compagnon
au fin fond d’une existence étrangère

le soleil pour seul aveuglement
aux extrémités du néant

l’amour pour seule invraisemblance
aux hurlements d’abdication

la fulgurance pour seul état
aux amnésies salvatrices

le coût de la vie

l’inconditionnalité a un coût
le coût de la dissolution
à pulvériser le cœur de cristal
à le broyer de plus en plus grossièrement
il se disperse sans retour
en étreintes poussiéreuses

quand l’élan ne suffit pas
les étoiles désertifient les regards
un à un
ne laissant que quelques éclats de verbe
distillés en pire perte
dans le sillage de l’indifférence

un compagnon divague
la poussière s’éparpille
aimer ne guérit rien
et même à bout de cœur
s’il reste un soupçon d’être
je t’aime

samedi, 23 août 2008

l’éternité

C’était l’éternité.

Le temps s’était rétracté.

Tout l’espace s’était condensé à la confluence idéale où les soupirs se confondaient.

Lui, doux et rigide, sage, innocent, robuste et délicat.

Lui, avait un peu par mégarde, dédaigné les chocs, les plaies infligés par les portes de verre.

Il s’était simplement dissout dans la matière transparente lui conférant la chaleur, la ductilité qui étaient la nature insoupçonnable de la manifestation.

Il savourait sans peur la souplesse retrouvée des arômes offerts, les rehaussant encore du sacre d’une caresse abandonnée, comme si la dimension charnelle avait le pouvoir d’attiser un peu plus la fusion.

Au delà du point de non-retour, l’ivresse s’était encore amplifiée, sans modération, et les avait entraînés au fond insondable de la poésie.

Jamais  un seul mot ne fut défloré.

Et puis, comme des spectres lumineux, leurs formes matérielles avaient chacune repris une place dans la moiteur nauséabonde de la circulation, réendossant les vieilles apparences…

L’éther demeure pourtant indissociable et l’étincelle de perfection perdure pour l’éternité, en dépit du chao existentiel, par devers les amertumes, les distractions, les acquis,…

 

 

vendredi, 22 août 2008

gravillon

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un gravillon dans le miroir
et la clarté se brouille
prenant une consistance de mollasse

de l’autre côté
l’ombre transparente s’éplore
toujours sans faire corps

le cœur disséqué
se retrouve épinglé sur la porte
symbole d’ultime issue

aimer sans façon
comme un naufrage
sur le récif de soi

jeudi, 21 août 2008

fétichisme

un beau jour
rattrapé par la corpulence des apparences
le mot se tait
entrainant dans son homélie
des pans entiers de poésie

le poids de l’insonore
avale les distances
drapant les épaules ingénues
de boréal érogène

le cœur mijote
sous une chape de glace
au teint de pèche

sommet d’âme
du plus profond frémir
à la plus légère débauche d’insouciance

foudroiement fétiche

dimanche, 17 août 2008

spontanéité

elle se pose par là
dans l’alvéole d’un silence d’un mot
lueur éclaboussant tes yeux

elle glisse un soupir entre tes lèvres
sans conséquence
comme un sourire à un inconnu

tu en oublies la voie
dans une volute bleutée

cambrure à fossettes
aux tendresses spontanées

la vie « palpite là
comme une petite bête »

samedi, 16 août 2008

plein être

un brin
désobstruction
une pulsation
pouls silencieux
diffusions suaves
sèves assouvies
une rivière au lit
confondue au berceau
plénitude entre autre
plein être

mardi, 12 août 2008

refaire le monde

les chants de tous les matins
s’élèvent encore aux berceaux
les mains inertes ne frôlent plus que la lumière
onde érectile éprise d’instants
soulignant la grâce
des lourdeurs translucides

la moisson de frissons
nappe l’axe étravé
symphonie de pétillements
aux origines mystérieuses
qui envoie ses contretemps
aux sommets d’irréalités endémiques

flânant dans le babillement écervelé
le cœur s’étire
en omettant de refaire le monde

lundi, 11 août 2008

en vérité

vérité ou vraisemblance
toujours la même quête
le même graal élusif
frétillant comme une ligne d’horizon

une note isolée ne sonne ni juste ni fausse
et l’harmonie des rondes entre elles dissipe les interrogations
accords effrénés en probabilités démenties
gloire oubliée de la reddition sans condition

 

chez pseudonymes1 

samedi, 09 août 2008

constellations du néant

le jour sacrifie les sept voiles au vent
leurs parcours sur l’épiderme rembobinent le temps à zéro

il n’est plus que soie et caresse
esquissant un sourire sur le lit  des froncements

toutes les présences se condensent
dans la tendresse dissolue de la brise ingénue

toutes les nuisances entonnent
la mélodie cardiaque de l’univers en perfusion

l’effondrement en cascade
grouille de lumière insolente

lorsque l’interrogation cesse
lorsque l’insensé culmine

l’impression totale d’être
piaffe dans les constellations du néant