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mardi, 06 janvier 2009

boucle

glissement
glissement vers le vide
un vide sans frayeur
familier comme une douce invite

et puis la chute
une chute merveilleuse
délicieuse
comme un état absolument naturel

une chute qui s’enroule sur elle-même
et tourbillonne
gai cocon de soie
planant au petit bonheur
des thermiques du silence
pulvérisant
les limites quantiques de l’altitude
toujours soutenue par l’haleine complice
de l’élancement elliptique déraciné

vibrato d’amour
en trémolos de calices
plénitude gourmande
qui s’efface encore
vide

 

dimanche, 04 janvier 2009

autre rive

autre rive du miroir
juste le satin glissant sur le velours
le froissement de l'églantine sous l'ondée
un chaton de noisetier cajolant une fleur de chèvrefeuille
 
autre rive d'albâtre
douce lueur exacerbée
éblouissante comme la diffraction
des émotions transgressées
 
autre rive translucide
les vagues de mots
s'échouent infertiles
à la conjonction des essences

samedi, 03 janvier 2009

soupirail

assailli aux azimuts
en saillies fécondantes
le poème ne peut défaillir
lorsque l'oubli jaillit
 
tressaille le trait
en l'union des failles
et braille l'ivresse
des feux de rocaille

vendredi, 02 janvier 2009

clair-obscur

sur le cheminement de la caresse
se sont égarés songes et légendes
sous la houle battant en brèches
des fissures convergeant aux lèvres
 
les écumes peuvent bien rugir
les manèges s'emballer
les attractions pleuvoir
tout revient comme rien
à cet instant d'obscurité claire
où le baiser foudroie l'envers
gravant l'être en l'atmosphère
de cet accord secret

jeudi, 01 janvier 2009

front clair

 
vous êtes arrivé  comme un grand vent d'orage
enveloppé dans un long manteau de foudre
vous aviez le front clair des cavaliers du néant
et la voix attendrissante d'un enfant
 
d'emblée tout se cale sur le premier temps
sans pose ni masque ni fuite
juste deux paumes qui se frôlent
lorsque la nuit est invitation
 
le deuxième temps est enlacement
les candeurs qui s'enchevêtrent au fil de l'eau
suivant naturellement le courant symbiotique
et au troisième temps...la valse est lancée...

vendredi, 19 décembre 2008

charnières charnelles


abbbb.jpg
Œuvre de Fr@nçois


des pôles aux cardinaux
le théâtre d'albâtre
déploie sa profondeur
jeux de transparences
au sein brûlé de lumière

les charnières charnelles fondues
fertilisent la vacuité
immersion fatale au zénith
où l'éclat rejaillit encore
grâce immolée par la douceur

mercredi, 17 décembre 2008

langueur

une langueur
la langueur d’une douceur
sacrifiée aux méandres
d’une mousseline vibratile
l’ardeur couve

sous le voile d’éblouissement
les particules s’étanchent
en combustion parfumée
qui fixe le scintillement
à son apogée

la brûlure à présent
a tout subjugué
des serments et des pulsions
des pièges et des deuils

seule fleurit la flamme déroulée
qui danse
danse de la main au cœur
entrouvrant leurs lèvres

lundi, 15 décembre 2008

le cycle du soupir

un soupir effleure au gré des volutes
une chasteté désarmée

flâne en éclosion de mimosas
sous la caresse exhalée

se meurt interdit
à l’orée des souffles

renaît saturé de tendresse
au cœur de l’insouciance

brûle

le poème brûle
sans autre combustible
que son balbutiement

le poème s’inocule
de bluettes frétillantes
à l’ombre d’une caresse de larme

le poète s’absente
et les mots grésillent
de leurs propres échos

vendredi, 05 décembre 2008

bal de flocons

au bal des flocons
la lumière perpètre l’enlacement
halo de jade à l’inflexion ternaire
ajoure de feu sous les glaces aurifères

au fil des émissaires
l’évaporé déploie le vertige
l’amour hors larsen claque sec
applaudissements fanatiques à la gloire de Vajra

au pas chaloupé de l’abandon
l’extravagance butine l’ordinaire
brûlure inepte au sein de la lagune
où repose tous les fluides du désert

chèvrefeuille et noisetier

si un jour de pure lassitude
une amante flamboyante, soumise
échappe à ton étreinte

si ses yeux s'envolent
au delà de la mort mensuelle
peuplés de rires innocents

si la voix familière
réverbère ta reddition
dans les arcanes des soupirs

si l'apparition se dissout
entre tes lèvres
comme une source de jouvence

ce jour là tu connaîtras
qu'aux creux des plus folles arabesques
il n'y a jamais que toi

jeudi, 13 novembre 2008

portrait assis

Les rosées d’aurore transparaissent dans les champs d’impossible, sous le regard goguenard de quelque fragrance déposée à la volée par le sourire d’un arc-en-ciel. « D’où vient la voix ? » avait-il dit, là où il y a de l’or. « Je te reconnais » répond-elle encore s’il se tait. Alors le chant valse avec le silence dans cet embrasement spontané où tout commence sans fin, où rien est la clef et à la clef, jusque dans les replis de soie.

mercredi, 12 novembre 2008

absurde

le souffle chiffonne encore la soie
batifole dans les froissements voluptueux
se prélasse au creux de l’écume bruissante

les saveurs de violette dévorent le velours
affranchissent l’élan sans mot
saturent la lumière de douceur brûlante

la révélation est dans la transparence
cet effacement lisse qui se réverbère
jusqu’à dissolution sempiternelle

la présence est dans l’absence
cette absolution d’absolu qui miroite
jusqu’à l’absurde en bout d’être

lundi, 10 novembre 2008

accomplissement

En résurgence, les arabesques se déroulent à la rencontre du frisson, germination de sensualité minérale, sauvagerie de la palpitation des veines des turquoises embrasées. Torrides, les arcs-en-ciel s’ébattent dans les vapeurs de transparence et si la réalité menace d’entonner sa rengaine familière, elle glisse sur la surface dissoute et éclot en supra-luminescence la verve incorruptible. La voie reste ouverte même quand le passage n’est plus emprunté. Le flux se détourne plus en aval, envahissant les sentiers alternatifs des crues incontrôlables, étourdissant le ramage holographique des images incommensurables de la douceur, éveillant l’être à un monde d’impossibles accomplis.

mercredi, 05 novembre 2008

haut bas et mat

Une spirale enthousiaste élève une confusion ordinaire à l’instant de l’avènement d’une improbabilité aussi douce que fictive. Deux petites prunelles de Sienne s’embrasent d’une fulgurance souche, épicentre d’une longue déferlante neigeuse comme l’ivresse de la dernière caresse. La fluctuation stationnaire propulse la poussière en orbite où elle s’enflamme, purifiant l’idéologie de ses reflets chatoyants. Le dernier fléau explose la boite de Pandore pour finir d’anéantir le barrage des inepties et l’éclat se propage en contournant les derniers bastions comme les bluettes de millions de voix enflent jusqu’à l’assourdissement, jusqu’à la conjuration des apparences, jusqu’à l’accomplissement de l’impossible échoué dans l’anneau de Mobius de l’âge de lumière.