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mardi, 16 septembre 2008

mascarades

tu étais resté là longtemps
juste à la croisée des âmes amoureuses
comme suspendu au vide
les parfums bourgeonnaient
l'aveuglement perçait les cataractes
la tendresse débordait ses confins

tu n'entendais plus qu'un battement unique
rythme inconsidéré aux garnitures volages
peut-être dans l'audace béante du néant
restait-il un coin de silence
défection fustigée des amants voltiges
usurpation fruitée de ces lèvres entre les tiennes

alors tu restes longtemps là
perché sur le fil de lumière
couleur invisible de l'arc-en-ciel
fragrance solitaire aux échos délavés
les mots tremblants au bout de la langue
mascara de mascarades échevelées

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