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samedi, 10 août 2013

Le gardien des clés

Il a la clé
A glissé sa voix ici et là, ailleurs et là encore
Offrant les intentions de ses intonations
A des mots trop familiers

Il a ma clé
Et reste une énigme pour moi
Mister de l'ultra sensible
Pour une statue de poussière

Il a les clés
Entrer lui est facile
Rester un autre défi
Tant l'usure est notre fibre

Il a nos clés
Et les laisse de côté
Toujours mêmes, toujours autres
Puisque je l'aime


Merci à Cribas pour ces mises en voix saisissantes dont on ne saurait se lasser...

Filigrane
Crépuscule
Cirrus Decousus
A capitula
Déshabillé

lundi, 04 mars 2013

Poétique à cœur (en miroir de Musique aux cores) chez Cribas

>>Musique aux cores<<


Je déroule souvent l’ordinaire à la traîne, dans les allées, entre les gondoles des magasins, nulle part cette queue de casseroles n’intime un sens, pas plus qu'une larme qui glisserait jusque dans mon cou dans un mauvais mélo. Le cœur ailleurs, reste captif, malgré vous, de ses auspices immuables. Sous les néons étouffants, le phantasme se blafarde, et les fourmis s’affairent alors que je m’efface, mon essence trop fugace pour faire face.


Nombreux sont ceux qui s’en grisent, n’ont pas comme nous, un feu aseptisant dans les veines, ils s’en réduisent à leur pouvoir d’achat quand les flammes viennent lécher nos âmes et les mots nous lient. Seuls les cœurs martelés s’écrivent en lettres de sang. Les autres consomment, se consomment entre eux, et se consument. Leur fumée est notre amie, protagoniste complice de quelque échappée d’encre.


Sans tintement de tiroir caisse, nous emplissons les pages et les laissons trébuchant, ceux qui ne se définissent que par ce sonnant là, leurs parafes sur leurs comptes à vide.


Nous colorons le banal, harmonisons le quotidien, extrayons un sens du néant, traçant nos lettres à même la lumière, comme un filin de vie contre le décrochage, la capitulation aux apparences, le grignotage incessant du superficiel, les rapports de force artificiels.


J’écris avec vous, fondue dans le rythme qui vous anime, que vous saisissez et que je reconnais comme le chant du vivant.


Leur consommation, maladive, d’objets comme de relations, de sensations comme d’émotions, de divertissement comme une diversion, nous légitime, nous insuffle la force des causes perdues.


J’écris un monde dans votre ombre, l’ombre de vos tentations, un brin de naturel sur l’aile d’une libellule.


J’écris pour respirer, humer nos parfums mêlés de yin-yang.


Jour et nuit se rejoignent. A l’aube, les pastels confondent les différences, conjuguent les complémentarités. On ne se reconnait plus dans l’autre, on le connait simplement. Sa démarche familière ouvre la voix, évite les sans-issues, souligne l’invisible, susurre l’indicible. Les ondulations s’allient.


J’aime écrire pour croiser votre âme et d’un seul mot la frôler, à peine. J’aimerais que vous m’écriviez parfois.


Votre douceur gorge mes pages et je n’ai pas assez de cœur pour m’en passer, pas assez de cœur pour la voir se durcir au contact du froid, non, pas assez de cœur.


L’écriture peuple le silence du cœur à nu.


Je déroule les métaphores pour tromper l’ordinaire, la lente érosion des éléments, pour oublier à quel point vous êtes parfois dans le vôtre sans moi, à quel point je suis hors du mien sans vous. J’en égare jusqu'à votre fil, au lieu de me livrer au sommeil.


J’écris pour tenter de faire taire ce silence assourdissant, pour malgré la buée, peupler cette nuit.

Et j’éteins, je voile l'amplitude de la nuit, en baissant son volume, j'éteins.

dimanche, 22 août 2010

douche froide à tous les étages

 

je ne suis pas
et je n’en reviens pas
les sages en fuite
voguent à jamais

alors essoufflée
me répond le gouffre
où cingle ce qui sangle
impasse du sans souci

pourquoi s’esquive-t-il
où s’esquisse l’intime
et ces vérités adultes
réchauffent les frissons

j’enrage en ce corps
et je m’évapore

 

miroir de L'incendié de bas étage chez Cribas

samedi, 13 mars 2010

inondée de soleil (à Cribas)

le mensonge et la douleur
quel choix?
la lueur est leurre
l'inéluctable fébrile

le rêve
s'éveille
l'instant
enchaine

les arcs translucides bousculent le zénith
et nos attentions
s'ombrent

je me songe et tes couleurs

 

miroir de Soleil inondé chez Cribas

mardi, 22 décembre 2009

sacrée saga

je l'ai attendue toute la vie
la vie
comme une excuse mensuelle
au ralenti

je l'ai désirée autant que son écho
il aurait sonné si pur
et pour un autre futur
il aurait fondu l'étau

il faisait rêver comme un matin
il était vibrant
sacre du féminin
sourire d'enfant

je lui ai concédé
toute prétention d'être
blanchie apaisée
dans le flux disparaitre

 

chez Cribas

vendredi, 28 août 2009

conte à rebours

 

 

Le voile tombe au ralenti , une ligne après l’autre, rongé par la splendeur qu’il ne peut plus contenir. Le temps de se débattre s’est abattu, résolution pacifiste de l’autre côté des océans, impudeur frémissante à l’inversion des cambrures, lorsque le masculin se fond au féminin et que ses perpendiculaires ne sont plus qu’arabesques enlacées. Quel degré de virilité faut-il sonder pour arriver là ? Ainsi déportée, l’âme tressaute. Elle devient cœur, sans un souffle de regret, toute dévorée de premiers instants.

 

chez Cribas

mardi, 28 juillet 2009

enfin la vie en pâture ou pour une fois à l’heure du thé

j’ai envie de vivre
comme personne sans savoir pourquoi
c’est absurde à pleurer
ce besoin trépidant par tout temps

il fait trop froid là dedans
dans mon cœur
j’ai pourtant palpité de rien
tout le monde est si absent

je dis tout
mais c’est ne rien dire
sur les méandres déroulés
follement envie de vivre

comme personne ni moi
ça fait romantique
alors comme tout le monde
j’ai surtout envie d’une bonne rasade

je ne sais ce qui briserait la torpeur
un coup de bambou ?
une corde à coulisse ?
je ne sais aucune merveille

c’est dans l’ordinaire
que j’écarte la poésie
et sur mon cœur assoupi
se meurent mes envies



miroir de "Enfin le vide-ordures ou Une fois de plus vers cinq heures du matin"

chez Cribas

raccord

il est le rythme

immuable

à tire d'elles

étourdies comme l'instant

lui qui n'avoue

que le détachement

qui accorde les notes blessées

d'un revers énamouré

au cœur stérile

d'un désert verdoyant

 

miroir de "CONCORDANCE"

chez gmc

 

lundi, 20 avril 2009

rouge glace

tu délaces des carcans
en signe de soumission
opacité du grave
pour aveugles clairvoyants

combien de désert
combien de statue
debout face au vent
un chêne se courbe

et la pluie se fige
en rideau de lumière
apocalypse cinglant
de la lessive mentale

goût des tons
odeurs pleins les oreilles
un miroir sous les cils
et des perles de jouvence
résonnant dans la voix

et lui éphémère à l’affût
cet éclat dans l’œil
sait-il qui danse et qui voit
ce ballet aérien

un chevalier aux couleurs arc-en-ciel
défriche l’atmosphère
de ces illusions confortables
saccage d’un hier
où le circulaire n’a de sortie

laisse douceur
les armes rient
la blessure apaise
les iris survoltés




miroir de feu vert de gmc

mercredi, 08 avril 2009

les voix de la transparence

en plein silence
le regard erre
courbe après courbe
sous le vers univers
la vision s’affermit
et invente des tons parfumés
à bannir les masques
sans chercher le parfait
juste l’érogène du cœur
d’où s’envole la caresse

 

chez gmc

lundi, 16 mars 2009

démentiel

rien à prendre
comme l'âme à rendre
un cœur butiné
aux arcs-en-ciel

rien à prendre
comme rien à atteindre
dans la buée frêle
des lueurs éternelles

rien à prendre
sans attendre
soupir à se fendre
d'horizon dément ciel

 

chez gmc

 

mardi, 27 janvier 2009

allongés sur la dune

le regard renversé
pas une femme ne donne vie
seuls des parfums rêvent
l’enlacement des cimeterres
aux flambées de cristal

le regard renversé
un homme écrit
sur un fil de soie
comme une corde de pendu
fendue en éventail

le regard renversé
un enfant pleure
les pluies de l’instant
effleurant de rires
les pastels de l’arc-en-ciel

 

miroir de ASSIS SUR LA BARRIERE de gmc

 

 

jeudi, 25 décembre 2008

la voie de la danse

innocence
comme l’étreinte de l’amant
comme la main que l’aimant
abandonne sans y penser
si l’instant inspire
les cendres de soi
où brille l’envers
d’univers vibrants
sur le lac paisible
des révolutions de l’infini

 

miroir de UNE DANSE POUR RUMI chez gmc

dimanche, 14 décembre 2008

défaux

à défaut de désir
les étoiles s’amalgament
jusque dans l’aveuglement désert

en défaut, éros expire
dans les vapeurs parfumées
sublimation étincelante

par défaut, le cœur sombre
avec toi là et tout autour
éblouissement de silice

chez gmc

lundi, 08 décembre 2008

larmes de lumière

Ptites lumières d'Eden.jpg

Ptites lumières chez Eden

 

la lumière reflue seule
décrochée d'un arpège fou
cédée en offrande
comme une sacrilège foi


la lumière reflue seule en foule
en bulles d'abondance
où de minuscules myosotis
effacent les souvenirs

lumière tamisée ou aveuglante
antre des mille orifices
où le cœur exprime l'or
comme l'éther d'un soupir



en miroir à ROSEE DE MIEL chez gmc