mardi, 10 octobre 2006
"J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse." Arthur Rimbaud
Dans la fraîcheur immobile du chant pâle du cardinal
Les gouttes de rosée crépitent de caresses astrales
La Rivanna effleure de rire les galets aigus
Les feuilles se défroissent au rythme de l'âme repue
Le souffle étincèle les fils soyeux ascensionnels
Les racines affleurent en escalier gravitationnel
Les écorces frissonnent des étreintes d'ombres moirées
Ensorcelant l'éclaboussure dans la valse irisée
Les béats se drapent de la solitude d'agora
En un torride corps à corps entre la mort et l'aura
Les gouttes de rosée crépitent de caresses astrales
La Rivanna effleure de rire les galets aigus
Les feuilles se défroissent au rythme de l'âme repue
Le souffle étincèle les fils soyeux ascensionnels
Les racines affleurent en escalier gravitationnel
Les écorces frissonnent des étreintes d'ombres moirées
Ensorcelant l'éclaboussure dans la valse irisée
Les béats se drapent de la solitude d'agora
En un torride corps à corps entre la mort et l'aura
07:02 Publié dans Mutisme des mots | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : citation, amour, songe, espoir, solitude, bonheur, reve
Commentaires
Sauf que l'âme de Rimbaud n'était pas repue , mais tendue comme une corde entre deux rives !
Écrit par : | mardi, 10 octobre 2006
amie anonyme,
une petite nuance: l'âme de Rimbaud était peut-être tendue mais lui était assis, donc détendu et repu.
Écrit par : gmc | mardi, 10 octobre 2006
c'est là le paradoxe, vigilance et abandon.
Écrit par : gmc | mardi, 10 octobre 2006
anonyme, gmc, et puis un jour, on cesse d'écrire...
Écrit par : Aude | mardi, 10 octobre 2006
Bonjour :)
J'arrive ne fin à poster un commentaire chez toi,aprés un grand nombre d'echecs :/
Il ne faut jamais s'arrêtre d'écrire Aude ;)
Bisous.
Écrit par : Manu | mardi, 10 octobre 2006
Désolée pour ces problèmes Manu, la prochaine fois n'hésite pas à me les envoyer par email, je les mettrais en ligne pour toi.
Rimbaud s'est arrêté, son âme était-elle complètement repue?
Écrit par : Aude | mardi, 10 octobre 2006
Rimbaud s'est arrêté d'écrire car "la poésie est une sottise" (dixit).
l'âme - soit dit en passant, une image mentale - n'est repue que dans l'anéantissement, certains papillons vont jusqu'à voir la lumière, d'autres reviennent avec une aile brûlée, certains ne reviennent jamais.
Écrit par : gmc | mardi, 10 octobre 2006
Oui gmc, mais pourquoi une sottise...A cause de son impuissance à retranscrire? A cause de l'anéantissement de tous les besoins et de tous les désirs, y compris de ceux qui induisent la création artistique?
Écrit par : Aude | mardi, 10 octobre 2006
il faut le demander à Rimbaud.
quand à l'idée de création, est-elle fruit du désir? il n'y a qu'un souffle créateur, a priori.
"l'esprit souffle quand il veut et où il veut. la seule chose qui soit en notre pouvoir est de laisser la fenêtre ouverte." (Jiddu Krishnamurti)
Écrit par : gmc | mardi, 10 octobre 2006
Alors laissons les fenêtres ouvertes :-)
Écrit par : Aude | mardi, 10 octobre 2006
l'esprit souffle quand il veut et où il veut. la seule chose qui soit en notre pouvoir est de laisser la fenêtre ouverte."
Là d'accord , mais quand tu dis que Rimbaud était assis , cela me sidère . A la fin sans doute , les jambes coupées , il fut assis , mais affrétant encore , dans son délire, une caravanne !
Écrit par : | mardi, 10 octobre 2006
relis "les assis" , il te manque un étage si tu ne le vois pas assis..
Écrit par : gmc | mardi, 10 octobre 2006
Dans les couleurs frondées de l'automne explosé,
Comme le chant d'un ruisseau qui frissonne à peine,
Le galet poli et soyeux sous la mousse intimidée,
Se cache au replis des berges courbes souveraines...
Cordialement.
Marie Lanson (rubrique "plumes")
Écrit par : Marie Lanson | mardi, 10 octobre 2006
Emotion :) ))))
Écrit par : pyrome | mardi, 10 octobre 2006
Merci Marie :-)
Écrit par : Aude | mardi, 10 octobre 2006
Plénitude, pyrome :-)
Écrit par : Aude | mardi, 10 octobre 2006
Lire l'abandon béat , la sérénité et non pas l'horreur absolue dans le poème "les assis", c'est avoir un prisme déformant le réel poétique à la place du cerveau . Que cet étage me reste à jamais inconnu !
Écrit par : | mercredi, 11 octobre 2006
il n'y a aucune horreur dans "les assis", si ce n'est celle des projections de la lectrice qui se laisse abuser par les procédés stylistiques et la couleur du vocabulaire: remember, Rimbaud écrit de la poésie objective, il faut lire la profondeur, pas la surface.
Écrit par : gmc | mercredi, 11 octobre 2006
Objective et animée , mais pas par l'objet ....
Écrit par : | mercredi, 11 octobre 2006
qu'est-ce qu'un objet pour un sujet qui s'ignore?
Écrit par : gmc | mercredi, 11 octobre 2006
S'il se connaissait le sujet serait un objet
Écrit par : | mercredi, 11 octobre 2006
quelle est l'essence des objets?
Écrit par : gmc | mercredi, 11 octobre 2006
L'essence dont on s'arrose pour se faire sauter
Écrit par : | mercredi, 11 octobre 2006
à ce moment-là, qu'est-ce qui te gène chez "les assis"?
Écrit par : gmc | mercredi, 11 octobre 2006
leurs courbatures .
Écrit par : | mercredi, 11 octobre 2006
mdr!!
Écrit par : gmc | mercredi, 11 octobre 2006
où l'on apprend enfin de quoi est mort gmc....
Écrit par : | mercredi, 11 octobre 2006
entre autres...
Écrit par : gmc | mercredi, 11 octobre 2006
Les commentaires sont fermés.