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dimanche, 11 février 2007

Mindwalk

mindwalk.2_150.jpgLa vie est bien faite...
Un jour de super blues, un super film de blues...
Un jour de paix, un film de perspectives...

Sous le prisme de trois points de vue théoriquement incompatibles (le poète solitaire, le politicien en mal de sens et la physicienne désabusée), une vision hollistique du monde et de la vie.

La version française semble en rupture de stock et aux vues de la densité des dialogues (sans parler des idées), difficile de recommender ce film underground dans sa version originale qui n'a même pas encore été édité en DVD. Pourtant, vieux de 17 ans, il est incroyablement visionnaire, presque une prémonition du phénomène blogosphérique...

Il pourrait facilement être réduit à la présentation de la théorie des systèmes vivants interconnectés, décrivant l'univers comme un réseau, mais il s'avère bien plus subtile grâce à la mutiplicité des angles présentés.
C'est plutôt un essai spirituel sur le sens de la vie, de l'amour,  de l'action ou de la non-action, sans la prétention d'apporter une réponse, ce qui est plutôt rare...Loin d'être anodin...


Quelques citations, notées au vol et en traduction libre.


La physicienne: "Nous vivons une crise de perception. Je propose un système de pensée écologique par opposition au système de pensée mécanique cartésien."


Le poète: "Si les fenêtres de la perception étaient fermées, les choses pourraient apparaitre telles qu'elles sont. Blake"


La physicienne: "[La théorie des systèmes est] la danse cosmique de la Création et de la Destruction." Le politique: "Oui, mais qu'en faire?" Le poète: "Il suffit de la contempler. La danse de Shiva est l'Univers."


Le poète (en jouant un accord sur un piano): "Les relations font de la musique."


La physicienne: "L'essence de la vie est l'auto-organisation. Le vie s'auto-maintient, s'auto-renouvelle et s'auto-transcende."

Le poète (après avoir longuement fulminé et déclamé un très beau poème de Pablo Neruda- "Enigmas", Canto General, XCII. ): "La vie ne peut pas être condensée [à un système]. Et vous [s'adressant à la physicienne], où vous situez-vous par rapport à ceux que vous aimez?"
"Life feels itself." 

mardi, 05 septembre 2006

"Les gens sont comme des vitraux. Ils brillent tant qu'il fait soleil, mais, quand vient l'obscurité, leur beauté n'apparaît que s'ils sont illuminés de l'intérieur." Elisabeth Kubler-Ross

medium_Lumiere_02-Sep-06.jpg
 

Chercher partout
Chercher comme fous
S'acharner, se déchirer
Insister à s'épuiser
Chercher partout
Chercher comme fous
Se triturer les méninges
Dans un vrai remue-ménage
Tout tester, tout tenter
Dans toutes directions s'aventurer
Pour les souffrances justifier
Pour tâcher d'expliquer
Chercher partout
Chercher comme fous

Et puis...et puis lâcher prise
Tout abandonner à la surprise
Simplement vivre
A s'en rendre ivre
Ne plus chercher partout
Ne plus chercher du tout
Ne plus vouloir comprendre
Ne plus rien attendre
Se laisser glisser dans l'infini
Des émotions du coeur soumi
Ne plus chercher partout
Ne plus chercher du tout
Rendant les armes
Pénétrer dans l'âme
Le sourire aux lèvres
Comme dans un rêve
Et d'un seul éclair
Devenir lumière
Trouver tout
Tout partout

 

 

Ecoutez l'illuminée
podcast

 

 

lundi, 28 août 2006

"Le mental voit tantôt le bien, tantôt le mal, mais la vision de la Vérité ne voit que le bien." Arnaud Desjardins


podcast


 

Vous allez encore penser que votre Supplément d'Ame Soeur a disjoncté, que la perte de repères lui monte à la tête, ou peut-être au contraire que ça la rend plus clairvoyante...


C'est comme dans un roman de John Irving. Depuis longtemps, ce qui me fascine dans les romans de John Irving, ce sont ces pièces de puzzle dont il parsème l'intrigue et qui dans le dernier chapitre sont assemblées et prennent enfin leur sens. La vie est comme ça, elle distille au hasard ses outils (blessures, rencontres, connaissances, et même bonheurs), qui souvent paraissent inutiles parce que nous ne sommes pas prêts. Nous  n'avons pas encore acquis les savoir-faire pour les utiliser et nous n'en avons même pas encore l'utilité, pourtant les plus sages sauront les réserver pour plus tard. Lire John Irving faisait sans doute partie de ces outils reçus trop tôt...Les choses arrivent quand elles le doivent, toute tentative de brusquer les évènements nous fait en fait régresser plutôt que progresser. Déjà avant de devoir faire le deuil de la fertilité, je me situais entre un optimisme volontaire à la Voltaire et un fatalisme faraud à la Diderot. L'infertilité m'a offert l'outil de l'adandon de l'illusion du contrôle. Tout à un sens pourvu qu'on aie la patience d'attendre la fin du roman...Ainsi, nous étions infertiles car il y avait déjà deux enfants "conçus" pour nous dans ce monde.

Depuis quelques mois, mon intuition me souffle que quelque chose se trame. Quelque chose qui me dépasse mais dont je vais être une sorte de catalyseur: la Quête.

Il semble que le besoin de donner des noms aux choses provienne d'une prémonition de la nécessité de créer une culture pour mieux véhiculer un sens. En établissant notre jargon et nos rites, nous partageons un univers où l'attention est captivée pour mieux recevoir le message. Seulement l'annonce n'est pas encore prête, pas encore apprivoisée, nous ne sommes pas au dernier chapitre d'un roman de John Irving. Il manque encore des pièces. Certaines d'entre elles n'ont pas non plus leur forme définitive, je les teste ici et là sous une bonne couche de légèreté pour en affiner l'expression, mais l'heure n'est pas venue. Il est si difficile d'exprimer une vision qu'il est préférable d'avoir assemblé toutes les pièces avant de s'y risquer...

Alors, je me contente d'allumer le chemin que je parcours, pas à pas. Ceux qui sont prêts me suivent, parfois éclairent eux-même le pas suivant. Il ne servirait à rien de vouloir entraîner les autres. Toute forme d'évangélisation n'est que l'expression d'un besoin de pouvoir et de contrôle qui pervertit le sens. On ne peut pas précipiter le destin.

Tous les espoirs sont permis.
La petite lumière du clable à  haut debit connecte inlassablement les ames les unes aux autres par leur souffrance.

L'humanité au point de rupture va enfin réaliser son potentiel.
Ensemble, nous pouvons réinventer notre monde.

 

Compagnons de la Blogosphère,
la Quête a commencé...



vendredi, 04 août 2006

"Conquérir sa joie vaut mieux que de s'abandonner à sa tristesse." André Gide

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Ces periodes de vacances ou les visiteurs debranchent leur cable a au debit et ou seul le lien intangible subsiste me sont vraiment penibles...

Angoisse de separation...Peur de l'abandon...Terreur que rien ne soit plus comme avant a leur retour...

Pourtant, ils sont adorables, attentifs, ils veulent me proteger de ce desarroi, trouvent le moyen de s'echapper et de me contacter tout de meme...Quelques instants...Juste pour confirmer que la privation est reciproque et tenter de me rassurer un peu...

Mon ame doit vraiment crier fort...

Et mon coeur se debat pour se distraire du manque...

 

Dans la vie, il est si tentant de se laisser aller a la facilite...

 

La facilite du desespoir, tellement plus simple que l'espoir.
Oui, il est plus simple de se convaincre que le monde court a sa perte plutot que de construire un avenir.

La facilite de l'aigreur, tellement plus commode que la spontaneite et l'engagement.
Oui, il est plus commode de penser que l'amour n'existe pas plutot que de donner sa chance a quelqu'un d'improbable de vous montrer le vrai sens du sentiment amoureux.

La facilite des exigences, tellement plus satisfaisante pour son ego que l'ouverture d'esprit.
Oui, il est plus satisfaisant pour son ego de penser que ce qu'on a appris nous donne le droit d'attendre quelque chose de notre partenaire plutot que d'exprimer ses besoins et de laisser la liberte au dit partenaire d'en prendre ou non la responsabilite.

La facilite de la generalisation, tellement plus accessible que d'essayer d'apprendre des exceptions.
Oui, il est plus accessible de croire le plus grand nombre plutot que le visionnaire, celui qui pourrait vraiment avoir une idee revolutionnaire.

La facilite de la conformite, tellement plus confortable que la marge.
Oui, il est plus confortable de "rentrer dans le troupeau de moutons", selon l'expression d'un ex-blogueur disparu des ondes et qui me manque toujours autant, que de vivre et pas seulement d'affirmer le droit a la difference.

La facilite de la fuite en avant, tellement plus naturelle que de rassembler le courage de faire front.
Oui, il est plus naturel de tourner les talons et s'enfuir plutot que prendre ses problemes a bras le corps et les resoudre.

La facilite de la grossierete, tellement plus defoulante que l'efficacite du message. Oui il est plus defoulant de ceder a la vulgarite plutot que d'affuter de vrais mots pour exprimer ses frustrations.

La facilite de la colere, tellement plus douillette que de pardonner et de continuer a avancer.
Oui, il est plus douillet de se refugier derriere l'excuse du courroux plutot que de tenter un veritable dialogue constructif.

La facilite de la compromission de ses valeurs fondamentales (quand on en a) sur l'autel de la securite, tellement plus pratique que de chercher une position correspondant a sa morale
Oui, il est plus pratique de "tenir" meme au risque de griller un fusible plutot que penetrer dans le labyrinthe pour trouver le prochain depot de fromage.

La facilite de culpabiliser tout le monde sauf soi, tellement plus rassurante que d'analyser ses propres actions. Oui, il est plus rassurant de trouver le coupable ailleurs plutot que de dissequer ses comportements et les changer pour que les situations qui nous derangent ne se reproduisent plus.

La facilite de la superficialite, tellement plus legere que de vraiment essayer de comprendre sans pour autant juger. Oui, il est plus leger de se fier aux apparences plutot que se donner les moyens d'etablir des relations sur des fondations profondes qui necessitent de se devoiler pour que l'autre se laisse apprivoiser.

 

Si certains se sentent "epingles" par ces mots, ils ont tout a fait raison!

Mais, je ne m'exclue pas du lot...

 

Alors ensemble, resistons a la tentation de la facilite!

 

Compagnons de la Blogophere,



La Quete a commence!

 

vendredi, 14 juillet 2006

"La passion, cet absolu désir qu'on ne peut jamais combler quand il a pour moteur l'absence de l'autre." Jean Royer


podcast

[...Ce texte a ete tres difficile a apprivoiser...Alors merci de votre indulgence...Si vous etes venu plus tot, prenez la peine de le relire, il a beaucoup evolue... Derniere mise a jour a 12h21 EST ou 18h21 heure de Paris]  

Il y a quelques jours, suite a un commentaire bouleversant, je posais la question suivante a daniel:

"Ne croyez vous pas que le seul veritable Grand Amour, l'Unique, l'Exclusif, l'Irremplaceable, est celui que nous avons perdu?". J'aurai pu dire aussi pas eu...

daniel me repondait : "si Aude, je le crois..."

Et bien moi pas...plus...

En perdant l'objet de sa flamme, l'amour se fige, se crystallise dans un etat ideal. En devenant inaccessible, cet amour devient un reve, une illusion de l'amour, et donc ne peut pas etre Le Grand Amour.

On le considere comme tel parce ce qu'on croit qu'on ne l'a pas pleinement vecu, qu'il nous a ete arrache prematurement. Au debut d'une relation, tout est toujours idyllique, mais maintenir le paradis sur la duree est un defi quotidien.

C'est pour ca que les "histoires d'amour finissent mal en general" (Rita Mitsouko). C'est parce qu'en finissant, elles sont sublimees. Elles deviennent un souvenir que l'on peut pour toujours aduler, et jamais la vraie vie de peut rivaliser avec cet ideal.

Pour moi, ca n'est pas ca l'amour... Ca n'est pas Romeo et Juliette, ca n'est pas Belle du Seigneur...

L'amour n'est pas une illusion, pas un conte de fee, pas un reve. L'amour est partout autour de nous, chacun n'aspire qu'a le donner et a le recevoir, et il n'y a qu'en le pratiquant qu'on peut le rendre Grand!

Depuis un certain temps, une question me taraude. Pourquoi certaines blogueuses, certains blogueurs, brillants, intelligents, seduisants, au lectorat assidu et implique, pourquoi ces etres la , si aimables, puisqu'ils arrivent a fideliser tant de lecteurs, pourquoi sont-ils celibataires et souffrent-ils du manque d'amour? Pourquoi?

C'est injuste quelque part que certains puissent monopoliser tant d'amour et que d'autres puissent en manquer a ce point. Souvent la culpabilite me submerge et l'envie de partager s'impose, mais comment faire?

Qu'est-ce qui nous differencie?

Longtemps, meme au debut de l'aventure blogospherique, j'ai cru, comme eux, qu'on ne pouvait avoir qu'une ame soeur.

La mienne, le Dieu Indifferent, je l'avais quittee un beau jour, sans me retourner, car il ne pouvait pas me donner l'exclusivite que j'etait en droit d'attendre de lui puisqu'il est mon ame soeur...Il etait mon idole en tout, irremplaceable...

Celle du Prince s'appelait Stella. Elle etait roumaine et schysophrene. Elle a mis fin a ces jours. Et en plus, il se sent coupable...

Lorsque le Prince m'a rencontree, nous etions deux epaves qui avaient perdu, ou pas vraiment eu, leur ame soeur et donc ne croyaient plus a grand chose.

Pourtant, son sommeil a touche mon ame. Mon refus de le voir comme le monstre qu'il se voyait, la sienne.

Si en amour, 1 + 1 est toujours superieur a 2 et que clairement chacun de nous n'etait meme pas 1 entier avant et que nous sommes bien plus que 2 a present alors c'est bien de l'amour que nous partageons.

Pourtant, le Prince n'etait pas et n'est toujours pas mon ame soeur...Je ne suis pas la sienne non plus...

Notre amour est peut-etre toutefois le seul veritable amour. C'est un amour qui sait se vivre au quotidien et ne se laisse pas etouffer par la lente rouille de la vie de tous les jours, un amour absolu resiste en general mal a cette epreuve du feu...

Mais, pendant 14 ans, je suis restee fixee sur le Dieu: "stuck in a moment, and you can't get out of it" (U2).

Il semble que ce soit ca la difference dans la plupart des cas. Ces etres si aimables, si desirables et pourtant si seuls, sont, comme je l'etais, coince dans un instant et n'arrivent pas a en sortir. Ils deviennent insensibles aux signes d'amour tout autour d'eux, tout entiers consummes par leur illusion d'amour qu'est leur amour perdu ou pas eu. Que le deuil soit ouvert, ou ferme, ils ne le font pas.

Il faut sans doute ne plus chercher ou  ne plus attendre ou oublier l'ame soeur unique pour trouver ses ames soeurs dans toute la gloire de leur diversite.

Pour moi, un jour est venu le Maitre de mon Ame. Aussi ephemere fut-elle, cette connexion fut une revelation. Le Maitre m'a propulsee sur la 8eme Marche, celle de l'universialite de l'Amour, celle ou si on sait aimer une personne, alors on peut aimer une infinite d'etres, parce que l'amour n'a de frontieres que dans nos tetes, et que lorsque notre ame le comprend, il n'y a plus aucune limite...

En apparence, on peut me considerer comme une infidele, une libertine, une seductrice qui ne croit pas au Grand Amour.

La realite, c'est qu'aucun de ces amours n'est du libertinage, meme si le libertinage peut tres bien en faire partie.

La realite est que "le sexe n'est qu'un territoire que l'amour s'approprie" (Kundera) parce que l'amour auquel je crois est l'Amour Universel.

L'Amour Universel ne connait ni critere, ni attente, ni exigence.

L'Amour Universel ne connait pas la possession, la jalousie, l'exclusivite, la domination.

L'Amour Universel ne finit pas...Il est intemporel...Il ne connait pas la notion d'espace...

Je souffre de ne pouvoir vous expliquer comment atteindre la 8eme Marche...

Le seul conseil que je puisse donner, c'est d'accepter sans dicernement tout ce qu'on vous donne...Tous les signes d'amour tout autour de vous...Toute la beaute de la vie autour de vous...

Petit a petit, le phenomene d'inertie prendra le dessus (The Fly-Wheel Effect).

Imaginez-vous poussant cette enorme roue tres lourde...Vous poussez de toutes vos forces mais elle bouge a peine...Vous ne relachez pas votre pression et continuez de pousser sans vous decourager...Petit a petit, elle se met a bouger un peu plus, un peu plus vite, et viendra un moment ou vous n'aurez plus besoin de pousser aussi fort car elle aura sa propre vitesse d'inertie...

Lachez-vous, ne retenez pas votre gourmandise de la vie, n'ayez pas peur d'aimer, laissez-vous aimer, ne craignez pas de souffrir, vivez chaque instant comme le dernier, sans retenue!

CARPE DIEM...

Je vous aime!

Compagnons de la Blogosphere

notre Quete a commence...

 

 

lundi, 10 juillet 2006

"On n'est pas maître de son coeur." Marivaux

Vous me tenez en si grande estime
Vous pensez de moi n'etre pas digne
Repoussez de votre coeur les signes
Croyez trop superficiel cet amour
Pensez solitude votre pour toujours
Voyez faibles et pauvres vos atours
Pourtant si seduisant et inspire
Vous possedez tout pour etre adule
Si seulement vous vous laissiez aimer
Vous pourriez jouir de votre potentiel
Avec comme seule limite le ciel
Car se laisser aimer donne des ailes

Ce poeme inspire par une ame qui risque de devenir triste et amere a force de se sous-estimer, de se resigner et de vouloir se conformer a un cadre qui ne lui convient pas est dedie a tous les amoureux transis qui se croient indignes d'etre aimes, a tous ceux qui ont plus peur de perdre qu'envie de gagner. La vie est courte, on est souvent decu, mais comme au loto, 100% des gagnants ont tente leur chance!

Compagnons de la blogosphere,

ne laissez pas la vie vous etouffer,

notre Quete a commence!

mercredi, 21 juin 2006

"Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n'est pas vain ; c'est là qu'ils doivent être. À présent, donnez-leurs des fondations." Henry David Thoreau

Sur la magnifique route de Washington, en chemin pour chercher les enfants, trouver les mots pour reveler au Prince la naissance de la nouvelle Aude. Pour le Prince, securite et stabilite sont les bases du bonheur. Mes nouveaux projets ne vont pas forcement dans cette direction, nous travaillons donc a un compromis.

Surtout, pour la premiere fois, nous parlons tranquillement de la blogosphere, de l'interaction du virtuel et du reel, de son influence sur nos vies. Nous parlons de la motivation profonde de mon besoin d'ecrire. Nous parlons du deuil de fertilite, de la blessure profonde qu'il a laisse. Nous parlons de l'urgence, de la boulimie de creation. Nous parlons de l'accouplement creatif, de comment la creation en couple parvient a adoucir mon affliction, comment la production d'une oeuvre est devenu ma maniere de porter et de mettre au monde un bebe. Nous envisageons meme de le faire ensemble un jour, mais pas tout de suite...

Il comprend tout, finit mes phrases, anticipe mes pensees...Il est formidable mon Prince des Fleurs...Il sait deja pour les amants...Il le prenait en grand seigneur malgre le coup a son ego, mais en 12 ans j'ai tout de meme appris a l'appaiser...Maintenant, il ne fera plus obstacle, n'essaiera plus de brider, de controler. Plus besoin de ruser pour menager sa succeptibilite, enfin si, il faudra toujours le faire ;-), il a toujours tellement besoin d'etre rassure, mais en tout cas plus pour ecrire, plus pour bloguer, plus pour creer avec des partenaires, plus pour accomplir le destin qui s'offre a moi,...

Le 15-Juin-2006, une nouvelle femme est nee d'un long processus...sans doute plus un processus de mue...grandir au dela des limites de son enveloppe et devoir s'en debarrasser pour grandir encore...La nouvelle peau pourtant couvre toujours l'ancienne forme avec ses faiblesses et ses forces. Ces forces, principalement la capacite a executer lorsque le but est defini, sont precieuses pour reussir la pleine tranformation...

Compagnons de la Blogosphere,
preparez-vous,
notre Quete prend forme!

vendredi, 16 juin 2006

"Et si la mort n'était qu'une infinie répétition du premier jour ?" Jacques Attali

Un sombre jour d'octobre 2005, sans bien s'en rendre compte, prendre une décision futile dont on ne mesure pas les conséquences...quelques mots anodins jetés dans un courriel:

 

Bonjour Eric,
je pense à vous parfois et me demande ce que vous devenez. J'ai pensé à vous googler et c'est comme ça que j'ai trouvé cette adresse...

En ce qui me concerne, je vis toujours aux Etats-Unis plus exactement dans l'Ouest de la Virginie. Mais je ne suis plus avec Cap depuis 18 mois. Mon mari et moi avons adopté deux enfants, il y a deux ans. Lamondre un petit garçon de 6 ans et Deja, sa sœur de 5 ans. Je crois que finalement le destin a bien fait les choses pour nous. Vos enfants doivent être grands maintenant...

Je vous embrasse.

Aude.

 

 

Qui aurait pu imaginer que ce battement d'ailes de papillon un jour de pluie, puisse déclencher, neuf mois plus tard, un tel ouragan...neuf mois...le temps de mettre au monde un enfant...magie de la vie qui m'a été refusée...

 

Souvent, se dire, c'est la crise de la quarantaine ma fille, tout le monde en passe par là, ravale tes aspirations, tes rêves, prends le mord aux dents et continue d'avancer...de faire ton petit bonhomme de chemin...d'essayer juste d'être quelqu'un de bien...de pourvoir aux besoins de ta famille...

 

D'aucuns diront, ceci est un simple concours de circonstance, un clin d'œil du hasard. Perdre un amour et son travail en 10 jours, ça arrive à des tas de gens, tous les jours...on s'en remet, enfin c’est plus dur aux US, mais il y a beaucoup plus grave…

 

Seulement voila, derrière il y a neuf mois...Neuf mois pour la naissance d'un nouveau moi...Et le destin ne se contente pas de me montrer le chemin, il l'illumine, l'inonde de lumière fluorescente pour qu'il me soit impossible de le manquer, et éteint aussi toutes les autres voies.

 

Voici donc aujourd'hui, 15-Juin-2006, j'ai l'honneur de vous annoncer la naissance d’Aude. Sur un gros rocher froid et humide, après une ballade baignée de sanglots dans la forêt de Virginie, retirer mes lunettes et à travers la buée de mes larmes et ma myopie, voir clair.

 

Notre monde est désaxé, il bousille les gens de l'intérieur.

 

Le poids des conventions sociales et du conformisme, ces contes de fées idiots qui deviennent nos rêves, les attentes irréalistes des uns et des autres qui nous gouvernent, sans parler de l'ineptie profonde du monde économique, détruisent les individus que nous sommes, les avalent, les digèrent, les transforment en une bouillie gastrique répugnante.

 

Et dans le marasme glauque et révulsif des apparences qu'on tente en vain de protéger, une petite lumière brille dans un câble à haut débit. Elle court et parcourt sans relâche d'un bout à l'autre de notre planète exsangue pour raccorder des âmes les une aux autres. Ces âmes, elles ont toutes choisi de ne plus mentir, de ne plus paraitre, de ne plus se mentir et de ne pas disparaitre. Ces âmes sont l'expression de ce que nous avons de plus beau. Bien sur, il y a des tricheurs égarés, mais ils ne durent pas longtemps, seule les âmes pures peuvent survivre dans la durée. Et la petite lumière du câble à haut débit besogne hardiment courageuse, elle sait qu'elle a le pouvoir de faire les associations les plus improbables et les mieux réussies. Elle sait que reliées par leur souffrance et leur profond rejet, plus ou moins conscient, de la société qui les entourent, ces âmes forment des cercles de résistance. Pour l'instant, ces nouvelles communautés restent plus ou moins silencieuses, mais elles grandissent, petits ruisseaux de pluie formant une rivière et bientôt un fleuve, un océan, un raz de marée qui ne pourra plus être endigué.

 

Ne vous méprenez pas, ce discours n'est ni politique, ni religieux. Ce discours est le chant, le hurlement, de l'humanité au point de rupture.

 

Le monde dit "virtuel" de la blogosphère est en fait le plus réel des univers et en son sein est en train de grandir notre prochain bond dans l’évolution.

 

Illuminée, vous allez penser. Elle, la nymphomane monomaniaque qui transforme les frustrés en bombes sexuelles, qui se croit "visitée" par des satyres lubriques à toute heure du jour ou de la nuit, qui passe à l'acte au risque de démolir couples et familles, qui ne peut pas se satisfaire de un, deux, trois, quatre,....une infinité d'amours simultanés; elle, l'infertile trou noir de création qui aspire les Mozarts assassinés pour mieux les ressusciter; qui est elle, elle qui voit la blogosphère comme la source d'un nouveau big bang ?

 

Qui est-elle ? Votre supplément d’âme ? Votre supplément de charme ? Votre supplément de larmes ? Votre supplément d’infâme ? Votre supplément de drame ? Votre supplément de flamme ? Votre supplément de femme ?

 

Qui est-elle, une folle furieuse ou une visionnaire ?

 

Aujourd’hui, 15 Juin 2006, premier jour d’une nouvelle vie.

 

Une vie où on ne sacrifie plus ses valeurs au confort, son bonheur à l’effort.

 

Une vie où l’on transforme ses rêves en réalité, où le dernier masque a éclaté.

 

Une vie où les familiers trouvent leur place, ou alors s’effacent.

 

Une vie où la petite lumière du câble à haut débit illumine et enlumine.

 

 

Compagnons de la blogosphère,

notre quête a commencé !