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jeudi, 07 décembre 2006

meurtrie

Dans le corps meurtri

Retrouver l’oubli

 

Silence bruissant d’infini

Des pensées assagies

 

L’exhalation de la nuit

En guirlandes s’écrit

musicien

Vous êtes proche de l’illumination

Par la musique, votre dévotion

 

Oubliez donc d’analyser

Laissez votre intuition chanter

 

La seule voix est l’acceptance

Voie royale de connaissance

 

Entre clarté et ténèbres git l’équilibre

Qui du conditionnement vous fera libre

 

Resplendissant esclave du son

L’Amour brille dans vos chansons

Nocturne

En pleine conscience

Juste avoir confiance

 

Rendre au flux sa viscosité

Objet décadent de fragilité

 

Survoler l’offense

Surprenante enfance

 

Ecrin désentêté

De désuète anxiété

 

Ludique absence

Fantasmagorique présence

 

Dans le souffle écartelé

Se dédicace la beauté

être ou ne pas être…

Etre ce qui est

Tout ce qui est

 

Dans ce qui n’est pas

Alors n’être pas

 

Alors naitre pas

Juste un trépas

 

Aimer

Virginité

Se remplir de vide en dedans

Adorer la délicate fièvre

S’absorber de pur néant

Frémir de géologique sève

 

Se livrer à la douce douleur

Comme à l’indécente jouissance

Bercer au bord de son cœur

Un ravissement d’impuissance

 

Entendre la couleur de l’Amour

Dans la plus infidèle des voix

Renaitre du crépuscule des jours

Vierge et nue à chaque fois

mercredi, 06 décembre 2006

Pleine

Sa chevelure argentée à l’essence de vanille de Sibérie creuse un berceau de synchronisme solitaire.

 

Elle s’enroule comme un lasso ouvert dans une explosion turquoise qui se propage aux souffles oubliés.

 

L’onde de douceur perdure et infuse l’âme en adagio joyeux, sa soie granitée enveloppe le cœur d’un érotisme glacial.

 

Là, à peine une virgule, même pas un point, le frisson de vie.

Inconditionnelle de vous

Même si…

 

Même si  votre peur chérie vous retient en planque

Même si le courage du dernier premier pas vous manque

 

Même si vous vous complaisez dans votre écarlate utopie

Même si vous en devenez adorablement possessif, jaloux, aigri

 

Même si vous ne vénérez qu’un corps lourd

Même si aux appels de joie vous restez sourd

 

Même si vous en oubliez d’être tendre

Même si vous vous lassez d’attendre

 

Même si une chimère rallume un instant le feu illusoire

Même si à travers elle vous retrouvez le futile espoir

 

Même si nous ne sommes jamais en phase

Même si vous ne vous abandonnez pas un jour à l’Extase

 

Sans condition, je vous aime.

 

 

mardi, 05 décembre 2006

Chanson d'Amour

Chanson de cœur à cœur.

 

Chanson pour les battements dans ta poitrine quand tu attends, tu espères, cet être unique et délétère dont la définition de ton existence dépendra.

 

Chanson pour les étoiles noires de tes yeux quand tu crois, au creux de tes bras,  posséder cet être délicat qui ne s’appartient même pas.

 

Chanson pour tous les amoureux transis ou perdus, hier ou demain, dont tu te languis et que tu pleures et dont tu ne te remettras pas.

 

Chanson pour que tu n’abandonnes pas, pour que tu ne t’abandonnes pas, surtout pas à moi, et que tu rendes les armes à ton seul cœur, à grand bruit, sans fureur ni émoi.

 

Chanson pour tous tes muscles reclus de cet ersatz de  jouissance éphémère qui n’est qu’illusion d’agréable chimère en regard du feu qui ne consume pas.

 

Chanson pour que tu connaisses l’illumination caustique de l’Extase, celle qui vaporise le sens du vide, celle qui efface jusqu’à l’illusion du bonheur, celle qui emplit l’âme de satiété pour toute l’éternité d’un temps qui n’existe pas.

 

Chanson pour toi sans nous.

 

Chanson d’Amour.

Nuit avalée

Seule, avalant la blanche nuit

Je l’ai dit

Tu ne pouvais plus l’entendre

Pourtant si cru, si tendre

 

Alors je l’ai confié aux nuages

Comme une petite fille pas sage

Alors je l’ai confié au vent

Pour qu’il te berce intensément

 

Seule, avalant la blanche nuit

 Je l’ai dit

Comme un rêve suspendu

Peut-être l’as-tu entendu

 

 

Autoalimentée

La lueur acide d’un regard Amoureux et les yeux se ferment aux agressions du monde des charmantes chimères.

 

Ils s’ouvrent alors à une plongée aux confins de l’infini céleste.

 

La beauté pure s’en saisit, rayonnement central, impétueux et constant, calme et ardent, comme la brulure délectable d’une douche glacée, comme le miel délicat d’un sein tari, comme une orgie de douceur épileptique.

 

Une courbe plus brutale les rappelle au sous-univers cognitif, comme pour prendre une nouvelle respiration avant de repousser un peu plus loin les limites de l’apnée des pensées.

 

Au centre de rien nait la Lumière et dans sa source d’anéantissement tout jaillit.

 

Quand l’illusion refait surface, tout est resté en place.

 

La flamme éternelle se déroule fidèle.

trois

Trois petits pas

Rester immobile

 

Trois petits sons

Musique futile

 

Trois petits dons  

Outils inutiles

 

Trois petits bonds

De lune gracile

 

Trois petits mots

Poésie docile

lundi, 04 décembre 2006

rez urgence

Quand Lune et Sang sont synchrones

La mansuétude des égéries s’aphone

 

Calliope perd la voix invective

Polymnie redevient objective

 

Alors Lune reprend son croissant

Alors Sang stagne abondamment

 

Les Muses renaissent

Emergent de leur paresse

Valse des mots

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Frappée d’un rai de lune

Juste au creux de la dune

 

Entrer dans la danse

Comme dans une transe

 

Valser avec les mots

Dans un rythme d’émaux

 

Enlacer les phrases

Fulgurante Extase

 

 

dimanche, 03 décembre 2006

Palpitation

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Etre l’Amour

Celui du temps écarquillé, déconfit par tant de luminosité

Celui des champs labourés, déracinés par tant de douceur

Celui du cœur déshabillé, décapé par tant de mythes crucifiés

Etre le jour, dans ses noces avec la nuit

Etre la lune, psyché du soleil ébloui

Etre le sel, marié à la mer tarie

Etre le désert et la poussière de l’oubli

Etre le tremblement de l’âme subjuguée d’infini

Palpitation de vie

L’ARME DE JOIE

Miroir de CHAGRIN MUTIN de gmc

 

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Je suis la larme, saveur satinée du velours, licorne de craie transparente, parfum d’anémone de mer jusqu'à l’échancrure. Je sculpte les jours de lumière, sans raison particulière, à satisfaire les fiers et leurs hymnes éphémères. Dérange-moi aussi souvent que nécessaire ! Qu’on me dérange pour l’enfant sans Maman, pour le père au premier pas de bébé souriant, quand on aime plus avec le temps. Je m’exhibe au plein soleil d’alcôves vermeilles qui irradient les monts et merveilles des mélancolies en sommeil des cœurs qui s’éveillent. Je n’ai qu’un souhait qu’on me laisse avec entrain emporter le chagrin, dans le train d’airain du petit matin séraphin, jusqu'à plus faim de fin, jusqu'à l’ultime grain, enfin.