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dimanche, 11 février 2007

Mindwalk

mindwalk.2_150.jpgLa vie est bien faite...
Un jour de super blues, un super film de blues...
Un jour de paix, un film de perspectives...

Sous le prisme de trois points de vue théoriquement incompatibles (le poète solitaire, le politicien en mal de sens et la physicienne désabusée), une vision hollistique du monde et de la vie.

La version française semble en rupture de stock et aux vues de la densité des dialogues (sans parler des idées), difficile de recommender ce film underground dans sa version originale qui n'a même pas encore été édité en DVD. Pourtant, vieux de 17 ans, il est incroyablement visionnaire, presque une prémonition du phénomène blogosphérique...

Il pourrait facilement être réduit à la présentation de la théorie des systèmes vivants interconnectés, décrivant l'univers comme un réseau, mais il s'avère bien plus subtile grâce à la mutiplicité des angles présentés.
C'est plutôt un essai spirituel sur le sens de la vie, de l'amour,  de l'action ou de la non-action, sans la prétention d'apporter une réponse, ce qui est plutôt rare...Loin d'être anodin...


Quelques citations, notées au vol et en traduction libre.


La physicienne: "Nous vivons une crise de perception. Je propose un système de pensée écologique par opposition au système de pensée mécanique cartésien."


Le poète: "Si les fenêtres de la perception étaient fermées, les choses pourraient apparaitre telles qu'elles sont. Blake"


La physicienne: "[La théorie des systèmes est] la danse cosmique de la Création et de la Destruction." Le politique: "Oui, mais qu'en faire?" Le poète: "Il suffit de la contempler. La danse de Shiva est l'Univers."


Le poète (en jouant un accord sur un piano): "Les relations font de la musique."


La physicienne: "L'essence de la vie est l'auto-organisation. Le vie s'auto-maintient, s'auto-renouvelle et s'auto-transcende."

Le poète (après avoir longuement fulminé et déclamé un très beau poème de Pablo Neruda- "Enigmas", Canto General, XCII. ): "La vie ne peut pas être condensée [à un système]. Et vous [s'adressant à la physicienne], où vous situez-vous par rapport à ceux que vous aimez?"
"Life feels itself." 

déliraude #11

Besoin de rien
Besoin de rien pour jouir

Pour jouir de chaque instant

De chaque instant de chaque silence
De chaque silence de chaque non-dit

De chaque non-dit de chaque secret
De chaque secret de chaque doute

De chaque doute de chaque question
De chaque question de chaque résistance

De chaque résistance de chaque refus
De chaque refus de chaque abandon

De chaque abandon de chaque instant
De chaque instant de rien pour jouir

Besoin de rien pour jouir
Besoin de rien même pas de jouir

Besoin de rien

samedi, 10 février 2007

déliraude #10

Le vent dépose son ombre
au creux du silence.

Sous le blindage,

une émotion se défoule
dans une farandole galopante
qui épure
l'arabesque de l'azimut.

L'intrépide trépidation
ridiculise la discipline,
qui,
vexée,
durcit et s'érige
en symbole phallique
du martyre de la paix,
victime de l'Autre qu'est Je.


Il faudrait lui couper la langue,
mais,
ça serait se priver aussi
de ses dons
pour la fellation spirituelle.

 

Alors,
pour la gloire
de la découverte du néant,
la rigidité s'adoucit,
s'attendrit même,
devant les puériles caprices
de l'illusion sensorielle
et s'adonne,
calmement,
à l'instant.

déliraude #9

Butiner les hallucinations
Pour n'en aspirer que l'ininspirable.

Dans l'ombre du jour,
Préférer l'obscure évanescence du spectre
A la dictature plastique
De l'image idéalisée.

Accepter sa transparence

Comme un gage ultime,
Plus révélateur qu'un mot,
Fusse-t-il LE mot.


Reconnaître aussi
Que la réciprocité
Dénie l'irréalité
De l'attachement tacite
Et se conformer
A la soumission naturelle,
Par choix,
Pas par tradition,
Dans la dérive vertigineuse
Du manège saharien.

Être sans exister,

Un comble de luxure...

rédemption

Les pastels du crépuscule patinent le coeur exaspérément attendri qui se balance niché dans les pauses de la voix. Le frisson pénètre les os jusqu'à la moelle, les yeux s'embuent du miroitement mystérieux et s'effondrent sur eux-même, incrédules, quand les cascades éteignent la vision. A l'abri dans l'obscurité et le silence, la source s'égare l'éternité d'un instant pour rejaillir juste là, là où elle est niée. Se désemparer des artifices pour hisser l'arc-en-ciel et se laisser parfumer de jade et de nacre au plus profond d'un fin opercule d'innéssentiel. Les jeux de guerre nucléaire, tels le tic-tac-toe, ne connaissent ni vainqueurs, ni vaincus. Livrons nos missiles balistiques à l'exhibition des abysses et dégustons la rédemption de l'azur.

vendredi, 09 février 2007

déliraude #8

Pour toutes les colères,

pour chaque frustration,

pour cette blessure endormie qui s’éveille inopinément

en nous assourdissant,

son goût de sang dans la bouche,

 pour toutes ces illusions sensées nous construire

mais qui ne sont, elles aussi,

que des conditionnements de peur.

Pour chaque fois que le corps esquisse

une chimère d’oubli ou d’abandon,

à peine un feu de trois brins de paille,

 même pas l’ombre d’un plaisir

sans importance,

en dépit des apparences.

Pour ne plus revendiquer,

ne plus triompher

et se régaler d’abdiquer le pouvoir.

Pour chaque instant de pure magie

ravi à la banalité,

par la banalité elle-même,

parce que tout est exactement pareil

et pourtant tout à fait différent.

Pour la larme,

le cri de rage,

le coup de poing,

sans doute mérité,

qui finit dans le mur…

 

Un bouquet de nuages d’opale

dans un torrent de magma de douceur,

une brise pétillante de vice

dans la neige vierge de tout futur,

un chalumeau  de cascade d’ampleur

évaporant une déchirure de lune,

une collection d’armes castrées

par les perles du sourire de l'inconditionnelle reddition ,

un panier de pelotes de jugements

défaits maille après maille,

 une maladroite arabesque de langue

qui ne sera jamais que la pale ébauche

de l’hallucination du poète

et quelques brisures de cœur,

embruns de poussière résignée,

qui affichent leur innocence

dans l’œil du prétendu cyclone

de l’existence démasqué.

 

Et puis un mot…

Même ignoré...

Même refusé...

 

 

déliraude #7

 

 

Un seul mot...
Une seule fois...
Plongeon solo
Saut de l'ange
Exhileration
Vertige
Free fall
Chute libre
Délice
Supplice voluptueux
Indulge
Gourmandise
Vol plané
En douceur
Dans la matière de la douceur
Sur le nuage
Dans la tentalisation cotonneuse  du nuage
En bulle
Dans l'iridescence de fleur d'oranger de la bulle
Dans la soie
En équilibre de la pointe de l'âme sur le fil de soie
Dans une éclaboussure
Au coeur de l'explosion moelleuse d'une éclaboussure
Dans l'éblouissement
Au fond des ténèbres à la saveur ambrée de l'éblouissement
Dernier soupir
Le premier
Celui d'un mot
Un seul mot...
Une seule fois...







jeudi, 08 février 2007

déliraude #6

Au pays du silence enchanté, la performance est immolée à la gloire sacrée de l’être. Dans son creuset d’absence d’attentes extérieures, les engagements se dissolvent au profit de l’exigence intérieure, mécanique sophistiquée en révision constante pour optimiser un équilibre imparfait. Dans cette contrée aux légendes personnelles en voie d’extinction et à l’avenir asservi au présent, l’instant est le monarque absolu qui célèbre son omnipotence par des banquets orgiaques de douceur vertigineuse et de tendresse insoutenable. Les sujets, soumis et sereins, pataugent dans la plénitude, prélude aux envolées statiques et aux hymnes de jouissance étranglés. Le rayonnement du royaume reste indécelable aux soldats du rationnel qui tentent en vain de lui découvrir une queue et une tête dont il est simplement dépourvu. Seul le regard ignorant du cœur parvient à percer son invisibilité pour entr’apercevoir le goût insensé de ses couleurs,  la délicatesse du parfum capiteux de son moelleux, la chaleur de la mélodie grinçante de ses mots émancipés qui le plongent allègrement  dans l’absurdité de l’œil d’un tourbillon d’exquise vacuité.

mercredi, 07 février 2007

ciel de joie

 

 

Un doux berceau de larme
Pour accueillir les armes
Des amants rendant l'âme

Un petit nid de plumes
Fondant soleil et lune
D'une courbe de dune


Un lit de braises de soie

Tombeau des statuts de soi
Inondant le ciel de joie

palpitations

image-093.2_150.jpg

 

 

Palpitations
La pulsion s'affole
Le coeur hirsute s'enguirlande
L'épiderme devient transparent
Révèle les braises verdoyantes

 

Les vannes s'ouvrent sous la pression
Ondulation de torpeur incendiaire
Dans un flash stromboscopique parme
Le sein durcit lissant la soie
Glacé de vibrations bouillonnantes
La croupe arrondit les angles
L'obtuse allonge l'étrange volupté
Pour disparaître sous le manteau de neige
Vierge à la pureté transcendée
Dans le regard irrespectueux de l'astre
Torride est la paix


mardi, 06 février 2007

déliraude #5

 

 

Chut !

 

Le secret de l’invulnérabilité

Est la vulnérabilité…

 

Alors se délecter,

De se laisser ravir la fragilité

Sans peur

Des ravisseurs

Sans retenue

Incongrue

Puisque l’instant d’après n’existe pas

Puisque maintenant est joie

 

Les souffles se fondent en s’effondrant

Dans le grondement silencieux d’un tonnerre outrageant

Les yeux métissés

Brillent de l’absence jadée

Des cœurs ragaillardis en terrassant leurs démons

Fougueux dragons de confortables conventions

 

Les voix s’emmêlent en trébuchant sur les plumes

Aiguisées par la moire de la perpétuité des brumes

 

La lumière monte

Dans l’infini décompte

Marée en fusion

Qui étrangle la vision

En ruisselant des sanglots de nacre de sa naissance

Dans une déflagration nucléaire d’immobile fragrance  

 


lundi, 05 février 2007

smiling in the purple rain

 

 

N'être que l'instant
Cet instant
L'instant de la vie
L'instant de la mort
Un instant d' au-delà
L'espace d'un instant
Instant de love symbol

Une goutte de temps
Dans l'inétendue désertique

Un ultime conditionnement

Rendant l'âme
Dans un râle

Agonies de joie primitive
Chuchotis de plaisir sublime

Libres

Soumis
Abdiqués
Abandonnés
Épanouis
Repus
Absolus
Relatifs
Spontanés
Respectueux
Éblouis


Foisonnement luxuriant
Fermeture de la quadrature du cercle
Vision de perfection insaisissable transcendée de vices

Orage de glace à la foudre de verre mauve

Banquet de pervenches frémissantes
Doigt frôlant la surface de jade de l'eau qui tremble en prenant feu


Miel du soupir aux bulles irradiées pétillant dans les myosotis
Vent de délectable impuissance dont la turquoise ruisselle le long du fuselage des nuages de félicité
Draperie enveloppante de pluie violette qui illumine le sourire



déliraude #4

 

 

 

L’Amour est en crue, il dépasse allégrement la cote d’alerte, déborde de toute part en emportant les films romantiques et leur princes décharmés. Irrésistiblement, la montée des eaux recouvre le paysage tout entier le métamorphosant en paisible miroir. La douceur prend alors possession des méandres, creusant le galbe d’une hanche ici, soufflant une chair de poule sur la soie d’un sein là, paressant au creux d’une émouvante fossette de velours nulle part. L’horizon ondule de plénitude, courbant les arêtes et les angles aigus de sa volupté alanguie. Le temps se dissout dans l’environnement liquide. Le battement d’un cœur impose son tempo à la vie qui s’y soumet en se prélassant d’aise dans son auréole de grâce. La bouche de la tendresse se charnellise d’abondance aquatique en glorifiant la brûlure érectile. Les liqueurs se mélangent en savants philtres bouillonnant d’exotisme   qui s’évaporent en volutes d’Esplendidos luxuriants. Les silex se trémoussent sous le charme de la fée électricité qui, pugnace, ravive encore la permanence des braises. Les rôles confondus s’émancipent au rythme délicieux qui hante, enfle et se déroule en clapotis fondants de délicatesse. Oui, l’Amour est en crue, inutile de prétendre résister à la gravité du flux qui coule…

dimanche, 04 février 2007

déliraude #3



La syncope spasmodique de l'incantation essentielle
Défait une à une les entraves
Comme on retire
Oeillet après oeillet
Le lacet du corset

L'âme se libère du carcan
Au fur et à mesure
Et graduellement
Le corps exulte



Comme la corsetée
Ne peut savoir dans son dos
Quand le décorseteur
Va délacer un niveau de plus
L'instant devient obsessionnel
S'égare dans les arcanes du temps
A la chasse à l'insensé
Et la vibration en suffoque presque
Haletante


Alors que la respiration s'amplifie progressivement
Les semelles de vent emportent le firmament
La secousse orgasismique éclate le miroir
Dans la foudre d'une pluie d'étoiles nouvelles
Et les tremblements d'after-choc
La reproduise à l'infini
Encore
Encore


La source tonitruante de paix jaillit


déliraude #2



Ecouter la vibration du néant
Qui danse pour nous le feu insensé
Regarder sa magie se répandre et nous prendre
Faire disparaitre les ponts
Obsolètes aux opposés fusionnés
L'innocence originelle ressuscite
Et déchaine les instincts primaux


Sans avenir point de contrainte
Les apparences se déshabillent
Les défauts ne sont que vertus

Sans attente point de déception
La surprise s'émerveille
De l'inventivité de la spontanéité


Sans désir point de possession
La liberté transcende et se réjouit
Dans l'ondée odorante
Du printemps perpétuel naissant

L'univers crépite
Des torrents étincelles
Berçant les êtres
Qui ne sont qu'être