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samedi, 24 mars 2007

déliraude #51

 

Un simple mot, le plus anodin, immunise de la fébrilité superficielle des rumeurs chimériques de souffrances et de romances exogènes aux accents de séduction artificiellement exotiques. Le vent se pose en souplesse coiffant la respiration sylvestre d’un voile mate et moite. L’esprit rebelle du printemps perce la tendre peau de nuages d’un rai timide, puissant, onctueux. Les chants de la forêt ont cette senteur humide et chaude de paix qui pénètre au cœur de chaque atome pour désincruster les scories des quotidiens. L’amour glisse au dessus des mirages de glamour pour resplendir à l’apogée des profondeurs.

 

Ecoutez:
podcast
 

 

Lecture déliraude #49


Deliraude 49
Video sent by aude66

vendredi, 23 mars 2007

déliraude #50

Le frisson soutient à bout de douceur la note imperceptible du silence juste dans l'axe, fenêtre béante vertigineuse sur le rayonnement céleste, assurance inébranlable de la confiance des nantis de néant. Les pupilles se dilatent sous les assauts pulsifs du plaisir intolérable qui entretient un tremblement d'autant plus indiscret que le corps n'est voilé, dévoilé, que d'une fine robe à peine retenue par un unique noeud. Malgré la foule, ni peur ni pudeur ne brident la régularité métronomique du ressac de l'ardeur suave. Le souffle se suspend pour étouffer les caprices des gémissements,  mais le flux de la vague poursuit inlassablement sa progression imperturbable, propageant ses étincelles délicieuses au delà des frontières de l'épiderme translucide. Tout se résume à la palpitation incendiaire, pâmoison sublime, imbrication soudée à l'élan mystérieux, plénitude intemporelle, purgée de la vulgarité du quotidien, de ses questions inutiles. Tout se résume à rien. Perfection.
 

 

jeudi, 22 mars 2007

déliraude #49

Pénétrer dans le matin comme sous une bruine de paillettes d’or. L’obscurité reflue, acculée à un repli reculé de l’horizon. Le vent glisse entre la peau nue et l’étoffe, gonflant l’hydroglisseur consentant pour une traversée impromptue du miroir étincelant. Son haleine de feu ouvre les vannes en grand. Les mannes inépuisables assourdissent les pensées les plus tenaces pour les métamorphoser en aria divin. La mélodie éthérée, plus vibrante que la plume d’une inflexion d’essence de douceur,  déclenche une réaction en chaîne de  lyrisme effréné, inondation de poésie exaltée, secousse tellurique amoureuse  dont l’écho des répliques s’évanouit au firmament de l’inconcevable, chavirant le spectre d’une volonté défunte. La vie se surpasse en générosité quand les fantômes contemplatifs lui vouent allégeance, aveuglément et sans condition, et s’abandonnent, inconscients, au bal des particules de lumière.

 

déliraude #48

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Une coulée incandescente de douceur repose langoureuse à l'ombre pâle d'une boucle de tendresse mâle. Fondre dans le savant cocktail de masculin et de féminin longuement et patiemment raffiné d'intuition pour atteindre la plus subjective des perfections objectives. Contempler les effets euphorisants du souple philtre. L'observer démêler les noeuds les uns après les autres, noyer les dernières résistances pour enfin s'ouvrir au sel du reflet émerveillé. Goûter alors le nectar épicé jusqu'à l'insoutenable ivresse, jusqu'à la génération spontanée, jusqu'à l'overdose impudique et ludique de jouissance, jusqu'à l'amour...de l'amour...

mercredi, 21 mars 2007

déliraude #47

La sève fiévreusement biotique, grouillante de la multitude ivre des mots d’amour amoncelés au fil de l’intemporalité, s’entremêle au sang comme un stupéfiant émollient, semence d’arc-en-ciel éruptant la dune féconde, pulsation de l’univers trémulant dans le nid douillet de l’ensellure archivoltée. Accumulée dans le lagon naturel, elle entreprend son hyperbolique périple en circonvolutions de plaisir pur, dilapidant les profondeurs autour de l’axe, pour résurger en geyser pétillant, feu d’artifice synaptique extrasensoriel, transcendant les limites de la perception. Toute substance s’évapore atomisée par la jouissance amalgamée de tous les cœurs scandant la vie à l’unisson, tentaculaire saveur d’euphorie dans le mouvement perpétuel du flux inerte. Dériver dans le déluge hyperthymique comme un fétu d’émanation de l’obscure essence du monde et connaître encore une fois, encore plus intensément, encore plus insensément, le privilège, absurde de simplicité et de beauté, d’être.

sérénade à la cambrure


Sur la cambrure
En ouverture

Le soupir repose
Haleine de rose

Plus sûr murmure
Brûlante épure

Écorchée osmose
Lacrymale pause

Sur la cambrure
Hors de future
 
 
 
 
 
 
Une autre version ici par le legendaire Nicolai Gedda:
Pour ecouter le rire de Mephisto,
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mardi, 20 mars 2007

thérapeutesque

La thérapie
De l'abrutie
Et qui m'ose
Pas grand chose

Enfouir le coeur
Sous l'aile du rêve
Le frisson pleure
Dépecé sans trêve

Violer la tour
Chanter les louanges
Briller d'amour
Pour mieux faire l'ange

La thérapie
De l'abrutie
Et qui m'ose
Pas grand chose


satyre

Pour le goût de resplendir

Encore le cœur respire 

 

Même blessé

Même cendré

 

Toujours à la source sourire

Pour juste être sans devenir

 

Cortège

Cortège d’obscènes plaisirs

Le miroir et son seul désir

Le désert se consume sous d’autres cieux

Le chant des vaines étoiles guide l’envieux

Le mensonge cascade sous un voile de respect

La larve des sentiments charognards apparaît

Le verbe vulgarisé se prostitue à la séduction

Le mythe amoureux dissimule la simulation

Cortège d’obscènes plaisirs

Pour l’instant subversif agonir

abandon

Ecoulement immobile de la platitude des jours silence

Prétendre que cette nouvelle influence n’a pas d’importance  

 

Si la poésie ne ment pas parfois le poète lui ment

Tout est pareil mais tout est si différent  

 

Le chasseur a retrouvé la mythique servitude

La carcasse rongée se résigne sans amertume  

 

Les mots dérivent dans les eaux cruelles et fascinantes

La chanson de l’ouragan est la plus séduisante  

 

L’impuissance est la seule réalité

Contempler en souriant la superficialité  

 

Regarder l’abandon qui s’avance majestueux

Comme un soulagement, sans peur, heureux

déliraude #46

image-145.2_150.jpgGlisser hors du temps hors de toute substance

Sur l'instant d'une fébrile permanence

Hallucinés par la beauté psychotrope

Qu'une rivière de pétales enveloppe

Haletant le souffle embrasé dégouline

Dépucelle la torride ronde enfantine

En sacrifice le coeur se déshabille

Les émotions incandescentes croustillent

Perchées tout au fond du fugace voyage

D'intérieur les âmes frémissent au passage

lundi, 19 mars 2007

comme un refrain

D’un refrain populaire méconnu

S’élance une douceur majuscule

Enlacement primitif saugrenu

Quand le miroitement se bascule  

 

De la dune refleurit le lilas

La tentation évincée du satin

Hors de l’espace brillent les émois

Quand fous les débuts épousent les fins  

 

Sculpter de tendresse les instants soie

Toujours les premiers toujours les derniers

Affranchis de foi affranchis de loi

Des voiles de liberté imprégnés

déliraude #45

Ni mirage ni séduction

Chevaucher à cru l’émotion

Ni mystère ni sophistication

Déflorer l’insatisfaction

Ni tout à fait seuls

Ni tout à fait ensemble

Dans l’oblivion du linceul

Couler tant que le ciel tremble

Dérision de tous les deuils

Pour que l’oubli se ressemble

Et que la vanité s’effeuille

Ni suffrage ni transaction

S’enchanter du soupir passion

Ni regret ni prémonition

Effarer de l’instant la fraction

vendredi, 16 mars 2007

déliraude #44

De transat en transit

Pour les cœurs en fuite

De transit en transat

Le poison se carapate

De transat en transit

Loin du confort des rites

De transit en transat

Don’t act !