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mercredi, 21 mars 2007

déliraude #47

La sève fiévreusement biotique, grouillante de la multitude ivre des mots d’amour amoncelés au fil de l’intemporalité, s’entremêle au sang comme un stupéfiant émollient, semence d’arc-en-ciel éruptant la dune féconde, pulsation de l’univers trémulant dans le nid douillet de l’ensellure archivoltée. Accumulée dans le lagon naturel, elle entreprend son hyperbolique périple en circonvolutions de plaisir pur, dilapidant les profondeurs autour de l’axe, pour résurger en geyser pétillant, feu d’artifice synaptique extrasensoriel, transcendant les limites de la perception. Toute substance s’évapore atomisée par la jouissance amalgamée de tous les cœurs scandant la vie à l’unisson, tentaculaire saveur d’euphorie dans le mouvement perpétuel du flux inerte. Dériver dans le déluge hyperthymique comme un fétu d’émanation de l’obscure essence du monde et connaître encore une fois, encore plus intensément, encore plus insensément, le privilège, absurde de simplicité et de beauté, d’être.

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