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jeudi, 22 mars 2007

déliraude #49

Pénétrer dans le matin comme sous une bruine de paillettes d’or. L’obscurité reflue, acculée à un repli reculé de l’horizon. Le vent glisse entre la peau nue et l’étoffe, gonflant l’hydroglisseur consentant pour une traversée impromptue du miroir étincelant. Son haleine de feu ouvre les vannes en grand. Les mannes inépuisables assourdissent les pensées les plus tenaces pour les métamorphoser en aria divin. La mélodie éthérée, plus vibrante que la plume d’une inflexion d’essence de douceur,  déclenche une réaction en chaîne de  lyrisme effréné, inondation de poésie exaltée, secousse tellurique amoureuse  dont l’écho des répliques s’évanouit au firmament de l’inconcevable, chavirant le spectre d’une volonté défunte. La vie se surpasse en générosité quand les fantômes contemplatifs lui vouent allégeance, aveuglément et sans condition, et s’abandonnent, inconscients, au bal des particules de lumière.

 

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