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vendredi, 28 novembre 2008

peau d’âme

une robe couleur de temps
pour tout émolument
pour conjurer la transparence
et invoquer l’invisible
pour foudroyer l’indifférence
et irradier l’indicible

une étole couleur d’étoile
pour tout serment
pour rayonner le silence
et assouvir éole
pour cambrer la distance
et asseoir le symbole

mardi, 25 novembre 2008

revers d’optique

sur le revers d’un obtus
l’incendie se concave
comme une fissure fulmine
à la base d’un cratère
quand le basalte s’enorgueillit
en mélopées fantasmagoriques
et que la risée frémit
d’un rêve façonné de moire

tu viens encore
nuit comme jour
insuffler la transparence
de bouffées d’étoiles
malgré les réticences
comment fuir l’appel
si l’amour infiltre la voix
d’ondées mordorées d’antimoine

la rampe qui nous retenait
a cédé sous la foi
cette chute est éternelle
sans fond à la joie

lundi, 24 novembre 2008

enlèvement

Les mots enlèvent les idées et les violentent jusqu’à briser le cycle. L’enlacement entraîne vers le fond, abysse bruissant de lumière où douleur et colère se diluent. La transparence d’albâtre déflore les reflets d’anthracite. Le suc pétillant tapisse la gorge brûlante en éclaboussant le firmament, immersion délicieuse en milieu amniotique, splendeur d’un effeuillage aphasique, déluge d’horreurs délectables comme la finesse du souffle pâmé. A l’inflexion de la cambrure émerge l’étoile de neige et l’azur ensanglanté en sanglote de joie.

vendredi, 21 novembre 2008

commencement

tout commence comme rien
flocon de baiser fragile
instant égaré aux confins

rien s’affute encore
hyperréalisme de l’écartèlement
flambeau de pluie

frontière d’évanouissement
violée en série fiévreuse
déflagration de vie

mardi, 18 novembre 2008

pandémie

le monde est un homme contemplatif
dont l’iris suit un voile transit
vacillant dans le souffle léger
d’un oubli en technicolor

 

le monde est un homme paisible
chant paré d’un panache de silence
dont le timbre échoue sur la dune
les vertiges de la volonté

 

ravageur est l’abandon
qui submerge la fierté des princes
de douceur intérieure
aux tendresses contagieuses

 

chez gmc

tueries

Les mots ont tué. Ensuite ce furent les pétales, le cœur en suspens, un froissement et, comme la rigidité attisait toujours l’écorce, l’amour a encore tué, à chaque inspiration, froufrou de frictions aux scintillements aérodynamiques de graffitis d’eau d’or. Alors la pulsation s’est répandue, simple pulsion de grâce.

dimanche, 16 novembre 2008

angles morts

Un baiser s’éternise sur les angles morts de la désuétude, la vie reprend souffle en pétillant de saveurs interdites et de chants synchronisés. Le silence donne toute sa couleur à la voix, gravant le symbole incorruptible jusque dans les eaux impures. Comme le feu éblouit l’intelligence, les instants ne sont plus comptés, l’horizon se confond et le ton monte en volutes de volupté. Au bord des lèvres terrassées des amants, paresse invariable la nuit des temps.

lundi, 03 novembre 2008

relatif

l’absolu est un mâyâge de plus
un horizon qui s’éloigne à son approche
une limite ni plus ni moins matérielle
que monnaies et autres faits de société

la voie du désir
insatisfait
et artificiellement prolonge l’égo
dans son carcan moribond
loin des effluves polychromes d’héliotrope
qui émanent des ombres les plus denses
pour aviver les danses nuptiales
de la transparence

 

chez solko

mardi, 28 octobre 2008

vertus de la transparence

vous vous allongez là
au fond du lit de la transparence
les mains frôlant à peine la surface
dessinant les reflets d’un frisson continu

vous n’avez plus peur
nimbés de bulles scintillantes
comme des myriades de regards
écorchés d’amour

éperdus d’inexorable
vous outrepassez la discipline
pour écrire les arabesques
du torrent de la constance

samedi, 25 octobre 2008

de l’eau à l’eau

 

intouchables
invariablement touchés

barrages effacés
marée envahissante

détachés
oscillation tangible

infiniment fragiles
les os en poussière
dévertébrés
façonnés par la vie

vitalité

vitalité d’un autre temps
d’un autre esprit

flottement désincarné
aux élans d’un courant limpide

fièvre en filigrane
sans infection

cycle imperturbable
en continuelle expansion

point de l’infini
ouvrant sur le vide

chute perpétuelle
envol livide

jeudi, 23 octobre 2008

click

un click away
si loin si près
le temps oublie son impotence
et le vent souligne la transe

un click away
bulle de chute en injonction
émotion de réalisation
si près si près

point d’extase sans ailes
ronde de grâce au ciel
si près si près
un click away

 

sur un trésor de pseudonymes1

lundi, 20 octobre 2008

démâyâge

Le souffle ardent perd encore l’esprit, dissolvant invariablement les contraires dans la matière de leurs jeux équilibristes. D’un froissement d’apparence, l’innocence éclot de la connaissance, la douceur sourd de l’obtus et le scepticisme embrasse la soumission, tout simplement, en pleine inconscience, comme le mouvement absolument statique qui jamais n’emplit ni ne vide et ouvre les mandorles à l’amalgame inconditionnel.

vendredi, 17 octobre 2008

goutte d’or

goutte d’or posée sur l’horizon
le figuratif ploie absorbé par le frisson
les mots tus ruissellent imperceptiblement
sans que ne se rétractent les passages
fuseaux insouciants d’instant dilaté
rafales de soupirs en dévers
foisonnements de bluettes insaisissables
élevant le fin fond des fictions
volants aux éclats translucides
connectant les atomes en chaînes radioactives
comme des bouffées de souffle affabulé
outrepassent la substance pour révéler l’infinitude

lundi, 13 octobre 2008

mille et une aurores

rien de plus simple
que n’être rien

un filet de pluie
au creux de la colline
qui file toujours fidèle
efface les apparences
pour finir évaporé
sous les reflets de l’amour

rien de plus fulgurant
que n’être rien

sous le silence
la palpitation

 

chez gmc