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vendredi, 01 décembre 2006

ETRE AIMER

En miroir à JUSTE UN MOT de gmc.

 

Etre comme la caresse du regard sur le velours de l’aurore quand elle lui offre un miroir de tendresse.

Etre comme la flamme du feu abandonnée au vent, ténue ou puissante, au gré de son involontaire volonté.

Etre comme affolée de beauté au milieu des rires d’ondes d’une insignifiante rivière, comme la saveur éventée du rayon de lune soumis à l’aveuglement du soleil.

Etre comme le chant agoni toujours renaissant, comme une parfaite erreur, comme l’élixir dégrisant d’une contrée imaginaire, comme la respiration du rocher dans le magma de la terre.

Etre sans bouche, sans yeux, sans mains, sans désir, sans peur, sans pensée.

Etre cent bouches, cent yeux, cent mains, cent plaisirs, cent cœurs, cent envolées.

Dans la tempête ou dans le calme, dans le désert ou dans la mer, sans but et sans lutte, maintenant ou maintenant, être, juste pour oublier d’exister.

 

 

BEING LOVE

 

 

Being like the touch of a glance on the velvet of dawn offering a  mirror of tenderness.

Being like the flame of fire abandoned to the wind, fragile or powerful, left to its involuntary will.

Being like crazy with beauty in the middle of the laughter of a meaningless river’s waves, like the musty savor of a moon ray subjected to the blinding sun.

Being like the abused chant reborn again, like a perfect mistake, like a sobering drink from an imaginary land, like the rock’s breath in the magma of the earth.

Being without mouth, without eyes, without hands, without desires, without fears, without thoughts.

Being a hundred mouths, a hundred eyes, a hundred hands, a hundred pleasures, a hundred hearts, a hundred flights.

In the storm or in its eye, in the desert or in the sea, without goals and without fights, now or now, being, just to forget to exist.

 

Mots mordorés

Dans la torpeur de la nuit je me suis dorée

A l’éclat resplendissant de tes mots mordorés

 

Mon cœur a écouté tes peines

Celles que tu as transformées en joie

Mon cœur a écouté tes haines

Celles que tu as reniées devant moi

 

Noyée dans la douceur

Des vapeurs de ton cœur

Sans mot dire

A peine un soupir

 

Fidèle au pacte d’Extase

La vague m’a submergée

Enivrant la cadence des phrases

L’illumination m’a bercée

 

Dans la torpeur de la nuit je me suis dorée

Et l’Amour a jailli de chaque mot mordoré

 

 

écrire

Habitée, habitée par le souffle qui coule intarissable des doigts

Il arrive sans crier gare, se moquant du moment, de l’endroit

S’impose toute affaire cessante au péril de la santé mentale, de la sécurité parfois

Docile à la folie, lui obéir

Qu’importe où, qu’importe quand, écrire…

Nés de l’ombre éberluée et de la rage désaffectée

Si nous connaissions les formules magiques

Celles qui extraient des mots la musique

 

Si nous savions le gout du vent

La torture de l’instant qu’on attend

 

Si nous désirions appréhender

Comprendre décortiquer

 

Si nous aimions de possession

Possédés par la passion

 

Alors la poésie fuirait

Alors le feu s’éteindrait

Jeter l'encre

Le bruissement de la joie fait onduler le silence qui serpente lascif dans la sérénité. La poudre de soie miroite de ses savoureuses paillettes dans le nid de la douceur. L’odalisque offerte est un lagon abrité où viennent mouiller des vaisseaux en détresse fuyant l’ouragan. Quelques uns sont juste là pour la beauté pacifique du paysage si envoutante qu’elle captive certains des voyageurs les plus intrépides. Ceux-là en ont même oublié quand ou comment ils sont arrivés tant le temps et l’espace n’ont pas de prise en cet envers. D’autres fascinés par la noirceur de la tempête  et le déchainement grandiose des éléments guettent une utopique éclaircie face à l’horizon en tournant le dos à la pureté turquoise de l’onde idyllique. Futile avidité. S’ils prenaient le temps de se retourner et de bien la contempler, ils sauraient que l’eau ne sera jamais plus verte ailleurs…Qu’ils jettent l’encre !

jeudi, 30 novembre 2006

Tour de Songe

Toute éveillée, j’ai rêvé

Qu’un grand oiseau de fer

Repliait la mer

Pour vers moi t’emporter

 

Alors sans envie

Juste souriant à la vie

Mots dans mots nous avons ri

En recréant la poésie

 

 

Ils

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Ils courent sur le vent

Sans savoir pourquoi                        

Sans savoir comment

 

Ils embrassent le temps            

Sans vouloir l’émoi                        

Sans vouloir le sang

 

Ils charment innocents            

Sans croire les rois                        

Sans croire l’écran

 

Ils dansent éternellement            

Sans mouvoir le poids                        

Sans mouvoir l’Aimant

FOLLE SAGESSE

En mirroir à PURE FOLIE de gmc

 

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Ne rien comprendre

Laisser la pensée s’évanouir

Orale ou écrite

Emportée par la vague

La laisser faire

Te rouler dans ta lumière

Flamber

Flamber encore

Laisser les flammes tout ravir

S’étendre

Laisser la vague accentuer les ondes

Intensifier le rythme vital

Flamber toujours

Se dissoudre dans une volupté veloutée

En parfait équilibre

Et contempler la Beauté

 

dilapidés

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Comme nous n’avons rien

Et que tout nous appartient

Offrons les diamants de pluie aride

Offrons les mousselines de vent étouffant

 

Comme nous ne voulons rien

Et que tout est à nous

Etreignons l’infini dilapidé

Parcourrons les inaccessibles rivages

Balades rythmées par les fleurs de nuages

Envolées extatiques au désir dérobées

 

Le foisonnement du temps

Tisse un cocon de tendresse

Berceau des cœurs

Essoufflés de douceur

 

Plénitude de l’être engourdi

D’une imperceptible volupté

 

La vie improvise le mystère

à chaque instant

mercredi, 29 novembre 2006

Œil d’azur

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Sur le sein d’albâtre
Déposer un regard
Comme on dépose un baiser
D’un battement de cil
La prunelle incendie le ciel
D’une source perpétuelle
Dans ces yeux jamais contemplés

Est un reflet jamais consumé

Qui brule, qui brule

 Sans jamais tarir

 Jouvence éternelle du plaisir

L’inconnaissance

En mirroir à l'ignorance de Yoyostereo



Nous sommes morts pourtant
Le silence un chant de vie
Nous sommes morts pourtant
Le silence l’hymne de vit
Comme une haleine brulante
Peurs devenues amies
Désirs ensevelis
Dans le bruit, le silence…
Tout au-delà,
Peurs amies
Dans le tintamarre du silence
Il est émeraude et or vert
Quand le silence en devient
Si bruyant qu’il en est vacarme
Que la rumeur devient soie
Et mousseline, et les mots qui
Trouvent sens, le vacarme
Devient piédestal, peurs amies !
Sourires ! il est si vivant
Nous sommes morts pourtant
Peurs devenues amies !
Au-delà est l’inconnaissance
Et nous, nous trouvons
L’abandon et en jouissons
Nous sommes morts pourtant
Mais en ce vacarme
Nous vive on.

superflux

Au premier mot, la voix verte infuse le sang de son fluide irradiant et la lumière jaillit de toute part, de l’intérieur comme de l’extérieur, franchissant le mur de la jouissance dans un big bang inaudible. L’enveloppe charnelle ne sait trop comment réagir à ces cent mille volts orgasmiques simultanés et se liquéfie d’un seul trait secouée par un frissonnement continu. La fusion  s’opère à froid sans la moindre déperdition énergétique recyclant à l’infini le potentiel de plaisir illimité. Le mental sombre dans l’inconscience et c’est en mode 100% automatique qu’il parvient à maintenir l’étalon noir  dans les courbes de l’asphalte, traitant les données sans les analyser. La pensée consciente est totalement effacée, effarée, engloutie par la constance de la marée éblouissante. La grâce se consacre à la grâce. La vie devient superflue.

mardi, 28 novembre 2006

décapités

La désintoxication décapite les inconditionnels, et avec la tête, ils perdent aussi les contes, les légendes, les mythes d’amours asservis. L’obscénité mentale les élude et se refugie dans la masse innombrable des rêveurs abusés.

 

Emancipés des nuisances qui entravent, les inconditionnels décollent alors pour de fabuleux voyages immobiles, farandoles de poussière céleste, symphonies de couleurs invisibles, arcs-en-ciel de senteurs inodores, palettes de saveurs évaporées.

 

La poésie étreint le langage oublié, la langue originelle, universelle, éternelle pourtant inscrite dans les gènes de tous, le mot d’Amour.

Strip Tease

Le cœur emmitouflé sous des couches et des couches de voiles protecteurs plus fragiles que le cristal, un beau jour, tel la rose, réalise que ses épines sont impuissantes contre les tigres et que les tigres sont purement imaginaires d’ailleurs. Il a du croiser un certain petit prince qui n’abandonne jamais une question une fois qu’elle est posée...

 

La première mue est un peu brutale, tant de pudeur à transgresser, tant de reflexes conditionnés à vaincre, et puis cette peur de découvrir sa vraie nature, comme si elle était innommable, irregardable, insoutenable, et puis les quolibets des gens du cirque, comme si leur signification dépassait le sens intrinsèque du spectacle.

 

C’est une première fois, semblable à toutes les première fois.

 

Certains ne s’en remettent jamais.

 

Le cœur pourtant entend la voix d’outre-tombe qui l’encourage et le harangue vertement, se pique au jeu et le feuilleté tout doucement se défeuillette.

 

Qui aurait pu se douter du nombre d’épaisseurs ?

 

Alors que les colifichets détachés, volent dans le public ébahi, quelques uns croient les reconnaître pour leurs et voudraient bien les récupérer, comme s’ils n’en avaient point assez à arracher d’eux-mêmes.

 

Et le cœur, euphorisé par la nudité, poursuit son entreprise de dégigognage, avec l’assiduité de la délectation. Quand on croit qu’il n’y en a plus, il y en a encore, pour les fous et pour les sages, pour les princes et pour les manants, pour la haine et pour l’Amour.

 

Les couches de plus en plus intimes et transparentes deviennent presqu’indétectables. Les prunelles brulent d’une traque impitoyable. Le départ d’incendie a tôt fait de s’étendre, poussé dans les moindres recoins par le souffle péridot.

 

Le cœur est à vif. Il palpite de toute sa sève en surfant la vague du néant. La vitesse inouïe déchiquette encore des voiles. Une pichenette pourrait le faire sombrer. Il le sait mais l’intensité de la  non-sensation est telle qu’elle détruit les derniers freins, les dernières pseudo mesures de sauvegardes.

 

La vague est gigantesque, lui résister dangereuse chimère, alors autant se laisser porter.

 

Jubilation de l’effeuillage.

 

Advienne que pourra.

lundi, 27 novembre 2006

parfait

L’arc bouleverse le marbre, cambre le rayon de sa vibration de prunelle, glisse suave dans la couleur transparente de la nuit. Le néant blanc palpite comme un gyrophare, sa vague aigre pulvérise les habitudes dans des tourbillons d’albâtre. L’immobilité du mouvement acidule l’espace-temps et écroule les années-lumière. Quand n’est plus rien, tout est parfait.