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mardi, 30 décembre 2008

regards papillons


il est des visions sans mots
qui s'élancent dans la stratosphère
comme des brasiers d'incompréhension
des plaisirs sans corps
qui tordent les conditions
jusqu'au hurlement de saturation
un amour sans désir
qui illumine les cœurs invertis
comme des papillons de regards
 
il est la tendresse de l'éclair
le temps abrogé de la poésie
la folie d'être - par devers soi


lundi, 29 décembre 2008

culture d'étincelles

En un instant impeccable, le chant se pose tout frémissant, même s'ils ne comprennent pas. Ils perçoivent pourtant, dans l'anfractuosité d'un autre espace, instinctivement, mais sitôt la mécanique s'empare de la mémoire de la foudre pour construire les palais de mirages et ne subsiste bientôt que la galerie des glaces, cambrée jusqu'à l'indécence. Ils s'y font la révérence, trop contents de croire se retrouver dans ces odes mielleuses. Simultanément, les enfants suivent les espiègleries du verbe comme des papillons, sans se soucier de saisir.




 

dimanche, 28 décembre 2008

mana à mana

À la faveur de l’engrenage, la paume invite la courbe au creux de l’aube. Le magnétisme cambre l’arc jusqu’à la cinglance mais rien ne cède. La clameur se condense au point où effroi et émoi ne peuvent plus se dénouer, soulignant l’envergure du silence d’un trait d’antimoine expressionniste alors que l’astre déchire l’anthracite de l’hymen. Là, les mots en ébullition refont le monde aux couleurs de l’impossible candeur, encore et encore, comme une évidence.

jeudi, 25 décembre 2008

la voie de la danse

innocence
comme l’étreinte de l’amant
comme la main que l’aimant
abandonne sans y penser
si l’instant inspire
les cendres de soi
où brille l’envers
d’univers vibrants
sur le lac paisible
des révolutions de l’infini

 

miroir de UNE DANSE POUR RUMI chez gmc

mercredi, 24 décembre 2008

mues

Une effusion, nue de la nuit des jours, s’immisce dans l’imperceptible interstice entre les essences polarisées. L’unisson se resserre autour des braises comme pour couver ce centre inextinguible et dans l’éruption furieuse, la posture tranquillement se pose sans plus s’opposer, genèse du ruissellement au cœur de la larme, nature liquide épousant toutes les histoires du temps des rêves. Obstinées à succomber, les mues s’ignorent dans l’enchaînement des renaissances coalescentes, alors il n’est plus corps pour consommer l’absence et l’être affleure pleinement.

lundi, 22 décembre 2008

subside

as much as he watches her
she subsides
annihilated in tenderness

as much as he praises her
she fails to identify
so much she isn’t

so they meet in embrace
on the pyres of loneliness

 

dimanche, 21 décembre 2008

subsistance

plus il la contemple
plus elle disparaît
effacée par la tendresse

plus il la chante
moins elle se reconnaît
tant elle ne l’est pas

alors ils se rejoignent dans la caresse
sur le bûcher des solitudes

 

samedi, 20 décembre 2008

l’orée des parallèles

le souffle glisse
sur l’inflexion
cambre un peu plus
l’abandon
à chaque inspiration
fleurissant la nuit
de colliers de lumière
qui glissent entre les doigts
comme des chapelets de notes
vertes et parfumées

la tendresse étire
ses cristaux de sourire
au-delà des transparences
sur les escarpements
des mutineries
sensuelles
où batifole
l’orée des parallèles

 

vendredi, 19 décembre 2008

charnières charnelles


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Œuvre de Fr@nçois


des pôles aux cardinaux
le théâtre d'albâtre
déploie sa profondeur
jeux de transparences
au sein brûlé de lumière

les charnières charnelles fondues
fertilisent la vacuité
immersion fatale au zénith
où l'éclat rejaillit encore
grâce immolée par la douceur

mercredi, 17 décembre 2008

langueur

une langueur
la langueur d’une douceur
sacrifiée aux méandres
d’une mousseline vibratile
l’ardeur couve

sous le voile d’éblouissement
les particules s’étanchent
en combustion parfumée
qui fixe le scintillement
à son apogée

la brûlure à présent
a tout subjugué
des serments et des pulsions
des pièges et des deuils

seule fleurit la flamme déroulée
qui danse
danse de la main au cœur
entrouvrant leurs lèvres

mardi, 16 décembre 2008

intimité de la béatitude - 3ième extrait

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66 poèmes couchés sur le papier aux Editions Chloé des Lys
préface de Jean-Paul Gavard-Perret


extrait

clandestinité

La poésie vient sans intention, sans construction, effluve d’un souffle qui dépasse les capacités pulmonaires des poètes et surtout leur entendement. Ils ne font que surfer son univers, délicatement enlacés à la traîne de lumière des comètes pour se laisser porter au delà de l’imagination la plus fertile dans les vallées vertes et vertigineuses du néant prolifique. Passagers clandestins, ils se font le plus discrets possible, n’osant souvent qu’un œil intérieur timide en retenant leur respiration d’émerveillement, si humbles devant la beauté surréelle exposée à leur contemplation flibustière. Du vide intense de ces voyages, ils ne ramènent que de pâles ébauches, pauvres représentations bidimensionnelles de la multitude des profondeurs multidirectionnelles qu’ils découvrent. Alors sans relâche, effacés jusqu’à la transparence par la reconnaissance de l’immensité du privilège qui leur est accordé, ils s’offrent à la tâche ingrate et fructueuse de révéler la splendeur, repoussant juste un soupir plus loin les limites de la perception, en modestes serviteurs de desseins qui les submergent de grâce.

 

ici

Je viens où la charnière se disloque, en un abîme éblouissant, sans toi ni moi.
Uni par un reflet liquide bruissant de dimensions.
Où le revers engendre la candeur, où les voluptés de l’absence palpitent à toute volée.
Je viens où la satiété épuise le désir, juste ici, livrée à la fulgurance de la marguerite.

 

en miroir de voyage de fr@nçois

 

lundi, 15 décembre 2008

le cycle du soupir

un soupir effleure au gré des volutes
une chasteté désarmée

flâne en éclosion de mimosas
sous la caresse exhalée

se meurt interdit
à l’orée des souffles

renaît saturé de tendresse
au cœur de l’insouciance

brûle

le poème brûle
sans autre combustible
que son balbutiement

le poème s’inocule
de bluettes frétillantes
à l’ombre d’une caresse de larme

le poète s’absente
et les mots grésillent
de leurs propres échos

dimanche, 14 décembre 2008

défaux

à défaut de désir
les étoiles s’amalgament
jusque dans l’aveuglement désert

en défaut, éros expire
dans les vapeurs parfumées
sublimation étincelante

par défaut, le cœur sombre
avec toi là et tout autour
éblouissement de silice

chez gmc