Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 31 janvier 2009

indémontrable

119.jpg
il est ce qui brise et ce qui se brise
accoudé aux entrailles
en vindicatif exil d'intériorité

il est le rayonnement ultra-violet
de l'azur aux fibres du bois
sous l'écorce malgré la glace en surface

il est l'écorchure du plomb
qui s'entaille brute
jusqu'au gisement aurifère

il est la simple bienveillance
de ce qui ne peut être prouvé
comme la permanence d'une caresse

vendredi, 30 janvier 2009

point d'orgue

voile d'audace dans l'ombre
frisson ajourné lèvre mordue
effluve intime infime
secret échoué au fond du globe renversé
langage amnésique
là où la terre s'atrophie au grain ultime
où les ténèbres dévorent l'immensité vierge
là où la voix tisse un linceul de radiance
où le germe fracasse les étreintes définitives
un silence en peuple un autre
retranche la douceur à l'extrême
point d'orgue du voluptueux naufrage

mardi, 27 janvier 2009

allongés sur la dune

le regard renversé
pas une femme ne donne vie
seuls des parfums rêvent
l’enlacement des cimeterres
aux flambées de cristal

le regard renversé
un homme écrit
sur un fil de soie
comme une corde de pendu
fendue en éventail

le regard renversé
un enfant pleure
les pluies de l’instant
effleurant de rires
les pastels de l’arc-en-ciel

 

miroir de ASSIS SUR LA BARRIERE de gmc

 

 

tuméfaction

la vrille incandescente
atomise les chairs
dispersion de bluettes
enchevêtrées aux flocons

les échos intérieurs
éclatent les dernières demeures
lèvres confondues
en l’âpreté de l’instant

la transparence ruisselle
agonie de douceur inaccessible
aride des tuméfactions d’aubépines
pétrifiée d’un regard d’obsidienne

 

dimanche, 25 janvier 2009

l’esthétique du fluide

lei sur les épaules ingénues
le langage de l’inconcevable
esquive géographes et ingénieurs
même munis de quelque guide ancestral

l’eau vient à la bouche
de qui ne s’effarouche ni ne touche
ruissellement d’or intempéré
par les canons fondus dans le flux

 

 

vendredi, 23 janvier 2009

auprès

près de toi

en chaque mot

chaque vers

chaque impulsion disciplinée



contre toi

dans les moindres reflets

les plus infimes plis de ton ombre

tout contre



ailleurs aussi

là où tu crois savoir

et là où tu n'attends rien

encore en souriant



si près de toi

pas par choix

juste par soumission

sans question

unfini

la fin et le début s’enlacent amplement
éclosion intégrale de luxure
sous l’influence indécente des cendres

subtile autonomie d’une caresse
qui ne cesse de remonter
les ruissellements intarissables

comme autant de pétales de pavots
à la transparence déchiquetée
par le souffle facétieux

ébriété inversée du cycle
aux courroies imputrescibles
de tous les unfinis

 

mercredi, 21 janvier 2009

baptême

les mots passent
vols de monarques à contre-jour
aux nouvelles frontières de soi

d’aucuns s’agrippent à ceux qui tombent
les ailes desséchées par l’actualité
d’un nuage de poussière

d’autres contemplent les jeux de shams
dans leurs voilures aux voies polymers
comme un baptême de lumière

 

lundi, 19 janvier 2009

exclamation

le mot flâne comme la main
au gré d’un frisson
tout fasciné par l’écho
qui
dans le lointain se répond

si proche au sein de l’absence
si seul en la connivence
il exclame la cambrure
le temps d’une caresse

dimanche, 18 janvier 2009

luxe

L’haleine de l’inexprimable se patine de réglisse puis s’écoule et glisse lorsque l’arrêt sur pensée froisse les sérénades anodines sur les épaules soumises. Les couleurs de l’innocence envahissent les capitons capiteux des petites manigances et soulignent le partage d’une ligne d’antimoine liquide qui se moule toujours aux formes extravagantes des forges de l’impromptu, stance de tendresse toute nue, juste pour le plaisir de sentir s’accélérer le vrombissement jusqu’à la foudre. Alors, à l’extrême de la perdition, s’offrir encore le luxe de le dire ou de le taire, puisque la tessiture du chant comme celle du silence n’est jamais qu’une page blanche au gué de l’autodafé. Les feuilles noircissent et l’éclat ne flanche pas. Il continue de tisser des larmes entre les cils pour exaucer la cécité. Et si par résignation les ailes ploient, c’est seulement pour mieux dilapider leur soupçon d’envergure à la semée du zéphyr.

vendredi, 16 janvier 2009

infemme

la main la main
sur les seins d’airain
enveloppe de noir
à la lueur de la flamme

encore encore
encense les sens
le cœur s’effondre
dans les glaces de l’infemme

vif

alangui
comme cet air
constellé de givre
scintillant sous les caresses
de l’astre indolent

à vif
comme l’hiver
au bord du serein
grisant sous l’ivresse
désastre embué

ombre pourpre
du déversement infertile
en fécondation in vivo
des arabesques des poètes
saturés de leurs reflets

mercredi, 14 janvier 2009

brísingar

qu’il est long le collier d’étincelles
qui embrase le sein

il étire langoureux chaque joyaux
jusqu’au fin fond de l’insondable charnel

s’enroule vivement à la perpendiculaire
en effleurant facétieux les cils

s’allonge voluptueux encore un peu
à l’ombre des étamines

mais ne laisse jamais miroiter
que son unique chaînon de platine

mardi, 13 janvier 2009

altruisme

un tu qui n’est pas autre
prélude un je qui lui est autre
virtuel support de l’échancrure vitale

un nous indocile
germe de zestes du vide
respire des mots dans la chevelure du vent

entrebâillement du temps
sur le velouté des senteurs ambrées
en écho aux éclaboussures d’ordinaire

dimanche, 11 janvier 2009

consécration

se sous-tend cette étrange présence
juste là à la racine des ailes
afflux de magma
qui pétrifie les mirages en miroirs
hémorragie cataclysmique
qui anéantit les distances mystiques

la solitude en célébration
en consécration des désincarnations
dans le creuset transgénique
où une voix d'outre-vie
affole la consanguinité
en irradiant de douceur