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jeudi, 31 mai 2007

creux de soie

se blottir au creux de soie
soi en soir
essaim d'essor
vierge volupté
aux fonds translucides
transe de rien
éreinté en douceur
le jour s'ajourne
la délicatesse se dédicace
en bout de béant
la vague suinte
sur les rives de la vie

décollage

en orbite


les yeux aux nues
pendus en orbite

le coeur tout ébouriffé
flûte de cristal dissolue

en millier de particules
paillettes d'inexistence

en chevauchées échevelées
en ailleurs intérieurs

réminiscence de racines
au rivages des lèvres

le mot en pétale
respire dans le soupir

mercredi, 30 mai 2007

suites...



de suites en fugues
de préludes en études
de piano sano en duos crescendo

toutes les harmonies du partage
même en dissonance
lapident les coeurs volages
pour terrasser la raison

tout effacer


lorsque le temps se réduit à l'instant
comme un frémissement de peine perdue

lorsque la vie se fait silencieuse
comme le battement d'un coeur amoureux

lorsque la nuit se drape d'or
comme une aubade aux senteurs délurées

un ouragan de plaisir insolent
enlace les amours innocentes
et acidulant ses arômes diaprés
efface le reflet des amants

mardi, 29 mai 2007

roucoulades


roucouler jusqu'au vertige du silence
nichés dans le spasme d'un soupir
ballade sur le fil brûlant d'éternel
déchirures des soies de soi parfumées

eclipser les perles blafardes du désir
au foudroyement de l'anéantissement
nu
ées de frissonnements essentiels
inondant la gloire désertique

au delà de l'âme du dernier souffle
d'un sanglot offert sans regret
sans corps en coeur
mourir encore

lundi, 28 mai 2007

à la crinière de l'instant

accrochés à la crinière de l'instant
libres de demain
libres de toujours

les rugissements du plaisir innocent
irradient sans fin
la source d'amour

 

 

clameur


d'une clameur de lune

à un effarement d'aurore

d'une pulsation d'étoile
à l'aube inerte

ce regard si confiant si fébrile
vibration d'une corde

pour une symbiose de couleurs
désintégrée en pluie de merveilles
 
 
 

dimanche, 27 mai 2007

déliraude #64

 

d’émotion en émotion
le cœur s’affole
d’une vrille de vie
parfum de panorama
aux notes éclaboussantes
joyeuses
comme une toccata

vendredi, 25 mai 2007

intransitif


Condensation nauséeuse de pulsations libidineuses, comme des coups de machettes dans la jungle démentielle, jongleuse de projections, amoureuse sans protection. Noirceur et couleurs s'unissent en un éclair transparent dont la capiteuse viscosité évolue en un cercle de feu oculaire aux globes cristallisés de cécité. La lumière colonise le surréel jusqu'au niveau cellulaire, simplifiant l'ADN à son dernier gène, le premier, le gène de l'origine, indifférencié, celui que même les programmations pavloviennes les plus brillantes, administrées aux sujets les plus consentants, ne parviennent pas à éradiquer, le gène du vide pénétrable, le gène du plein abyssal, le gène transitif de l'amour intransitif.

mercredi, 23 mai 2007

déliraude #63

la pâleur s'édulcore
aux coloriages agenouillés
de la jouissance ascensorielle

l'épiderme se retourne
comme un gant translucide
offrant
le vif argent des nerfs
à la merci
de la trépanation des électrons

l'échine s'entrouvre
fermetures éclairs
lascivement baissées
fleurissant
à chaque courbe
en échancrant
le désir en flottaison
des papillons fébriles
d'une main inerte

à l'ombre de l'épaule
l'oeil se révulse
la narine s'obture
l'oreille se perce
bouche bée
dans la fonte des chairs immatérielles

suspension...

lévitation

mardi, 22 mai 2007

L'amour est vie

Cinquième et dernier mouvement du concerto poétique avec Missiler sur
Merci Missiler pour cette belle fin d'aventure!!!

lundi, 21 mai 2007

MES MAINS SUR TES HANCHES

Un reflet de pur
Sur une vague de jour
Comme le baiser d'or d'un papillon
Une étoile de pluie
A l'intérieur d'une brume de cendre
Un seul ruban en satin de carnaval
Les sourires du miel
Libèrent le parfum du chant
Sur les collines de l'amour
Le crépuscule ne sait esquiver
La valse des coeurs
Dans la spontanéité du calme passionnel

En miroir de TES MAINS SUR MES HANCHES de gmc

dimanche, 20 mai 2007

apprentis-sourciers

  

le voyage au bout du souffle
monte
gravit
pas à pas
laborieux
lent
hésitant
timide
humide
et puis s'amplifie
se ramifie
se déroule 
se répand
rejoint
la vague de magma
qui s'infiltre
pernicieuse
l'air en l'air
douce et puissante
insistante
irradiante
étincelante
brûlante
pénétrante
battant en brèche
l'axe dorsal
flamboyante passion
grâce infinie
homme
femme
unis
réunis
intègrés
fusionnés
unique
et retombe
au bout du coeur
et reprend l'ascension
sans fin
plus haut
plus haut
en détonation délirante
qui continue d'exploser
se fend
se déchiquette
s'oblitère
dans un bain d'éclats de moi
pulvérisé
monte encore
tient la note
tient la vague
un peu plus
encore un peu
s'étale en frissons insoutenables
débordés de tendresse absolue
enivrés de la soie des âmes perdues
dans une dernière secousse
anti-sismique

 

 

intouchables

aux senteurs escarpées
des fumées de chaînes et de boites
se tracent les paroles du silence
incomplaisances en harmonies
transparentes au désir de  plaire
 
apnées extatiques pour maîtresses
échappées lyriques pour grandes prêtresses
abolis l'un à l'autre l'un par l'autre
abolis l'un de l'autre l'un dans l'autre
le dire comme la première fois
l'entendre comme la dernière fois
 
expirer le souffle
évincer la voix
putréfier corps et doigts
distance et absence
passé et avenir
oser ne pas savoir
 
aux saveurs éventées
des amours de chair et de sang
se consument infiniment les amants intouchables
en miroirs brisés d'insouciance
ignorant les fracas de l'empire des sens
 

impitoyable

La poésie souffle ses accents impitoyables
Sous le joug d'une liberté incroyable
Sans contraine
Et sans feinte
Sans gloire
Sans espoir
Humble parole de lucidité
Sans propriétaire névrosé