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dimanche, 15 avril 2007

enrubannés


Sans s'enlacer
Sans s'en lasser
Un ruban de tendresse perlée
S'enroule autour du coeur
Et d'autres perles d'impossible
Noient le panorama
Pour caresser une perspective invisible
Sur un intérieur déconfiné d'horizon

La brûlure insoutenable
Désensorialise
Incitant à reculer plus profond
A fleur d'émotion
Jusqu'à la vibration initiale

Anéantissement dans un gouffre de lumière
Qui palpite
Dans une note de cristal ébréché
Qui s'étrangle
Dans la perfection absolue de l'instant
Qui refuse de s'éteindre

Agonie d'amour

samedi, 14 avril 2007

déliraude #63

Les voyageurs du vide de l'inconnu
sont des enfants tapageurs,
volages et joueurs.
Dans le feu
de leur silence révélateur
palissent les odeurs
des reflets destructurés moqueurs.
La folie convertige
tous les vestiges
des conventions qui obligent,
épurant d'un trait unique
l'unification
des extrêmes contraires
de la désintoxication.
Tels les enfants du désert,
les voyageurs connaissent
la saveur du vide vert.

vendredi, 13 avril 2007

Skyline

Une fois de plus, le lourd couvercle gris préfère suivre langoureusement les larges courbes de la rivière et reste figé au dessus du Kentucky sans oser pénétrer l’Ohio comme si la frontière géographique entre les états constituait une barrière infranchissable. Rebondissant sur le socle compact comme sur une tôle, la lumière cascade pour déverser une symphonie de vie sur le Skyline, venant lécher les pointes des érections de béton morne, surprises et intimidées par cette caresse inattendue. La beauté est toujours dans le regard, seul capable de percevoir la sensualité torride des arêtes d’acier aiguisées et la douceur infinie des reflets métalliques glacés des tours.

jeudi, 12 avril 2007

l'offrande

La source n’est qu’offrande

sans même un début

d’ambition égocentrique

d’être bue.

Elle coule

sans destination,

ni motif,

juste pour le plaisir

d’ébrouer

les câlines arabesques

de sa fraîcheur capiteuse.

 

Nul ne peut infléchir

le sens spontané

de son filon radieux,

tout au plus

se laisser caresser,

jusqu’à l’oubli,

par le souffle imperceptible

de son ruissellement exalté.

Elle se pâme

de simplement jaillir,

inerte et transparente.

 

Parfois,

son fluide paisible

se mêle,

sans se confondre,

à l’ultime torpeur

d’une autre source

et elles irriguent en coeur

les effloraisons intimes

de la luxuriance du trépas.

La source est offrande.

en ciel

L'astre se faufile dans un panache d'or,
lacérant l'épaisseur des strates nimbées de nimbus,
pour déflorer l'arche du propylée chromatique.

La fulguration de couleurs mouillées
bariole la mornitude bucolique du panorama,
les aquarelles délicates
submergeant les résidus anxieux,
pour les noyer
dans leur tourbillon de pacification
à la saveur pigmentée.

La douce inertie
s'imprègne
de l'éphémérité permanente
de la perfection de l'instant.

mercredi, 11 avril 2007

intimisation

La pulsation s'intimise
dans l'infusion de sensations satinées,
brèche enchantée échappée de charme,
inlassable essoufflement d'insensé.
A l'orée de l'excès,
l'abscisse de perfection ordonnée
se confond à la naissance de pure précellence
et la douceur s'exalte
du tintement désinvolte de la vacuité.

mardi, 10 avril 2007

pyromanciel

Le prisme imperceptif lisse l’espace et le temps en myriades d’étincelles obscures se fondant aux fontaines de rires bambins. Baignés de puissance atomique, les mots bullent de jubilation puérile en rebondissant les uns contre les autres, improbables aléas d’un domaine où les lois de la science s’erronent en toute simplicité. Leurs romances parallèles illuminent les abysses astrales d’arcs-en-ciel polyphoniques. Douceur pyromancielle.

lundi, 09 avril 2007

polyglotons

 

 

Tels de furieux cracheurs de feu, les idiomivores avalent la monomaniaquerie du langage superficiel pour la régurgiter en polyglotonerie mélodieuse infestée de reflets adultères.

 

 

 

 

Chez gmc.

pyrographie

Par le vide des pleins
et l'enchaînement des déliés,
la grâce pyrographie
l'ouverture
des pages immaculées
du coeur ardent.

pyromancie

Dans la pratique ancestrale de l'art primitif de la pyromancie, les mots tracent des lignes de feu de vie et des serpentins de flammes de coeur dans les paumes uniformes des brigands des voies oubliées de la douceur. Au fond de ces sillons convexes aux cimes bleutées, le langage se mutine contre le sens et s'égratigne d'essence pour célébrer les harmoniques dissonantes de la fusion démultipliante. Chaque bulle de rosée créatrice est distillée avec grand soin pour alimenter la précipitation de la combustion spontanée dans le fanatisme de l'éternité instantanée.

dimanche, 08 avril 2007

pyrologie

Sas sensationnel s'ouvrant, soupirail de soupir assouvissant, espace insondable insoumis, le flux de terre brûlante rencontre le flot de lumière amarante et l'écartèlement insoutenable se lâche au delà de toute tentative d'asservissement. Le savoureux vertige efface la scène fantasmagorique qui, privée de décor, ne peut plus interpréter que le seul spectacle en mesure de se passer d'artifices: la pyrologie sans bouquet final de l'amour inconsumable.

samedi, 07 avril 2007

frigide

L'air se solidifie comme le diamant,
de frigidité veloutée luisant.
Dans l'escarpe du vallon tout rond,
percole un minuscule filet de lave en fusion,
souffle d'éveil prostré,
complice symbiotique de pulsation désastrée.
Le frisson se ramifie
au rythme implacable de la vie.
De volute en volute, le soupir s'éternise.
Le lyrisme s'installe sur la rampe de lancement stratosphérique
et d'un clin d'oeil régale les émois satyriques.

vendredi, 06 avril 2007

pyromaniak

Dans les entrailles de la luxure
L’appétit de glace murmure

Régression dans l’inhibition
Prémunis des compassions

Désincarner au plus profond
Jusqu’à la caresse du gel fécond

Translucidité de corps à corps
Pyromanie de cœurs accords

jeudi, 05 avril 2007

irrétractable

 

Comme des épaves de pustules d'ego en décomposition, les porosités inoculées de la douceur se répondent en sempiternels échos d'âme à âme, de coeur à coeur. Brisées par les frissons des entrechats de dentelles parfumées, sans faim, sans frein, sans fin, les escarmouches de ratures en décontractures des escamoteurs dansent dans la récurrence du mot, condensée au pas unique, solitaire et offert jusqu'à saturation, préambule de la foulée initiale de la valse, celle de l'impulsion originelle, celle qui entraîne la fracture irréductible dans son inertie béante. L'occulte dilatation auto-détruit son élasticité jusqu'à aliéner toute faculté de se rétracter.

"je" perdu

S’est perdu le « je »

C’était au petit matin,

Non peut-être la nuit…

Bref, il est parti

Sans réclamer son rien

Silencieux otage

  « je » jaloux enfermait tout

Croyait maîtriser le feu

Se roulait plutôt dans la fange

Bien plus diable qu’ange

Et n’était jamais heureux

A vouloir plus comme fou

  Mais « je » évaporé

Tous les murs ont fondus

L’incendie a surgi

Puis a tout rempli

Rien était vraiment perdu

De mysticisme convolé

Chez Luis