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mardi, 14 août 2007

sans s'aimer


s'enchevêtrent les rayons indécents
se démêlent les sensations ravies
s'émeuvent les infiltrations humides
se superposent les strates de pure

et le vent d'oubli distille ses douces vapeurs
à ceux qui aiment sans s'aimer

dimanche, 12 août 2007

paranormalisé


La fine membrane est transpercée par les filaments d'une lumière piaffante et, telle un prisme, les diffracte en fontaines de sensations aux couleurs intimes. Imperméable à l'autosatisfaction des complaisances, la translucidité s'imprègne des saveurs épicées de l'équilibre, soulignant l'iridescence d'une gouttelette de plaisir ici, embrasant l'innocence paranormale là. Au corsage intransigeant du cintrage, l'insignifiance s'élance dans la prépondérance, la paix s'harmonise.

jeudi, 09 août 2007

émergence

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des bulles de rosée émergent les soleils
perfection des heures d'un temps déshabillé

de leurs coeurs délacés et leurs voix affranchies
leurs nectars embrasent un fugace éternel

passagers d'extase blottis dans le silence
leurs rêves fulminent poésie épanouie

mardi, 07 août 2007

engorgés

 

 

les mots sur les lèvres se fondent à la langue

bouchées délicates aux parfums d'infini

 

tandis que le temps tombe le manteau d'illusion

les paroles coulent des jours limpides

au fond des gorges épanouies

 

perchée en ces douces fontaines

l'âme transparaît sans broncher

et l'or enveloppe la nuit

 

sans les fers, les silences, les ennuis

quand chaque instant n'est plus que romance

en flottant tout bas sous les affres glorieuses

la poésie se résigne et contemple encore

 

buttent les mots et caressent les voix

l'amour n'est jamais trop

pour ceux qui voient

lundi, 06 août 2007

l'illumination


d'une vague à une âme
cahin-caha d'un relent
dans la poussière des deuils
l'illumination

dimanche, 05 août 2007

frugalité


douceur à l'imagination frugale
sécrétions secrètes
signes d'initiés

lames de calme blanc
en ressac incessant
embruns volutés de vertige

et le silence qui éclate les remous
et la lumière qui crève les profondeurs
et la joie qui épure l'émotion

vendredi, 03 août 2007

en transparence


la transparence enveloppe
en sa cuirasse cristalline
sas béant à la commissure
entre intérieur et extérieur
sceau de continuité inconcevable
flottement idéal en dissolution
abandon absolu

jeudi, 02 août 2007

papillon bleu


dans la vapeur d'or du crépuscule
la passion murmure aux pieds des champs

l'aile d'un papillon bleu frôle le cœur
éveillant la poussière de réminiscence
mémoire d'une vague de magma limpide
libation lactée de tendresse exhumée

sans un son, sans un frémissement
le rayonnement résorbe chaque racine

mardi, 31 juillet 2007

joli cœur


ô joli cœur

flotte hors heure hors lieux

ô joli cœur
brûle hors bien hors mal

ô joli cœur
femme et mâle, un peu plus femme

ô joli cœur
aime hors tumulte des âmes

ô joli cœur
éclair immuable volatilisé

graffitis


quand les points s'effacent
que les virgules s'envolent
qu'hors des prisons majuscules
la profondeur s'envertige
quand comptages et rimes
désertent les encriers

alors les étoiles rient
des papillons de mots
que les mains des enfants
graphitent sur l'étendue vierge
alors la poésie éphémèrise
espiègle et
futile

sans paroles


paroles du temps des vents
au havre des vagues
ivresse de volupté
en verve vétuste
livrée à la vie

lundi, 30 juillet 2007

entourage

 

dans ce monde

d'apparence indifférent

suspendons le temps

agglutinons les instants

pausons le défilement

 

laissons le cercle complice s'enrouler

élever l'intimité à l'insensé

offrir les sens à la flamme

et sur les terres calcinées du savoir

ne rayonnant plus que d'innocence

ruisselant de douceur

pulvérisant les contours

 

succombons à l'amour

irrigation


le ruisseau illumine la vallée
remous de nacre
en progression fatale
mordorant l'obscurité latente

les brins d'oblitération
s'allongent dans le courant
glissant langoureusement
sur les galets
mêlant les effluves du plaisir
aux teintes de satiété
pour se laisser flotter
dans la lumière

et irriguer encore l'amour

miroir de miroir


tu régresses le désert tumultueux
montagne intime
qui ronronne l'aubade
volant l'éclat au jour

la terre brune respire
les effluves de pigments
âges en déroute
aux premières brumes d'expérience

leur corps est uni à la lumière
qui ne resplendit que pour être
voilant la connaissance
superflue

ils demeurent fidèles
au feu du crépuscule
dissolvant le savoir
en poussière d'étincelles

miroir de cendres des eaux par Earnil

je deviens fruit dans le silence
libellule dans le lointain
qui ne sait plus pourquoi il chante
ouvrant la nuit avec ses doigts

le ciel bleu se voile un peu plus
en alvéoles de lumière
et l'enfance se sacrifie
aux derniers songes du printemps

leur coeur est parallèle à l'ombre
qui ne se brise que pour voir
l'incidence des innocences
du ciel

ils trompent le jour
aux accents fracassés
de leur candeur
pour leur unique écueil
de doigts contre le vent