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jeudi, 07 juin 2007

jus


l'esprit d'âme
souvenir d'autre flamme
au jour de la mort
s'emballe sans effort

trépidations de vie

la beauté ronge l'iris
ourlant l'aubépine
d'un filet de luxure

réfractions en facettes infinies

les corps s'évaporent
tous jus exprimés

mercredi, 06 juin 2007

déliraude #67



feux follets sur la vague
étincelles dans le sable
pirouettes intangibles
les mots d'amour scintillent
s'épanchent d'un soupir
s'embrassent d'un sanglot
s'enflamment d'insouciance
s'enfonçant dans l'étoile
translucide d'épices
en cet état d'inexistence
où les arbres écarlates
enlacent les vieilles pluies
où les papillons diaprés
chantent les espaces vierges
où les âmes repues
s'émerveillent de rien

alors le vent s'endort
aux feux de la dune
les iris s'irisent
de l'oubli infini
et les paroles vibrent du silence
confondues de fission essentielle

mardi, 05 juin 2007

pétrifiés

pétrifiés de langueur
aux peurs putrefiées

 

momifiés d'indolence
à l'innocence magnifiée

 

fossiles de désir
au plaisir facile

 




 

dimanche, 03 juin 2007

déliraude #65


au vent de glace

au vente de moite

sur
sous l'épiderme

dans
hors le corps

les nous se brisent
en paillettes d'étoiles

le vide enfle
jusqu'à satiété

tréfonds d'élévation

virgule de lumière
aux nocturnes reflets

lueur de cavalcade
où la fuite s'efface
entre immobilité
et immobilisme
pétrifiée

glaise humide
sous le doigt amoureux
concave ou convexe
pour adhérer aux reliefs

anhélations spasmodiques
insoutenable volupté d'être

 

 

samedi, 02 juin 2007

larmes de pierre


larmes de pierre
douces comparses

lames de prière
d'échos éparses

l'âme désespère
de feux espaces

vendredi, 01 juin 2007

de souffle et d'ombre



de souffle et d'ombre
le mot s'épanche
afflux d'indécence
miracle perpétuel
au milieu des campanules

de souffle et d'ombre
la vie exulte
drôle d'absurde
composition délicieuse
au milieu des impossibles

de souffle et d'ombre
le coeur expire
buée d'éternité
bulle de présence
au milieu de l'absence
 

jeudi, 31 mai 2007

creux de soie

se blottir au creux de soie
soi en soir
essaim d'essor
vierge volupté
aux fonds translucides
transe de rien
éreinté en douceur
le jour s'ajourne
la délicatesse se dédicace
en bout de béant
la vague suinte
sur les rives de la vie

décollage

en orbite


les yeux aux nues
pendus en orbite

le coeur tout ébouriffé
flûte de cristal dissolue

en millier de particules
paillettes d'inexistence

en chevauchées échevelées
en ailleurs intérieurs

réminiscence de racines
au rivages des lèvres

le mot en pétale
respire dans le soupir

mercredi, 30 mai 2007

suites...



de suites en fugues
de préludes en études
de piano sano en duos crescendo

toutes les harmonies du partage
même en dissonance
lapident les coeurs volages
pour terrasser la raison

tout effacer


lorsque le temps se réduit à l'instant
comme un frémissement de peine perdue

lorsque la vie se fait silencieuse
comme le battement d'un coeur amoureux

lorsque la nuit se drape d'or
comme une aubade aux senteurs délurées

un ouragan de plaisir insolent
enlace les amours innocentes
et acidulant ses arômes diaprés
efface le reflet des amants

mardi, 29 mai 2007

roucoulades


roucouler jusqu'au vertige du silence
nichés dans le spasme d'un soupir
ballade sur le fil brûlant d'éternel
déchirures des soies de soi parfumées

eclipser les perles blafardes du désir
au foudroyement de l'anéantissement
nu
ées de frissonnements essentiels
inondant la gloire désertique

au delà de l'âme du dernier souffle
d'un sanglot offert sans regret
sans corps en coeur
mourir encore

lundi, 28 mai 2007

à la crinière de l'instant

accrochés à la crinière de l'instant
libres de demain
libres de toujours

les rugissements du plaisir innocent
irradient sans fin
la source d'amour

 

 

clameur


d'une clameur de lune

à un effarement d'aurore

d'une pulsation d'étoile
à l'aube inerte

ce regard si confiant si fébrile
vibration d'une corde

pour une symbiose de couleurs
désintégrée en pluie de merveilles
 
 
 

dimanche, 27 mai 2007

déliraude #64

 

d’émotion en émotion
le cœur s’affole
d’une vrille de vie
parfum de panorama
aux notes éclaboussantes
joyeuses
comme une toccata

vendredi, 25 mai 2007

intransitif


Condensation nauséeuse de pulsations libidineuses, comme des coups de machettes dans la jungle démentielle, jongleuse de projections, amoureuse sans protection. Noirceur et couleurs s'unissent en un éclair transparent dont la capiteuse viscosité évolue en un cercle de feu oculaire aux globes cristallisés de cécité. La lumière colonise le surréel jusqu'au niveau cellulaire, simplifiant l'ADN à son dernier gène, le premier, le gène de l'origine, indifférencié, celui que même les programmations pavloviennes les plus brillantes, administrées aux sujets les plus consentants, ne parviennent pas à éradiquer, le gène du vide pénétrable, le gène du plein abyssal, le gène transitif de l'amour intransitif.