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vendredi, 02 février 2007

voilé

 

 

 

Une mousseline sur le cœur

Comme un voile de pudeur  

 

Sur l’impuissance des mots

Quand la soie coule à flot  

 

 

Une mousseline dans la tête

Pour calmer la tempête  

 

D’un ouragan de glace

Que l’irréalité efface    

 

 

Une mousseline vole au vent

De son parfum ardent  

 

Pour rallumer la flamme

Dans le vague à l’âme    

 

 

500ème...

 

 

égoïste

Ne plus compter ce qui ne compte pas.

Traquer la mécanique des pulsions égoïstes jusque dans les grandes failles sous-marines, pour accélérer les déplacements cataclysmiques virtuels des plaques tectoniques du poix chiche. Ne plus se mentir, ne plus draper sa vanité dans des excuses bidons, affronter le reflet hideux jusqu’au dégoût. Se dire qu’on a beaucoup de chance devant un tel potentiel de progrès, et en rire…

« On n’est pas sérieux quand on a …. »

 

 


Egoiste
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Nouvelles règles du Je

 

 

 

 

Pour calmer la fureur du vent

Et désarçonner les cavalcades futiles  

 

Pour vibrer sous le scalpel

Brûlée

Jusqu’au millième degré

De nudité haletante  

 

Pour qu’aucune offrande ne soit plus proposée

Et ne rien vouloir saisir de ce qui est présenté  

 

Pour la fleur fanée,

le parfum éventé,

l’orage éclaté,

la lune défaite,

le silence musical de la mort,

l’ignorance de la sagesse

et la saveur délavée de la décomposition.  

 

Pour l’indécence de la pudeur

Et la discrétion de l’exhibitionnisme  

 

Et surtout pour rien du tout…

 

 

 

jeudi, 01 février 2007

The show must go on…

  

Tombée du berceau des clauses, extirpée de son écrin d’attentes et d’exigences, soldée pour zéro Euro à ceux qui ne sont rien et n’ont donc rien à offrir, une volute de tendresse empourprée du sang originel, s’enroule voluptueusement autour de la grisaille du mur de granite imaginaire et l’enrobe de la douceur incommensurable de sa transparence ineffable. Sa connaissance de l’absence d’altruité invente l’altruisme et sa soie translucide s’effiloche sur toutes les aspérités des artifices polluants sans pour autant commencer à entamer la toute puissance de son omniprésence mégalomaniaque. Insensible aux quolibets, aux moqueries, aux tricheries, à l’infidélité, aux viols, à l’exploitation esclavagiste sous toutes ses formes, à l’indifférence feinte ou réelle et même à la simulation d’un intérêt de politesse, dépourvue de tout arôme autre que celui de l’essence purifiée du plaisir, elle se prête à toutes les apparences d’abus, joviale et enjouée, sans cesse ravivée à la source de la Source, et dans son antre humide et brûlante, elle recueille le baiser ou la claque avec le même entrain, le même gémissement de jouissance, la même flamme de folie péridote au fond des yeux. Rien ne peut refréner la passion de l’incendie de son coeur immatériel. Son rayon enjoliveur traverse les incompréhensions, les transferts et les brimades avec autant de détermination hédoniste que l’abandon à la simplicité du bien-être et de la paix. The show must go on…

feu sans flamme

 

 

 
Quand tu oublies le goût du vent
Quand tu perds le parfum du temps

Quand ton avion se casse en plein désert

A mille milles de tout homme sur la terre

Ou quand tu quittes ta petite planète

Pour la vanité d'une rose trop bête



Alors souviens-toi à ton tour
Où est la source de l'Amour

Et puis lâche tout au miel du vent

Laisse-toi valser au jasmin du temps

L'hiver fleurissant la beauté de ton âme

Dans l'incendie infini du feu sans flamme

mercredi, 31 janvier 2007

Le déclin de l’Empire des Sens

 

 

 

Le fil d’un ongle qui glisse sur l’épaule de la colline.  

Le velouté d’une bouche qui se pose juste au coin de l’oeil vibrant du soleil.

La soie des cheveux qui vient se froisser dans la paume du vent.

Une nuit en plein jour qui rêve d’un chaste enlacement.

Un sein doux et dur qui s’égare au rythme d’une cambrure imaginaire sous le regard amusé de l’esprit envolé.

La chaleur humide d’une langue orpheline de paire qui savoure la virilité du mal de l’espace.

Le scintillement d’un cœur qui perce le confort moelleux d’un manteau de loup sauvage en illuminant les ténèbres.

 Le parfum sensationnel du plaisir déconditionné et libre qui enveloppe le miroir d’un excès de tendresse.

Et l’Amour sans reposoir dont les ailes vrombissent à la surface du vide de l’Empire des artifices enfin rassasié.

 

 

 

 

 

 

mardi, 30 janvier 2007

beauté indigente

les lenteurs de la sagesse
maille à maille
crochètent des dentelles de soie effilée
à partir du mot d'esprit improbable
d'un imaginaire désenchanté
en découpant les ajours du Temps
en lambeaux de lumière hallucinée
par la sensualité carcérale du granite amoureux


le plaisir s'évanouit

dans l'intensité du mortel oubli
indulging la sévérité acide
de l'infertile fontaine
pourtant impérissable


l'Amour trouve refuge
dans ce centre concentrique
expurgé de l'idolâtrie confortable
onde de bon sens terrien
aux effets aériens
vérité frugale
d'un vent de panique cataclysmique
qui réveille les ailes apocalyptiques


aucune brèche dans l'absence d'espace

qui zigzague en spirale moebiusienne
jusqu'à la permanence extatique insolente
blottie dans le tempo émerveillé
de la vague vocale
qui la maintient immobile
en surface
protégée des tentations
du vertige des profondeurs
des sables émouvants

la solitude du duo
se retourne sur elle-même
pour mieux en rire


dans l'univers artificiel

la terre continue de tourner
on naît et on meurt toujours
sans avoir jamais connu
la beauté indigente de l'éveil

 

 

 

Aux frontières de l'irréel

 

 

Écho au creux de l'écho

Reflet au reflet de l'eau

Pas ombre d'un frisson de peur
Ni spectre d'un désir rageur

Juste mot à mot
Mot après mot

Du bout du coeur
Tout en douceur

Apprivoiser l'instant
A chacun des instants

Ouvrant le vortex infini
Pour un plaisir indéfini

Cristal poli d'imperfection

Aubade à l'ultime abandon

 

 

lundi, 29 janvier 2007

les gens du voyage

Les larmes se noient d'encre
Pour que les mots s'échancrent


Emportés d'une sourdine de vent
Dans une nuée de flocons ardents


Ainsi commence le beau voyage
Des doux cavaliers dans les nuages


Les yeux clos, fermés au paysage
Mais grands ouverts au pays des sages


Dans le soupir d'un tambour
Abasourdis par l'Amour





dimanche, 28 janvier 2007

privée de sens

Un élan invisible invincible
En congé de tout perceptible

Les yeux ne voient plus le jour
obnubilés qu'ils sont
par l'incandescence intérieure

Les bruits de l'existence s'assourdissent
Dans le vacarme mélodieux
Du silence intérieur

Les nerfs s'anesthésient
En overload orgasmique
De la caresse intérieure

Dans la contemplation privée de sens
Le coeur fond de perpétuelle jouissance

métamorphose

Tu ne le sais pas
Tu ne le sauras pas
Tu le sais
Et peu importe
L'instant est tout le temps
L'absence toute présence
L'existence une illusion d'optique
Seule, dans la plus virginale ignorance
L'incandescence pourrait être signifiante
Mais pourquoi faire?
Il suffit de compter jusqu'à trois
Il suffit de fermer les yeux
Il suffit de se laisser valser
Et la douceur est tout l'univers
L'Homme brûle le coeur de la Femme
La Femme incendie le coeur de l'Homme
Pour fusioner la terre, le feu, l'eau et l'air
Dans le sens, unique à toute chose
Dans l'ivresse et son pouvoir d'oubli
De l'Amour métamorphose

samedi, 27 janvier 2007

Le cycle de l'eau

Chaque son
chaque soupir
chaque murmure
chaque gémissement
chaque inspiration
le moindre souffle de silence
ruissèle
comme un orage d'été sur la montagne
qui vient grossir le torrent
qui rugit
jusqu'au fleuve

qui avance
de toute la puissance de son flot
irrésistible
jusqu'à se perdre
dans un océan de calme
à peine voilé
des vaguelettes d'une risée
qui s'évaporent
dans l'irradiation tendre
de l'astre majestueux
pour s'élever
jusqu'aux sanglots de jouissance
qui s'enroulent
en écharpe vaporeuse
autour du pic triomphant
pour éclater
en ondée malicieuse
et ruisseler encore.



vendredi, 26 janvier 2007

Irréel

Il est réalité que l’on est pas

Cette absence de soi

Comme une douleur

Comme un soulagement

La chute et l’envol

La folie et la sagesse

La mélancolie et la joie

Et dans l’impossible équilibre

Le balancier

D’un mot d’amour

émail diamant

Le paysage imaginaire se couvre d’un duvet de porcelaine qui scintille dans le regard amoureux du soleil et s’évapore dans un nuage de tendresse aphone. La force régulière diffuse sa stabilité, détachée et seule, livrée au vide éblouissant. Les mots se noient dans l’absence de sens, envahissants. Sans but, sans fonction, sans attente, sans espoir, le gouffre lumineux sculpte l’épicentre d’une rose des sables dans la poussière des étoiles inanimées. L’esprit de l’Amour est pure essence de feu dans la vibration distordue d’un accord de Blues aux perles larmes de mythes putréfiés. La brillance métallique du miroir tranche à vif dans le flot continu de la douceur. Garder les yeux écarquillés malgré le vertige et se désaltérer de la sècheresse de son insignifiante laideur. Sous la neige, le deuil se consume dans les sanglots d’un éclat de rire émail diamant.

jeudi, 25 janvier 2007

"There is only one kind of Blues, male & female is in love" Son House

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désaccumulation

démystification

désintoxication

décomposition



Under the dead ashes

The Blues sparkles