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mardi, 17 octobre 2006

"La solitude est un art." Vilhelm Ekelund

300ème...
 
 
De délicats soupirs en hautes voltiges
Les effluves de mousseline sordide
Débordent sur le quotidien qui se fige
Le fendent d'une inspiration solide

Solitude vaincue, retranchée vers ailleurs
Lassitude échue sur de pâles rives
Plénitude avenue, enracinée au coeur
Béatitude survenue, subversive

Le sourire, les sanglots rieurs
Toutes les errances effacent
Parsèment le chemin de leurs fleurs
Pour enfin embraser la grâce

lundi, 16 octobre 2006

"Il y a dans l'homme assez de beautés pour provoquer l'extase,..." Eugène Cloutier


Évanescente
Fracassante
Dilettante
Ensorcelante

La lumière sombre
Confond les ombres


Harassée

Blasée
Étonnée
Allumée

La radiance fugace
S'envole salace
 
 
Abasourdie
Éblouie
Ébahie
Esbaudie

La radiation éternelle
Flotte intemporelle

dimanche, 15 octobre 2006

"Trois opérations : Voir, opération de l'oeil. Observer, opération de l'esprit. Contempler, opération de l'âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l'art." Emile Bernard

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 Courtesy Blue Ridge Muse
 
 
 
 
 
 Quand l'air hulule incandescent et frigide
En spirales ascensionnelles acides

La lenteur revêche, affable et suspendue
Éclate les arcanes du temps révolu

L'immobilité surannée dynamique
S'offre en trésor de brillance anémique

De degré en chevauchée, la pyramide
Inonde la vision calme de son vide

En l'absence des sens, de sens, d'essence
Frémir en lamée croisière de plaisance
 
 
 
 
 
 

samedi, 14 octobre 2006

"On n'est jamais abouti. Il y aura toujours quelque chose à faire, une autre couleur à visiter." Jean Reno

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Sur la dune hérissée du temps abrogé
La vague elliptique plonge symphonique

L'atmosphère de langoureuses perles émiettées
S'étourdie en finesse dithyrambique

La douche glacée de ces feux maléfiques
Brûle des astres en caresses rapiécées

Sur l'océan de rien, déchaînement apathique
La coquille de noix dérive apaisée

Les sanglots joyeux des violes de l'automne
Percent le coeur de jouvence monotone
 
 
 
 
A ne manquer sous aucun pretexte:
 
 

vendredi, 13 octobre 2006

"L'obscurité ne chasse pas l'obscurité, seule la lumière peut le faire." Martin Luther King

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Le fil d'éther des funambules
Est une corde du violon
De terre à ciel déambulent
Du quotidien les trublions

Les spectateurs hypnotisés
Se rattrapent aux apparences
Dans leurs beaux miroirs brisés
Sans en reconnaître le sens

La vibration tend le souffle
Raisonne de l'inaudible
Tous les désirs étouffe
L'extase reste indicible
 
 
 
Ecoutez:
podcast


 

"Prendre conscience, c'est transformer le voile qui recouvre la lumière en miroir." Lao-Tseu

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Effeuiller le coeur marguerite
Sur une arythmie émérite
Dans un halo météorite
De nos tendances sybarites

Désintoxication prescrite
Dans l'intimité nue du rite
Des illuminations proscrites

Mortelle extase favorite
Pulvérisée et manuscrite

"Tous les enfants sont des sorciers." Jacques Brel

Au beau pays des enfants qui ne sont pas nés
La cigogne a apporté un curieux paquet

Les poix de joie ravinent la vue magnifiée
Quand la guérison avance de reculer

Chérissant la perpétuation erronée
De cette puissante magie empoisonnée

Les excès d'une émotion toujours refoulée
Ont bercé la chair de la chair à cajoler

La vitrification s'est métamorphosée
Offrant de nouvelles ailes au papillon blessé

jeudi, 12 octobre 2006

"Le temps de l'âme échappe à celui du corps, même si l'esprit s'ingénie à les concilier." Henry Bonnier

 
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Déposer ses chagrins sur un coeur de plume
Grappe violette légère comme l'enclume

Percée de part en part d'un large trait sonore
En apnée s'envoler dans un bain fumé d'or

Pas à pas de poule sur le tapis rubis
La paix s'enroule en mélopée de l'inédit

Des gouttelettes de sang mêlées aux sèves
S'épandent dans le jour de nuit qui s'achève

Câlins des écorces multi-centenaires
Quand les doigts élèvent leurs racines en terre

mercredi, 11 octobre 2006

"Seule l'explosion intérieure permet de briller." Paulo Coelho

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 Les enfants du silence sèment au vide
Le sable aussi pétillant que livide

Par poignées entières, ils en éparpillent
Devant leurs yeux fermés qui s'écarquillent

Sur la pointe des pieds d'un air de taquins
Ils grattent les tons d'un arc-en-ciel coquin

Les jaillissements luminescents roulent
En cascades d'équilibre déboulent

La ronde est enivrante et reposante
Du cercle vertueux fidèle amante
 
 

"Je sais maintenant qu'à l'origine, le chaos fut illuminé d'un immense éclat de rire." René Daumal

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D'un seul mot, je suis
D'un seul mot, tu es

 

D'un seul mot, tu suis
D'un seul mot, je fais

 

D'un seul mot, je suis
D'un seul mot, tu fais

 

D'un seul mot, j'essuie
D'un seul mot, tu hais

 

D'un seul mot, je fuis
D'un seul mot, tu sais

 

D'un seul mot, tu fuis
D'un seul mot, j'essaie

 

D'un seul mot, je ris
D'un seul mot, tu crée

 

D'un seul mot, je plie
D'un seul mot, tu plais

 

D'un seul mot, je vis
D'un seul mot, "tu" vrai

 

D'un seul mot, tu vis
D'un seul mot, "je" près

 

D'un seul mot, je suis
D'un seul mot, tu es

 

D'un seul mot, "je" evanoui
D'un seul mot, "tu" disparait


mardi, 10 octobre 2006

"J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse." Arthur Rimbaud

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Dans la fraîcheur immobile du chant pâle du cardinal
Les gouttes de rosée crépitent de caresses astrales

La Rivanna effleure de rire les galets aigus
Les feuilles se défroissent au rythme de l'âme repue

Le souffle étincèle les fils soyeux ascensionnels
Les racines affleurent en escalier gravitationnel

Les écorces frissonnent des étreintes d'ombres moirées
Ensorcelant l'éclaboussure dans la valse irisée

Les béats se drapent de la solitude d'agora
En un torride corps à corps entre la mort et l'aura 

 

lundi, 09 octobre 2006

"La peur d'un nom ne fait qu'accroître la peur de la chose elle-même." Joanne K. Rowling

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Apprentis sorciers, nous avions avec les forces opposées joué
Nous pouvions presque toucher du doigt, embrasser l'extase pressentie
Vous m'aviez sans vraiment le faire exprès votre joli coeur dévoilé
Sans en avoir conscience je vous avais aussi montré ma folie

Cette découverte inattendue nous avait vraiment éblouis
Nous flottions en dehors de nos existences sans trop bien comprendre
Chaque instant avait cette indicible beauté pleinement épanouie
Nous en partagions chaque goutte telle la liqueur la plus tendre

Lorsque le grain de sable c'est infiltré dans le fragile rouage
Nous n'avons pas compris et nous nous sommes retrouvés bien dépourvus
Alors la peur vous a fait choisir la fuite dans son repli le plus sage
Vous m'avez laissé poursuivre seule ce qui était aussi votre du

Instinctivement toutefois, ce qui vous manque vous le pressentez
Et vous savez bien qui peut vous guider sans tellement savoir pourquoi
Mais l'ego et la terreur s'installent en travers du chemin défriché
Vous êtes décidé à tout contrôler et vous ne me suivrez pas

Il faut bien se rendre à l'évidence
Il en sera nécessairement ainsi
Votre triste lot est donc l'errance
Et les yeux aveugles vous voient transi


"Le souvenir, ce n'est pas une réminiscence du passé, c'est le moment où le présent trébuche sur une aspérité de l'histoire et libère un message laissé là longtemps auparavant, qui se déploie et prend son sens." Richard Powers

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Courtesy temporel
 
 
Elle avait été programmée dès l'enfance
Un coeur de pierre emprisonnait ses souffrances

Robot combattante, elle luttait contre le destin
Elle porterait la vie pour s'accomplir et tout savoir
Elle aurait l'univers des affaires au creux de sa main
Elle gagnerait les rutilants attributs du pouvoir

La déprogrammation fut un parcours de deuils
De déchirures, de compromis et d'écueils

Et un jour ordinaire, le temps a cessé de courir
Elle avait accepté l'étendue de l'impuissance
Et le feu perpétuel la consume sans pâlir
Sans les strass, la pensée a perdu son existence

Alors elle s'abandonne sans plus réfléchir
Laisse le coeur sans peur rayonner et s'offrir
 

dimanche, 08 octobre 2006

"Plus fait douceur que violence." Jean de La Fontaine

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Les diamants se déversent à verse
L'or végétal tourbillonne et perce

Il n'y a pas bleu plus bleu que tout ce gris
Quand la nature s'évapore, se vernit

Dans un bois labouré d'insondable
S'élève la silencieuse fable

Héros invisibles gisent sans vie
Dans l'Amour indéfinis et soumis

samedi, 07 octobre 2006

"Il n'y a rien de plus fort au monde que la douceur." Han Suyin

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Le nez effronté dans la cime des arbres
Hume les délicates senteurs du marbre

Le chant inaudible des grillons berce l'ouïe
L'âme perpétuant l'incandescence réjouie

Cette extase anachronique et indécente
Ne peut être choisie mais elle se présente

Au cercle irradié des pensées anéanties
Les coeurs, brûlures par les sens, sont nantis