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mardi, 18 novembre 2008

pandémie

le monde est un homme contemplatif
dont l’iris suit un voile transit
vacillant dans le souffle léger
d’un oubli en technicolor

 

le monde est un homme paisible
chant paré d’un panache de silence
dont le timbre échoue sur la dune
les vertiges de la volonté

 

ravageur est l’abandon
qui submerge la fierté des princes
de douceur intérieure
aux tendresses contagieuses

 

chez gmc

lundi, 13 octobre 2008

mille et une aurores

rien de plus simple
que n’être rien

un filet de pluie
au creux de la colline
qui file toujours fidèle
efface les apparences
pour finir évaporé
sous les reflets de l’amour

rien de plus fulgurant
que n’être rien

sous le silence
la palpitation

 

chez gmc

 

mardi, 15 juillet 2008

hiver nucléaire


ceux qui aiment
n’ont pas de nom
pas de visage
ni même d’ombre
dans les éclats de miroir
brisé d’alouettes

 

ceux qui aiment
ne connaissent pas les frontières
du territoire du spontané
avide de candeur
leur esprit lévite
ouvert à tout venant

 

ceux qui aiment
distinguent la mélodie du silence
voient le teint de la transparence
caressent le grain de l’impalpable
savourent les épices de l’eau fraiche
hument les fragrances des cendres

 

des lasers fichés dans les prunelles
ils expirent inspirés
sous les carcasses scintillantes
de l’hiver nucléaire
quand la poussi
ère se pose
quand la combustion s’acharne

 

écho de HORS DES GHETTOS chez gmc

 

mercredi, 25 juin 2008

pas sur place

sans supplice sans faim
l'offrande ruisselle par toutes les rigoles
aphrodisiaques se mirant dans la fontaine
réverbérations émoustillées de paroles à la volée

sans caprice sans fin
les saisons s'accouplent à la lie
rapprochement des antithèses
aux antipodes des synthèses

comme des nuées d'or
érodent le soleil

la partage indiscriminé
se prolonge hors échange
pour envahir la rumeur
des artères grouillantes

le mot se morphe au silence
jouant des voies en canon
saturant l'existence
de son vide resplendissant

 

écho de PAS EN ARRIERE chez gmc

lundi, 12 mai 2008

masai

nous sommes masai
roses des sables écarlates
en poussières mordorées
sur la savane foulée
la voix de nos axes
contamine les entrailles
désagrège les rugissements
vains

nous sommes masai
baladins bucoliques
marcheurs aux sagaies
étourdis de larmes de silex
brin de grand rift
grâce agile
dans l'alvéole
d'un baobab

nous sommes masai
élus aux perles multicolores
qui embaument la sève
pluies acidulées
ombrelle d'innocence
au coeur qui tambourine
les échos disparus
miroitant sur le Lac Victoria

nous sommes masai
repus du sang du désert
grisés d'argile lactée
simples bergers

nous somme masai
du rêve les boureaux
de l'oubli les seigneurs
de l'amour les étoiles

chez gmc

 

samedi, 03 mai 2008

trophée

les mots se reflètent dans des cascades d'or
comme un enlacement d'iridescence
longtemps après l'ultime abandon
ou juste avant
ou au même moment
les cercles se ferment
et s'ouvrent
au gré de la houle
et se sourient
les échos infusent dans la respiration de la somnolence
feutrant l'éblouissement
qui se détache
des bulles encore
s'échappent des calices
pour se joindre au soleil
quand les temps de la valse trébuchent
et se confondent
des flammes encore
jamais ne s'épuisent
sauf quand elles renaissent
et la brûlure encore
comme un trophée
refusé

 

mercredi, 30 avril 2008

gisement

il creuse des éclats dans les vers
pour poudrer l'indécence divine
des explosifs aurifères
pour lamer les rondes enfantines

il s'assied sur les poignards complices
poussières d'odalisques
une virgule d'inspiration pourpre
au creux d'une main libertine

sur son écran intactile
les sens s'enhardissent
et l'insolence des senteurs
fait pâlir l'irradiation

un éclair au point
il sature les danses
d'un regard de satin
qui flambe le miroir

 

chez gmc

 

 

jeudi, 27 mars 2008

l'histoire d'un homme

 

la poésie est un homme

au regard architecte

en défragmentations ravageuses

qui cambrent les vers

 

 

 

il enjolive toujours

les échancrures abîmées

à l'abandon indécent

de l'amante transparente

 

 

 

la poésie est un voile dépecé

un galant aux yeux amadou

des langues d'iris empourprés

pour gisants de l'amour

 

 

chez gmc

 

mercredi, 19 mars 2008

allogenèse

 

de l'un à l'autre

filant des embruns naufragés

le coeur en hypertrophie

revient aux rivages allogènes

pour s'étourdir de la douceur extrême

qui pourtant émane de lui

mais en l'éblouissant tant

qu'il ne peut la discerner

alors danse la vacance

bondée d'oxygène dénudé

et joue l'implacable déferlement

comme la pluie batifole

sur les courbes des herbes folles

créant le feu

à l'apogée de chaque gouttelette

et de la confession du silence

 

chez gmc

 

 

jeudi, 13 mars 2008

TROPIQUE DU SUD OUEST de gmc

L'ondulation sans effort
Remonte le long des berges de l'Amazone
Humant le parfum des confluents
Dans la coriandre des rêves
Un soupçon de brise
Tapisse les gorges du Rio Verde
Une alvéole se dévoile
Dans les parages d'un bouton d'or
Un vent d'été prend les collines par surprise
Caressant de la voix les épaules
D'une éminence de douceur
La nuit tombe sur les genoux de la brume
Tandis qu'un frisson émouvant
Se déploie sur le pourtour d'une terre
A l'arôme noisette
De fins torrents descendent
Le long des montagnes troglodytes
Eau tiède dont la vapeur
Réchauffe les parois ensommeillées
Quelques bourrasques tropicales
Font leur apparition
Tandis que la rivière s'émancipe
Sous les pans d'alizé
Qui dévergondent le paysage
A l'échancrure de la forêt
Une clairière abonde en microspores
Qui enthousiasment le parfum
D'une pluie qui ruisselle
Sur des marbres durcis
Les palétuviers ressentent
La montée des torrents
Les champs plient et se soulèvent
Sous les précipitations de chaleur
La température s'exaspère et rompt
Quand l'orage libère sa saveur
Dans un déchirement humide
Qui constelle d'éclats
Un ciel radieux de novembre

 

 

pôle oriental

 

l'embrasement spontané

s'écoule en couleur

soufflant l'air vacant

sur les braises de l'éveil

 

une rafale d'innocence

appareille les buées ravies

 

le lagon se marbre

dans l'ombre d'une étincelle

 

les ingénus cèdent aux dentelles

frôlant du regard la pulpe

d'un baiser froissé de candeur

 

l'aurore expire

tandis qu'une larme exaltée

sourit à un ondoiement de silence

aux envolées majeures

 

des creux secrets sécrètent

des graffitis de graphite

chairs translucides

aux dimensions éphémères

 

quelques coeurs de cyclones

figent l'idylle

tandis que la dune se cabre

sous l'insolation olfactive

qui naufrage les images

aux petits matins des songes

 

les puits refoulent l'églantine

qui affranchit la reconnaissance

de l'accord divin

sous une main de feu

 

les racines s'engorgent

de nuages ultra-violets

les entrailles s'entrebâillent

sous les flocons de fièvre

l'atmosphère se solidifie et fond

quand la houle se laque

comme une claque

dont l'écho s'évanouit

avant même de retentir

 

mercredi, 05 mars 2008

such a gentleman

 

l'homme au yeux d'or

couvre de rivières

les mains de poussière

de créatures fantasmagoriques

qu'il croit reconnaître

 

quand sur le ton définitif

des échos qui se meurent

retentit  l'ordre intime

 

le myosotis déflagre enfin

en s'esclaffant

 

 

chez gmc

samedi, 01 mars 2008

real ankh


ankh in depth
sinking in stealth
above breath

breadth of love
through the doors
the twirling coves

beyond high
can't lie
just lay

 

 

from REAL HANK chez gmc

mercredi, 27 février 2008

motionless rapture

une voix et un regard

abandon impair

moulé sur les vallons repus

écume d'étincelles

en fièvre de torrent

langue brûlante qui ébruite l'inné

escarpant les velours de poussière

au plus profond du cru

distillant l'esprit des sens

d'une touche d'invisible

 

 

 

 

echo de MOVING SO STILL chez gmc

 

samedi, 23 février 2008

évasion

 

ton souffle dans ma bouche

déverse des vers profusion

ta main sur mon sein

ceint de fleurs nos fronts

ta douceur sur mon cristal

illumine les nacres du désert

ton sourire dans mon coeur

déflore l'évasion sereine


chez gmc

 

 

jeudi, 17 janvier 2008

alliage

inéluctable fonte de l'espace

quand l'amour occupe toute la place

le mot se fait volage

pure voix de louange

sans prétendre corrompre

rompre l'absence de soi

au sein des volutes de valse

l'enlacement des électrons

l'alchimie de l'alliage

ceint le feu à la grâce

 

chez gmc