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jeudi, 13 mars 2008

TROPIQUE DU SUD OUEST de gmc

L'ondulation sans effort
Remonte le long des berges de l'Amazone
Humant le parfum des confluents
Dans la coriandre des rêves
Un soupçon de brise
Tapisse les gorges du Rio Verde
Une alvéole se dévoile
Dans les parages d'un bouton d'or
Un vent d'été prend les collines par surprise
Caressant de la voix les épaules
D'une éminence de douceur
La nuit tombe sur les genoux de la brume
Tandis qu'un frisson émouvant
Se déploie sur le pourtour d'une terre
A l'arôme noisette
De fins torrents descendent
Le long des montagnes troglodytes
Eau tiède dont la vapeur
Réchauffe les parois ensommeillées
Quelques bourrasques tropicales
Font leur apparition
Tandis que la rivière s'émancipe
Sous les pans d'alizé
Qui dévergondent le paysage
A l'échancrure de la forêt
Une clairière abonde en microspores
Qui enthousiasment le parfum
D'une pluie qui ruisselle
Sur des marbres durcis
Les palétuviers ressentent
La montée des torrents
Les champs plient et se soulèvent
Sous les précipitations de chaleur
La température s'exaspère et rompt
Quand l'orage libère sa saveur
Dans un déchirement humide
Qui constelle d'éclats
Un ciel radieux de novembre

 

 

pôle oriental

 

l'embrasement spontané

s'écoule en couleur

soufflant l'air vacant

sur les braises de l'éveil

 

une rafale d'innocence

appareille les buées ravies

 

le lagon se marbre

dans l'ombre d'une étincelle

 

les ingénus cèdent aux dentelles

frôlant du regard la pulpe

d'un baiser froissé de candeur

 

l'aurore expire

tandis qu'une larme exaltée

sourit à un ondoiement de silence

aux envolées majeures

 

des creux secrets sécrètent

des graffitis de graphite

chairs translucides

aux dimensions éphémères

 

quelques coeurs de cyclones

figent l'idylle

tandis que la dune se cabre

sous l'insolation olfactive

qui naufrage les images

aux petits matins des songes

 

les puits refoulent l'églantine

qui affranchit la reconnaissance

de l'accord divin

sous une main de feu

 

les racines s'engorgent

de nuages ultra-violets

les entrailles s'entrebâillent

sous les flocons de fièvre

l'atmosphère se solidifie et fond

quand la houle se laque

comme une claque

dont l'écho s'évanouit

avant même de retentir

 

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