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vendredi, 12 janvier 2007

peau d'absence

La musique éclatée en poudre
En molécules muettes de foudre


Infiltre la jouissance d'abstinence
Sous la peau fine de l'absence


Prendre congé de soi

Défection dans la soie



Sortir sans retour
Désintégrés d'Amour


Fugue aiguisée de feu
Tentation d'Amoureux

 

 

Page Blanche

Être page blanche
Vacuité plus franche


Brutal fantasme anal
Ou douceur vespérale

 

A ton gré câline
Ou chaude coquine


Soumise toile vierge
Sous tes pinceaux d'arpèges

 

 

jeudi, 11 janvier 2007

passent les trains

image-052.2_150.jpgS'asseoir au centre, souriant au vide, pour regarder paisiblement passer les trains, en parfait bovin. Contempler le vacarme silencieux avec une bienveillante indifférence, les yeux pétillants, crépitants de l'âtre du coeur, grand feu de la Saint-Jean célébrant la perpétuité du Printemps. Laisser le flux pénétrer de toute part et traverser, sans plus de résistance qu'à travers le verre le plus transparent et le plus fin, imperceptible. Humble de son hommage, palpiter sur le tempo de l'univers dans une ultra-conscience inconsciente, hyper sensible au moindre frémissement d'aile de la plus petite coccinelle, à la tendresse la plus profondément enfouie sous les carapaces les plus solides, à chaque courbure de l'asphalte qui permet de garder le bolide sur la voie quand les yeux sont fixés sur l'intérieur.  La pureté vibrante des sensations se concentre entièrement dans le sourire, rayon de soleil d'Amour, torche de liberté, trésor d'anéantissement serein.

mercredi, 10 janvier 2007

Never Gonna Break My Faith

Qui suis-je?

Qui suis-je?

D'abord l'écho de rêves avort
és dans les yeux de PapaMaman
Puis des reflets de fantasmes dans le regard étoilé des amants

 

Qui suis-je?


Un esprit indépendant pos
é sur la branche d'un chêne d'époux incrédule

 

Qui suis-je?

 

La Maman qu'ils n'ont pas eu
Une Callas pour chanter leurs louanges en berceuse
Une Mère Blanc pour leur mijoter de réconfortants dîners
Une Nightingale pour panser leurs bleus à l'âme

 

Qui suis-je?


Une professionnelle affluente, brillante et influente que les ambitieux se paient pour les faire reluire.

Qui suis-je?

Le repos du guerrier
Le bouton pause
Le cadeaux Bonux
Une vallée du Nil au limon infertile en dépit des inondations abondantes

 

Qui suis-je?

 

Un fantôme que je regarde flotter au dessus de toutes ces illusions de vie, un sourire en coin

 

Qui suis-je?

 

Rien.

 

Alors dans l'acceptation de la semence prolifique du néant, je suis tout.

 

Et tout n'est qu'Amour.

 

Un brasier de flammes noires dans lequel tu danses à t'en faire éclater les yeux en t'éblouissant de l'intérieur.

Un miroir si poli et si affûté qu'il ne peut te renvoyer que l'éclat idéal de ta masculinité en équilibre.


Je ne suis Rien.

Alors, je brûle...

mardi, 09 janvier 2007

Dors...

Le feu qui m'enivre a la saveur anisée de l'absinthe quand ses vapeurs s'élèvent en volutes azurés pour rejoindre le carrousel des comètes.

Une nuée de petits papillons mordorés s'évade de mon coeur et se laisse emporter par les courants de la voie lactée pour venir du bout des ailes déposer des milliers de lègers baisers, soupirs d'Amour, juste au coin de tes rêves.

Dors, ange des songes nus.

Dors, enfant béni de l'innocence dans le moelleux écarlate de la flamme extasiée.

Dors, petit prince qui ne renonce jamais à une question une fois qu'elle est posée (*) dans les pétales ensanglantés entêtants, feuilles mortes de peur et de désir.

Dors, Amant de l'Instant dans le sein de l'incendie vitriolé, dans la cambrure de mes reins, sur le galbe de mes fesses, tout au fond de mon âme.

Dors, jusquà moi.

 

 

* d'après Saint-Exupéry 

 


lundi, 08 janvier 2007

Harmonie

Danser dans les larmes des flammes,

paratonnerre d'Amour du centre de l'univers.


Onduler les arabesques au rythme du reflet d'or,

le regard flamboyant embué de douceur.


Tanguer un pas de deux sur les pointes des coeurs,
au fond des sables de magma de velours frileux.


Voler avec les anges aux ailes froissées de lumière,
jetant une passerelle sur la faille originelle
pour transcender le dressage
et improviser l'impossible union.


Respirer, chanter, valser, tracer, caresser...

l'Harmonie...

Autodafé

Autodafé de la pensée
Sur l'autel de la foudre
Chimères réduites en poudre
Tremblement des corps évincés

Calcination impérissable
Cavaliers de l'incandescence
Flamboiement pur de l'indécence
Au fond de l'océan de sable


Ronde enfantine de combustion
Pour éteindre les artifices
Tout et le vide sans sacrifice
Désirs dans les ruines des bastions


Fulguration des doux flambeaux
Tyrans de soie et de miel
Enflammer les astres du ciel
Libres domestiques du beau

 

 

dimanche, 07 janvier 2007

nue et ardente

Le feu ellipse l'écume d'Amour
Tatoué à même l'âme sans détour


Au bûcher immolées par la voix
Les cendres paillettent la soie


Les dernières étincelles de raison

Fondent dans la terre en fusion


Traquer sans pitié un résidu de désir
En forger un diadème d'oubli à t'offrir

 
Trophée de victoire sur la peur
Plénitude glorifiée en fleurs

 

 

samedi, 06 janvier 2007

goutte atout

Être la goutte au berceau de vos mots
Silence vindicatif réminiscence d'écho
Du temps vaincu le joyeux tombeau


Rincer le ciel du gris pour l'azur prévalant
Souvenir fébrile et passagère du vent
Goutte de tout dans le vide béant




Inspiré par
goutte (2)
chez Diaphane (lien ci-contre)

fluidité

Le fluide incendiaire de la voix se répand comme une traînée de poudre d'or dans les veines pour irradier chaque parcelle de l'obsolète enveloppe corporelle. Le souffle attise la peau de braise. Les lèvres brûlent la bouche, source intarissable de gémissants soupirs que la poitrine ne peut plus contenir. Les doigts glissent d'apaisement dans les spasmes dubitatifs. La féminité se réfugie au creux de la virile épaule, perdue. Sans sa protection, elle reste taupe en veille oubliant jusqu'à sa nature même. Mais l'ombre de l'Homme du mot code l'éveille et elle peut alors s'acquitter de sa mission. Ses bulles éclatent les derniers réflexes conditionnés par l'expérience et la lumière oblitère aveuglément le matériel. Le pur esprit s'élève pour épouser la vapeur d'essentiel dans un fracas d'orage originel. Il est l'écho de mon regard brisant tes chaînes de l'espoir, mes étoiles dans tes yeux, nids de feux, ma main fraîche sur ton front fiévreux où perlent les diamants de soumission, béate récompense des Hommes affranchis de possession.





Inspiré par UNE CARESSE EN PRIERE chez le Poète (en lien ci-contre)



vendredi, 05 janvier 2007

étiolée

La tête s'étiole
Le coeur s'affole
Etre le frisson
La larme à l'unisson


En prise de vue extérieure
Le blanc nocturne est rieur
Mais tourné vers l'intérieur
Le chao étincelle de fleurs

 

L'huile de féminité libérée
Emulsionne la masculinité
L'Alchimiste distille l'esprit
D'un Amour sans épris

sans trace

Quand le vent finit d'emporter les traces
Cendres d'éclats de voix de lune ambrée


Alors que les chagrins fictifs s'effacent
Que l'univers de chimères a sombré


Les esprits des évaporés s'enlacent

Dans un lit de velours de soie sabrée


Les ego soumis fusionnent et trépassent
Confondus dans une vague marbrée

jeudi, 04 janvier 2007

Équilibristes du paradoxal

Comme une torche tendue vers le ciel
Le coeur jaillit en fontaine essentielle
Les soupirs dégoulinent larmes d'or
Mystifiés par les variations d'encore


Surfant les chants de turquoise épuré
Être la Femme et l'Homme sublimés
De vacuité, novices en cavale
Équilibristes du paradoxal

mercredi, 03 janvier 2007

Parfaite inexistence

Se cambrer pour mieux accueillir l'assaut.

Les sens s'atomisent.

Les images fondent dans la clarté.

Les odeurs s'évaporent dans l'explosion olfactive du néant.

Les sons s'enchantent en mélopée du Silence.

Les papilles s'envrillent des mille saveurs de l'oblitération.

Quand à l'épiderme, il s'embrase de la caresse annihilée de l'Extase.

Le festival insensoriel,

Dans toute la galaxie n'a pas son pareil,

Cathédrale de dentelle
surgie de l'abandon ultime,

le plus difficile et le plus simple,
celui de soi,

dans sa parfaite inexistence.