jeudi, 11 janvier 2007
passent les trains
S'asseoir au centre, souriant au vide, pour regarder paisiblement passer les trains, en parfait bovin. Contempler le vacarme silencieux avec une bienveillante indifférence, les yeux pétillants, crépitants de l'âtre du coeur, grand feu de la Saint-Jean célébrant la perpétuité du Printemps. Laisser le flux pénétrer de toute part et traverser, sans plus de résistance qu'à travers le verre le plus transparent et le plus fin, imperceptible. Humble de son hommage, palpiter sur le tempo de l'univers dans une ultra-conscience inconsciente, hyper sensible au moindre frémissement d'aile de la plus petite coccinelle, à la tendresse la plus profondément enfouie sous les carapaces les plus solides, à chaque courbure de l'asphalte qui permet de garder le bolide sur la voie quand les yeux sont fixés sur l'intérieur. La pureté vibrante des sensations se concentre entièrement dans le sourire, rayon de soleil d'Amour, torche de liberté, trésor d'anéantissement serein.
01:40 Publié dans Cartes postales de l'Extase | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : extase, béatitude, amour, songe, espérance, solitude, jouissance
Commentaires
Serait-ce un train, vraiment ?
Écrit par : pyrome | samedi, 13 janvier 2007
Des trains bondés de pensées parasites aux heures de pointe, pyrome ;-)
Écrit par : Aude | samedi, 13 janvier 2007
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