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mardi, 31 juillet 2007

joli cœur


ô joli cœur

flotte hors heure hors lieux

ô joli cœur
brûle hors bien hors mal

ô joli cœur
femme et mâle, un peu plus femme

ô joli cœur
aime hors tumulte des âmes

ô joli cœur
éclair immuable volatilisé

graffitis


quand les points s'effacent
que les virgules s'envolent
qu'hors des prisons majuscules
la profondeur s'envertige
quand comptages et rimes
désertent les encriers

alors les étoiles rient
des papillons de mots
que les mains des enfants
graphitent sur l'étendue vierge
alors la poésie éphémèrise
espiègle et
futile

sans paroles


paroles du temps des vents
au havre des vagues
ivresse de volupté
en verve vétuste
livrée à la vie

lundi, 30 juillet 2007

entourage

 

dans ce monde

d'apparence indifférent

suspendons le temps

agglutinons les instants

pausons le défilement

 

laissons le cercle complice s'enrouler

élever l'intimité à l'insensé

offrir les sens à la flamme

et sur les terres calcinées du savoir

ne rayonnant plus que d'innocence

ruisselant de douceur

pulvérisant les contours

 

succombons à l'amour

irrigation


le ruisseau illumine la vallée
remous de nacre
en progression fatale
mordorant l'obscurité latente

les brins d'oblitération
s'allongent dans le courant
glissant langoureusement
sur les galets
mêlant les effluves du plaisir
aux teintes de satiété
pour se laisser flotter
dans la lumière

et irriguer encore l'amour

miroir de miroir


tu régresses le désert tumultueux
montagne intime
qui ronronne l'aubade
volant l'éclat au jour

la terre brune respire
les effluves de pigments
âges en déroute
aux premières brumes d'expérience

leur corps est uni à la lumière
qui ne resplendit que pour être
voilant la connaissance
superflue

ils demeurent fidèles
au feu du crépuscule
dissolvant le savoir
en poussière d'étincelles

miroir de cendres des eaux par Earnil

je deviens fruit dans le silence
libellule dans le lointain
qui ne sait plus pourquoi il chante
ouvrant la nuit avec ses doigts

le ciel bleu se voile un peu plus
en alvéoles de lumière
et l'enfance se sacrifie
aux derniers songes du printemps

leur coeur est parallèle à l'ombre
qui ne se brise que pour voir
l'incidence des innocences
du ciel

ils trompent le jour
aux accents fracassés
de leur candeur
pour leur unique écueil
de doigts contre le vent

dimanche, 29 juillet 2007

cendres des eaux



ils pataugent dans les braises
la main ouverte sur l'infini
les cendres des eaux
glissant entre les doigts

les mots perdent connaissance
sous leurs sanglots irisés
entrouvrant le zénith
foudroyé

leurs yeux raréfiés
étoilent le vide
azimuts ivres
sourires en sacrifice

ils cascadent l'éblouissement
aux profondeurs d'innocence
béats de suspension
assouvis d'être

 

 

samedi, 28 juillet 2007

semences


semences d'herbes folles
les gouttelettes s'abattent
comme une nuée purificatrice
étouffant la poussière
de leur éternité de douceur

sous le reflet du souffle
les dernières volontés
s'assujettissent
au déferlement indécent

pelotonné dans les vents
tout contre les marées
l'amour ruisselle

jeudi, 26 juillet 2007

au soir

au soir fluide
les mots s'avalanchent
pétris d'intransigeance
transis d'insouciance
étrange transition
entravée à l'étrave
 
 

the poem of pleasure*

lovées entre deux fuseaux
les ecchymoses de lune
épanchent la complicité
des nervures de la vie
à l'élégance intouchable

décochées sans présages
les inflexions du plaisir
s'embrasent d'abondance
traits d'abandon
en protection rapprochée

étendus d'accents floraux
les éclats indiscrimin
és
frivolent les défaites
des corrélations aléatoires
aux corsages volages

 

* titre de la fillotte 

mercredi, 25 juillet 2007

à même la paume



bercé par l'amour
tout le long du jour
le coeur siphonne
l'univers entier
qui palpite là
prostré de vie
comme un sourire
une velléité de douceur

tout est là
nu
exhibé
à même la paume
si facile à saisir
juste en fermant les doigts
si facile à ravir

alors laisser fondre
reposer à l'écart
gracile
et contempler

lundi, 23 juillet 2007

soupir de mot


un mot au coeur de rien
un soupir en bord de charme

pétale de temps au fil du vent

pistil fugace au creux de l'espace

douceur épinglée à la plénitude solitaire

fraîcheur filtrée par la foule en houle

chapelet d'instants alanguis

écharpe de distances intenses

décortiqués de leurs corsets d'heures

repliées dans leurs cocons d'étendues

dimanche, 22 juillet 2007

signe


L'or en demi-lune envirgule la nuit, sourire de Cheshire en lambeaux de confidences, en copeaux de confiance. Les éclaboussures de la vie enluminent les rencontres, comme si la perception de la souffrance devenait le rituel ancestral d'une confrérie secrète, en constituait le signe de ralliement clandestin. Outre la douleur, outre le cri, l'inconscience ne connaît ni l'anticipation, ni l'enclume des ans, elle palpite empathique dans la chair vive de l'instant, désobstruant les horizons fauves en cascades de joie pour faire reluire l'amour.

samedi, 21 juillet 2007

infusion

La voix infuse la peau, ultime caresse endogène, pathogène de douceur en contagion aérienne, désintégration des illusions de chagrins en injections d'étincelles. Sous la palpitation des cils infectés, la splendeur se blottit dans l'obscurité, tendre colombe à l'envergure de nacre, déchirure inerte à l'incandescence inconsumable . La clameur s'assoupit dans l'écume tiède de la dune, contaminant les sept voiles de ses vagues de sensualité frigide. Le reflux des essences se mélange, consommé d'épices voluptueuses aux saveurs de concupiscence assouvie. Les sens en débandade conjurent le sens défolié, sacrilège de l'instant tout puissant entrebâillant l'infini, somme d'être exponentielle.