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jeudi, 19 juillet 2007

fugaces


podcast
 


sous toutes les pluies
le corps s'étrange
instance d'absence vive
en dispersion de soi

les nuances fugaces
déteignent le bleu
bariolent l'intensité
imbibent l'heure
de présence

mercredi, 18 juillet 2007

naphtalinées

  

au moindre éclair lacérant le firmament
au moindre rugissement du fond de l'horizon
au moindre voile d'anthracite bouleversant l'or
les souvenirs s'enragent invoquant l'orage

la route étroite
étreint l'étrave sylvestre
remontée serpentine liquide
vers la réminiscence onirique
du regard étoilé

le coeur fond dans le nuage
tendre pluie d'émotions naphtalinées
d'un temps de chevalerie révolu


mardi, 17 juillet 2007

escarmouchetés


coeurs en sarabandes
escarmouchetés de chuchotis

friselis en libertinage
défébrilisés de désertion

chiffonnements en foudre
empétrifiés de grâce

 

 

lundi, 16 juillet 2007

empreinte


podcast


l'être entier
se condense
dans l'empreinte de la caresse
inspiration de vie
en intégrale
quelques millimètres d'épiderme
intense

partageant les confins
du vide subatomique
le frôlement éternise l'instant
aube perpétuelle
en guirlandes d'étoiles sablées
crépuscule délavé
renouvelant toujours
la brillance des ténèbres

sous la caresse
l'être entier
s'efface
empreinte fantomatique
sur la peau de l'âme


dimanche, 15 juillet 2007

glissades



le temps glisse entre les interstices
comme un courant d'air

la douceur en son antre
s'acharne
vague aigre de laitance

le plasma se nacre d'azur
couchant le frisson sur la plaine

la fusion intérieure
révèle
le féminin au masculin
l'homme à la femme
expansion irrépressible
des contraires dilatés

intransigeant
le plaisir s'écoule de source

 

jeudi, 12 juillet 2007

alvéole


sous l'auréole de l'alvéole
les innocences s'intempérent
philtres spontanés
aux décantations de temps

dépouillés et lyriques
les images ravagent l'horizon
et les sens s'écorchent
à l'accent du regard

des rebondissantes tendresses
ne subsiste que le feu
en co-dépendance
dans les brisants des voix
d'où s'écume la flamboyance

épisensualité béate

 

 

mardi, 10 juillet 2007

étirés


Plus rien ne raisonne aux racines du silence, plus rien, sinon ces sourires nantis qui s'emmêlent, plus rien , sinon ces élans vagabonds, blottis entre les étamines. Certains croient pourtant l'entendre, mais l'ouïe les aveugle et leurs mots s'y heurtent. Ils se voilent parfois de l'éloquence du désespoir ou même de l'espoir, simples mirages de la jouvence de ce qui ne se comprend pas. Alors sous les ventilateurs, l'azur étire ses gazes en se prélassant dans la vaine impotence des mystères trépanés, et les fous jouissent.

engourdis


podcast
 

 

Quand les chants s'engourdissent à en éreinter le mot et que les coeurs claquent au vide, ne reste que l'indéfinissable particule d'être.  La vie s'élève à rien, déflagrant en milliards de facettes,  pour croquer le velours du serein. Les fluides cristallisent alors le nectar d'infini, les langues s'enlisent et les esprits s'embuent, les percées immobiles se ruent au vertige et les émotions crèvent en bulles éclatantes. L'étreinte se fait plume, le baiser indifférent, la volonté s'enfume, douceur du dérèglement. La moelle de la trépidation calme la passion, et  ravissant la vie, brûle sempiternelle dans l'amas de nos cendres.

dimanche, 08 juillet 2007

dématérialisation


La dématérialisation tellurique engendre l'abstraction idéale, abrasant le flou enfin, abrégeant le fou au serein, abréviant le tout au rien. L'oscillation sismographique se contemple comme une curiosité volubile, imperceptible risée frissonnant la dune sous la silice incandescente. A la convergence des réverbérations verbales, les polarités s'inversent, le magnétisme s'amplifie, insoutenable, les âmes repues reposent.

vendredi, 06 juillet 2007

two to tango


toutes armes émoussées, lames évincées, larmes écaillées
toutes cibles cintrées, si blêmis, sable centré
tout envers tanné, en vers tourné, en verre essoufflé

ils s'approchent, s'achoppent, s'accrochent
ils s'arrachent, s'attachent, s'enlacent

inconnus, incongrus, en coeurs nus
sans raison, sans façon, en émotion

tracent de leur sang, de leurs sens, de leurs essences
en fusion d'effusions et frissons
les échos du tango des mots

 

et la réponse du berger à la bergère...

 

Je proteste, je m'insurge, je réplique ceci:

Ensemble à la danse (par Missiler)


Toute l’âme est moussée, lames vaines : c’est l’armée caillée
Tout aussi bien centrés, cibles émises à bleus cintrés
Toute verte à néant, vers tourne, naît l’envers en soufflées

Ils se crient, sécrètent, se créent
Ils s’écrivent, se crèvent, sacs rêves

En cors nus, en cornus, encre en nue
D’azuré trêves, d’assurés sèves

Serpentant leurs filons jusqu’aux gouffres des âmes
Une fleur effleurée par les flots rayonnants de leurs plumes
Les silences des danses des sens

mercredi, 04 juillet 2007

para-sensoriel

 


assommés de quelques mots
soupçons d'indicible
sacrifiés à la permanence de l'instant
les corps s'autodafent

l'involonté extatique
contemple les méandres
de l'équilibre naturel
attirés irrésistiblement
par le point d'inflexion
de l'arcature

entrer dans le flux de l'univers
comme au couvent
coupant les dernières amarres
à la matière

le néant fleurit
jets de turquoise
dunes de musc
aberrant

 

festin de sensualité
para-sensorielle

 

artifices de liberté



Le vent écume la poussière du jour pour l'entraîner dans l'oubli nocturne. L'horizon de graphite du lac s'enguirlande progressivement de lucioles cramoisies, craies et Kleins, faibles reflets de l'indécence électrique du Skyline . Soudain, un ruban anthracite entre deux tours plumetées d'or, s'embrase des artifices de la liberté, s'emplissant comme la cheminée d'un volcan pour jaillir en diadèmes bigarrés au dessus des chatouille-étoiles de la grandiose métropole. Au dernier grondement de l'indépendance, les cieux se mettent à sangloter comme pour marteler sur l'envers de l'épiderme, la calligraphie insensée de la soumission. Alors, un autre feu tonitruant se propage en ronronnant.

mardi, 03 juillet 2007

invincible


Les voiles éventés inventent des rêves plus vivides que les vaines invitations du vrai. L'ivresse envoûte l'absence votive du velouté de la présence. Rien ne vole les amants invisibles l'un à l'autre, ni le viol du réel, ni les variations de l'espace, ni les volutes du temps. Vibrations invraisemblables d'une vie à aimer.

dimanche, 01 juillet 2007

vestiges


Hors des vestiges mythiques, la vie s'abîme dans une dérive frugale, livrées à la déferlante mystique. Les émotions s'entrechoquent, électrons affranchis s'agglutinant au gré des magnétismes involontaires pour mieux resplendir, et puis se détachant pour voler éveiller la luminescence de silice opalescente des rivages indigènes. L'attrition du sens érode la gravité. Flottement. Délice.

ostentatoire

dans un flash de tendre
se fendre et s'estomper
aux estampes du silence
d'innocence se purifier
raréfier toujours plus l'idée
en ondées de jouvence
l'émouvance se fluidifie
défie la douce errance

en transes de caresses lunaires
les nerfs dénudés s'éludent
prélude au calme jubilatoire
ostentatoire signe d'extase