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samedi, 31 mars 2007

parade

Ce pays est pourtant un pays de sauvages, élevage de batteries de requins asexués dressés pour le duel à mort, les bonnes manières sont hors programme. Mais tout comme dans la grande indifférence de la ville de lumière, tout commence par la porte retenue, le pas de côté et le sourire entendu ouvrant le passage, et puis, sur la même lancée, la nonchalante saisie de l'addition au vol, au nez du jeune collègue ébahi, et le généreux "non, non, laissez, c'est pour moi" laissant le disciple sans voix. Que ne ferait-il pas pour forcer la gratification polie d'un merci, yeux dans les yeux?  En fait non, tout commence toujours par l'inexplicable globe de luxure exhibitionniste qui fait mine d'isoler la vulgarité du corps sans grâce, telle la couche collante du papier attrape-mouches, et qui attire irrémédiablement toute pensée lubrique  à moins de cinq mètres à la ronde, comme si l'instinct animal du mâle devinait le glissement des cuisses poisseuses. Une histoire aussi vieille que l'instant, à la morale toujours entre incrédulité ingénue, sincère amusement et un soupçon de compassion vaguement coupable. Et ça continue ailleurs, les portes flambent comme les dollars et les caprices "non, pas cette table, ça n'est pas la première fois que vous me faites le coup, c'est cette table-ci que j'ai réservé et c'est celle que je veux. Nous allons attendre au bar, apportez-donc un cocktail de crevettes et une bouteille de champagne, heu champagne-crevettes, ça vous va?...". Caprices qui ne lui donne pas plus d'autorité qu'une séance de sexe brutale et rageur, où il maltraite le corps d'une partenaire hurlante, plus ou moins consentante d'être le défouloir improvisé des frustrations qu'il a accumulées. Comme si défoncer des orifices à grands coups de reins, de langue et de poings pouvait conférer autre chose que l'illusion du pouvoir, toute aussi éphémère que son orgasme..."Exercer le pouvoir est semblable à être femme. Si vous devez rappeler à votre entourage que vous êtes une femme, c'est que vous n'en êtes pas une." Merci Madame Thatcher, il en va de même pour les hommes, et en se comportant comme des coqs, ils n'attirent jamais que des poules...

Commentaires

description sans concession au tréfonds de l'âme avec ces mots butoirs comme d'hideux miroirs, juste le reflet de ces assoiffés avides et imbus - votre texte Aude et beau, dérangeant et puissant

Écrit par : daniel | lundi, 02 avril 2007

Vous le savez bien daniel, l'écriture est impitoyable...Pourtant, on ne peut avoir que de la compassion pour ces "assoiffés"(coqs ou poules) car au fond leur vie est si superficielle, entièrement basée sur l'assouvissement de frustrations sans fins et l'illusion que dans l'hypothétique autre puisse se trouver la rédemption.

Écrit par : Aude | lundi, 02 avril 2007

tu vois comme il m'aime!!!


je t’aime 28 mars 2007 à 08h47min / thiamel — us@thiamel.com Message du forum interne Found you my love ! tu es mon amour amour de moi je t’aime Ta Loula

je t’aime 28 mars 2007 à 01h16min / thiamel — us@thiamel.com Message du forum interne mon amour, je n’en reviens pas... et les forums sont yet another way of realising que c’est incroyable...

Écrit par : mel | lundi, 02 avril 2007

Oh! Mel! C'est vraiment merveilleux!

N'oublie pas que l'important est d'aimer,
de le dire, le murmurer, le soupirer, le hurler, l'écrire, le poétiser, le chanter,
tout simplement le vivre...
La source est son propre coeur et c'est dans l'offrande confiante et sans retenue qu'elle peut jaillir dans toute sa gloire!

Écrit par : Aude | lundi, 02 avril 2007

sa sert a quoi de tous oubliez

Écrit par : carlage | mardi, 03 avril 2007

Les commentaires sont fermés.