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vendredi, 30 mars 2007

au scalpel

La poésie sculpte au scalpel dans l’insomnie de la chair des mots, bouillon gastrique digérant les pulsions charnelles, rongeant la matière érotique jusqu’à l’ossature, jusqu’à la violence sans perversion de la beauté, jusqu’à la tanière de la fulgurante constance du plaisir. Savoureuse oblitération de la dépendance dans la soumission, dans l’éviscération de l'assouvissement.  La sanguinolence nonchalante dévêt le jour des voiles de la nuit, braquant ses projecteurs  de paix impitoyable sur le charme bestial en surchauffe, jusqu’à la respiration de lente dilatation de l’azur, sous toutes les pluies de braises, dans l’infini des combinaisons empourprées, au point de non-retour, sans départ. Brûlure de sable comme un marquage au fer rouge sous la surface sensuelle, tatouage profond à même la substance tremblante de fragilité indestructible, empreinte fossilisée d’amour. Vague contre vague, intrépides gerbes d’opales.

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