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jeudi, 09 novembre 2006
Leap of faith
Tu es arrivé jusqu'ici , tu ne sais pas trop comment. En fait, la vie t'a soumis à son joug, et tu n'as pas trop résisté. Juste un peu, comme on te l'a appris quand tu étais petit, sans grande conviction, tu n'y as jamais trop cru…Juste un peu pour la forme et puis parce que pour lâcher prise, il doit falloir être accroché.
Alors voilà, tu es là, tel Indiana Jones, au bord du précipice. Mais, tu ne te sens pas vraiment l'étoffe d'un héro. Sauras-tu faire ce premier pas dans le vide ? Pas de sable à portée de main pour faire apparaître le passage…Est-il là ?
Je te souris de l'autre coté. Tu me regardes et tu te dis que mon regard doit être ton filin de sécurité. Tu penses que si tu as suffisamment foi en moi, tout ira bien…
Mais tout de même, c'est du vide ! Tu n'es pas sûr, et si j'étais une sirène, juste un appât appétissant, pour entraîner ta chute ? Tu jettes un œil cherchant à jauger la dégringolade potentielle. Il n'y a pas de fond que tu puisses distinguer. Tu hésites, tu as peur…
Pourtant, c'est en toi seul que tu dois croire, tu ne saurais être un leurre pour toi-même…Ecoute ce que te souffle l'intuition ! Cet acte de foi, cet acte d'Amour, je n'en suis ni la source, ni l'objet. Tu disposes de tout ce dont tu pourrais avoir besoin juste là. Je le vois briller, inonder l'abîme de lumière, vaincre les ténèbres. Ouvre les yeux, regarde-toi dans la psyché, regarde comme ta noirceur brille !
Viens ! Fais un pas !
Fais le, ce dernier pas de l'illusion de souffrance! Fais-le, ce premier pas d'équilibre! Seule la peur te retient encore ! Mais qu'as-tu à perdre ? Regarde derrière toi, c'est à cela que tu t'accroches ? Crois-tu seulement que cela t'appartienne ?
Allez ne réfléchis pas, viens !
20:12 Publié dans Mutisme des mots, Mutisme des mots bis | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : citation, extase, béatitude, amour, songe, espérance, solitude
Commentaires
Etrange, Aude... j'ai grâce à vous si bien pu visualiser la scène, et pour finir, j'étais celui auquel "tu" t'adresses, et j'étais seul, retourné, puisque le chemin du passé qui ne m'appartient pas s'étant effacé, demeurait un seul point d'élévation, sans question de chute pour moi.
Merci, ce fut un merveilleux voyage... de tradition orale.
Écrit par : Marie Gabrielle | jeudi, 09 novembre 2006
bjr aude, très beau texte...
"Ouvre les yeux, regarde-toi dans la psyché, regarde comme ta noirceur brille !"
c'est sans doute cet oxymore qui me plait le plus
chercher lal umière au plus profond de la noirceur de son âme....elle y est.... c'est là le sens sans doute de notre cheminement
Écrit par : lesyeux | jeudi, 09 novembre 2006
Vous avez raison, Marie-Gabrielle, ce texte s'adresse aussi à vous :-)
Écrit par : Aude | jeudi, 09 novembre 2006
Merci, lesyeux :-) Oui, la lumière est en nous, elle devient visible quand on défie la peur et qu'on ose faire un pas dans le vide...
Écrit par : Aude | jeudi, 09 novembre 2006
post ' multi-lecteur ' ...alors juste une réflexion perso. la peur n 'est pas a elle seule un obstacle,la lucidité,l 'envie de ne plus s'égarer dans des voie sans issues,de connaître par avance le bout du chemin sont autant de raison aussi de rester " tout seul mais peinard "....
Écrit par : temporel | jeudi, 09 novembre 2006
mon coeur était jadis comme un palais romain,
tout construit de granits choisis, de marbres rares.
Bientôt les passions, comme un flot barbare,
L'envahirent, la hache ou torche à la main.
Ce fut une ruine alors, nul bruit humain.
Vipères et hiboux.Térrains de fleurs avares.
Partout gisaient, brisés, porphyres et carrares.
Et les ronces avaient éffacé le chemin.
Je suis resté longtemps seul, devant mon désastre.
Des midis sans soleil, des minuits sans un astre,
Passèrent, et j'ai la vécu d'horrible jours;
Mais tu parus enfin, blanche dans la lumiere;
Et bravement, afin de loger nos amours,
Des débris du palais j'ai bati ma chaumiere.
François COPPEE
Écrit par : jacques | jeudi, 09 novembre 2006
Certains appelent cela la lucidité en effet, temporel, mais cela ne reste qu'une illusion de contrôle...
"Ouvre les yeux, regarde-toi dans la psyché, regarde comme ta noirceur brilles !"
Ne pas s'égarrer dans des voies sans issues n'est pas une envie, mais bien une peur. Connaitre le bout du chemin, qu'est-ce sinon la peur de l'inconnu?
"...l'éclat aveuglant reste visible pour le miroir, même une fois enfermé dans la naphtaline d'un coffre-fort réputé inviolable."
Écrit par : Aude | jeudi, 09 novembre 2006
C'est un beau poème jacques...
Pourtant, la chaumière ne peut abriter que l'Amour, pas des amours purement illusoires, et son propre coeur est la véritable source de la lumière.
Écrit par : Aude | jeudi, 09 novembre 2006
la chaumière n'abritera que l'Amour mais ce poéme ... a trés bientôt aude
Écrit par : jacques | jeudi, 09 novembre 2006
Oui, jacques, alors prenons la liberté d'une autre fin :-)
Mais la lumière blanche enfin paru;
Et bravement, afin de loger l'Amour,
Des débris du palais j'ai bati ma chaumière.
Écrit par : Aude | jeudi, 09 novembre 2006
" prenons la liberté d'une autre fin :-) "
oui,Pierre,Paul..,Jacques,plus ont est de... ,plus on rigole,mais je ne crois pas que perso.ça ne m 'amuse longtemps
Écrit par : temporel | jeudi, 09 novembre 2006
Vous avez raison temporel, tout ceci n'est pas très sérieux ;-)
Écrit par : Aude | jeudi, 09 novembre 2006
"la peur est la plus terrible des passions parce qu'elle fait ses premiers effets contre la raison. Elle paralyse le coeur et l'esprit." Rivarol.
On vient de me recommander votre site; en effet très beau.
Écrit par : Pascal | vendredi, 10 novembre 2006
Merci et bienvenu Pascal . Si la peur ne paralysait que la raison, ça ne serait pas très grave, certaines choses échappent à sa compréhension de toute manière...La peur paralyse l'intuition, et là se situe le problème car seule l'intuition peut reconnaitre l'Amour.
Écrit par : Aude | vendredi, 10 novembre 2006
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