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dimanche, 03 décembre 2006

L’ARME DE JOIE

Miroir de CHAGRIN MUTIN de gmc

 

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Je suis la larme, saveur satinée du velours, licorne de craie transparente, parfum d’anémone de mer jusqu'à l’échancrure. Je sculpte les jours de lumière, sans raison particulière, à satisfaire les fiers et leurs hymnes éphémères. Dérange-moi aussi souvent que nécessaire ! Qu’on me dérange pour l’enfant sans Maman, pour le père au premier pas de bébé souriant, quand on aime plus avec le temps. Je m’exhibe au plein soleil d’alcôves vermeilles qui irradient les monts et merveilles des mélancolies en sommeil des cœurs qui s’éveillent. Je n’ai qu’un souhait qu’on me laisse avec entrain emporter le chagrin, dans le train d’airain du petit matin séraphin, jusqu'à plus faim de fin, jusqu'à l’ultime grain, enfin.

L'Amour ne s'en va pas

Le temps de l’Amour n’a pas de durée

L’espace de l’Amour pas d’éloignement

La présence de l’Amour pas d’absence

La plénitude de l’Amour pas de vide

La lumière de l’Amour pas d’ombre

 

L’Amour ne s’en va pas

L’Amour est toujours en soi

samedi, 02 décembre 2006

CHARME

Miroir de VIOL de gmc

 

 

Charmer le jour et être ici
Traversant les murs, évitant les ornières

Flottant en pleine magie
S’ensorceler de cette extase en prière

Un voile de brume pâmé s’éclaircit
Sur le doux sein nu d’une cavalière

Un chevalier valeureux écrit
Sculptant les mots dans la flamme entière

Dentelle épistolaire réjouie
D’incendier le cœur des réfractaires

L’or incandescent de la liqueur verte

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Lire ce qui n’est pas écrit

Entendre ce qui n’est pas dit

 

Voir au delà du paravent

Et sentir tout le restant

 

Au premier instant savoir

Et  s’en émouvoir

 

Mais respecter l’apprivoisement

Adoucir la peur patiemment

 

S’adapter docilement

Laisser faire le temps

 

Pour qu’un jour tu l’écrives

Pour qu’un jour tu le dises

 

Pour qu’un jour tombe le paravent

Et que tu acceptes ton cœur brillant

Simplement

Quand le temps

Viole l’espace

 

Et que les Amants

Irradient de Grâce

 

 

 

Quand le jour

Subjugue la nuit

 

Et que l’Amour

Dépasse la vie

 

 

 

Tu es

Je suis

 

Aimer

Simplement dit

vendredi, 01 décembre 2006

ETRE AIMER

En miroir à JUSTE UN MOT de gmc.

 

Etre comme la caresse du regard sur le velours de l’aurore quand elle lui offre un miroir de tendresse.

Etre comme la flamme du feu abandonnée au vent, ténue ou puissante, au gré de son involontaire volonté.

Etre comme affolée de beauté au milieu des rires d’ondes d’une insignifiante rivière, comme la saveur éventée du rayon de lune soumis à l’aveuglement du soleil.

Etre comme le chant agoni toujours renaissant, comme une parfaite erreur, comme l’élixir dégrisant d’une contrée imaginaire, comme la respiration du rocher dans le magma de la terre.

Etre sans bouche, sans yeux, sans mains, sans désir, sans peur, sans pensée.

Etre cent bouches, cent yeux, cent mains, cent plaisirs, cent cœurs, cent envolées.

Dans la tempête ou dans le calme, dans le désert ou dans la mer, sans but et sans lutte, maintenant ou maintenant, être, juste pour oublier d’exister.

 

 

BEING LOVE

 

 

Being like the touch of a glance on the velvet of dawn offering a  mirror of tenderness.

Being like the flame of fire abandoned to the wind, fragile or powerful, left to its involuntary will.

Being like crazy with beauty in the middle of the laughter of a meaningless river’s waves, like the musty savor of a moon ray subjected to the blinding sun.

Being like the abused chant reborn again, like a perfect mistake, like a sobering drink from an imaginary land, like the rock’s breath in the magma of the earth.

Being without mouth, without eyes, without hands, without desires, without fears, without thoughts.

Being a hundred mouths, a hundred eyes, a hundred hands, a hundred pleasures, a hundred hearts, a hundred flights.

In the storm or in its eye, in the desert or in the sea, without goals and without fights, now or now, being, just to forget to exist.

 

Mots mordorés

Dans la torpeur de la nuit je me suis dorée

A l’éclat resplendissant de tes mots mordorés

 

Mon cœur a écouté tes peines

Celles que tu as transformées en joie

Mon cœur a écouté tes haines

Celles que tu as reniées devant moi

 

Noyée dans la douceur

Des vapeurs de ton cœur

Sans mot dire

A peine un soupir

 

Fidèle au pacte d’Extase

La vague m’a submergée

Enivrant la cadence des phrases

L’illumination m’a bercée

 

Dans la torpeur de la nuit je me suis dorée

Et l’Amour a jailli de chaque mot mordoré

 

 

écrire

Habitée, habitée par le souffle qui coule intarissable des doigts

Il arrive sans crier gare, se moquant du moment, de l’endroit

S’impose toute affaire cessante au péril de la santé mentale, de la sécurité parfois

Docile à la folie, lui obéir

Qu’importe où, qu’importe quand, écrire…

Nés de l’ombre éberluée et de la rage désaffectée

Si nous connaissions les formules magiques

Celles qui extraient des mots la musique

 

Si nous savions le gout du vent

La torture de l’instant qu’on attend

 

Si nous désirions appréhender

Comprendre décortiquer

 

Si nous aimions de possession

Possédés par la passion

 

Alors la poésie fuirait

Alors le feu s’éteindrait

Jeter l'encre

Le bruissement de la joie fait onduler le silence qui serpente lascif dans la sérénité. La poudre de soie miroite de ses savoureuses paillettes dans le nid de la douceur. L’odalisque offerte est un lagon abrité où viennent mouiller des vaisseaux en détresse fuyant l’ouragan. Quelques uns sont juste là pour la beauté pacifique du paysage si envoutante qu’elle captive certains des voyageurs les plus intrépides. Ceux-là en ont même oublié quand ou comment ils sont arrivés tant le temps et l’espace n’ont pas de prise en cet envers. D’autres fascinés par la noirceur de la tempête  et le déchainement grandiose des éléments guettent une utopique éclaircie face à l’horizon en tournant le dos à la pureté turquoise de l’onde idyllique. Futile avidité. S’ils prenaient le temps de se retourner et de bien la contempler, ils sauraient que l’eau ne sera jamais plus verte ailleurs…Qu’ils jettent l’encre !

jeudi, 30 novembre 2006

Tour de Songe

Toute éveillée, j’ai rêvé

Qu’un grand oiseau de fer

Repliait la mer

Pour vers moi t’emporter

 

Alors sans envie

Juste souriant à la vie

Mots dans mots nous avons ri

En recréant la poésie

 

 

Ils

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Ils courent sur le vent

Sans savoir pourquoi                        

Sans savoir comment

 

Ils embrassent le temps            

Sans vouloir l’émoi                        

Sans vouloir le sang

 

Ils charment innocents            

Sans croire les rois                        

Sans croire l’écran

 

Ils dansent éternellement            

Sans mouvoir le poids                        

Sans mouvoir l’Aimant

FOLLE SAGESSE

En mirroir à PURE FOLIE de gmc

 

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Ne rien comprendre

Laisser la pensée s’évanouir

Orale ou écrite

Emportée par la vague

La laisser faire

Te rouler dans ta lumière

Flamber

Flamber encore

Laisser les flammes tout ravir

S’étendre

Laisser la vague accentuer les ondes

Intensifier le rythme vital

Flamber toujours

Se dissoudre dans une volupté veloutée

En parfait équilibre

Et contempler la Beauté

 

dilapidés

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Comme nous n’avons rien

Et que tout nous appartient

Offrons les diamants de pluie aride

Offrons les mousselines de vent étouffant

 

Comme nous ne voulons rien

Et que tout est à nous

Etreignons l’infini dilapidé

Parcourrons les inaccessibles rivages

Balades rythmées par les fleurs de nuages

Envolées extatiques au désir dérobées

 

Le foisonnement du temps

Tisse un cocon de tendresse

Berceau des cœurs

Essoufflés de douceur

 

Plénitude de l’être engourdi

D’une imperceptible volupté

 

La vie improvise le mystère

à chaque instant

mercredi, 29 novembre 2006

Œil d’azur

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Sur le sein d’albâtre
Déposer un regard
Comme on dépose un baiser
D’un battement de cil
La prunelle incendie le ciel
D’une source perpétuelle
Dans ces yeux jamais contemplés

Est un reflet jamais consumé

Qui brule, qui brule

 Sans jamais tarir

 Jouvence éternelle du plaisir