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samedi, 15 décembre 2007

vibrato

vibrato du silence

ignorance saupoudrée

sur le sein de silice

l'oeil cambre la dune

qui porte haut son efflorescence

comme une brassée sauvage

éperdue

 

verroteries

quelques vers obsidienne

vaporisés par la foudre

semés au calme des ouragans

tracés dans la poussière des larmes

 

quelques vers fulgurite

épanouis par les étoiles

dédiés au vertige du silence

soûlés par l'abandon primitif

 

quelques verres d'oubli

polis de réfutation

taillés dans la chair de la montagne

concédés à l'amour sans remord

 

clairière

la sirène entraîne vers le chaos

les totems glorifient les massacres

là nous drainerons l'altruisme acre

nous engendrerons les vains échos

 

au fond du désert de sucre d'orge

où l'horreur ne cause plus frayeur

bons jours de nulle part et d'ailleurs

affranchis de soi l'oubli regorge

 

savoir au vent

misère à la boutonnière

nous innocents

inhumés sous la clairière

vendredi, 14 décembre 2007

maillon

 

reste encore un maillon
un haillon translucide
une plume de safran
arrimant la nuit

un filet d'aurore
enlace la joue
et les yeux se closent
pour ne pas le sentir

couvrir l'élan
regarder l'intérieur
fourbir les lames
mais inévitablement

le ru rallie la mer

subterfuge

étreinte de brume
flamme infiltrée
sous la peau

empreinte d'émotion
tatouage effarouché
sous le rêve immense

défunt subterfuge
instant subjugué
soumis à l'amour

jeudi, 13 décembre 2007

jubilé des aurores

 

la poésie viendra peut-être ce soir
sous son grand manteau de velours
petite clochette aux ailes d'argent
voie givrée de la passion
sein fébrile du tourbillon
suture de soie
repliant l'espace
écorchant les coulures de temps
frétillant cotillon trublion
jugulaire déjugulée
au jubilé des aurores

mercredi, 12 décembre 2007

déposées


quelques armes déposées

aux pieds des balcons

restes de larmes

de tréfonds ensoleillés

toujours cette inflexion

à l'épicentre de la courbe

dans l'arrondi des obtus


l'ardente douceur

arpente la douleur

la pulvérise

en bruine de feu

éveillant soudain

tous les atomes de soie

en une fugue d'étincelles

lundi, 10 décembre 2007

clochettes

la route de la soie
file un horizon d'encre
empreinte gravée
à même le coeur
fugue sur l'ensellure
délire en déllure
au point d'inflexion de l'arc

alors la courbe s'inverse
magnétisée par l'origine
catapultée vers l'infini
harmonie de clochettes
aux saveurs l'anis étoilé
mêlées aux sables de Neptune

alors la courbe s'encercle
rebondissant aux quatre horizons
pour repousser les dimensions
diffraction chromatique perpétuelle
sous les pétales du Pacifique
dans la mouvance de la poussière
toujours reposée

odyssées

l'intime convulsion roucoule
les odyssées miraculeuses
des innombrables arômes du temps
à l'ombre de la douceur

le paradoxe reflue
déploiement évanescent
d'isatis intenses
parés d'éminences suaves

l'allégeance déchaîne
les effusions ardentes
cintre les arcs-en-ciel
affluence du triomphe

silencieux

le silence se pose
pétale de diamant
sur le fond insondable
aspire le dernier soupir
extrait l'ultime essence
comme une évidence

alors se déchaîne la paix
ascension chromatique
sur crescendo de saveurs
jaillissement de mélodies
sous sable de désirs
inéluctable enchaînement

mercredi, 05 décembre 2007

Etnaïque

hurlement
murmure

le souvenir enfoui de l'état originel
dénué de sentiments
immunisé de desseins
prémuni d'enjeux
s'anime
tel l'Etna
dans un chaos de sensations insoutenables
secouant les roches pétrifiées de millénaires
déchirant de vastes fissures d'éblouissement
comme autant de sas en gerbes d'ineffable

la réminiscence s'éveille
comme la vie
fourmillement mystérieux
si fragile
résilient
fugace

si intemporel
fertile
inégalable
purement insensé

mardi, 04 décembre 2007

adoration

sous l'ondoiement des nues complices
un trait d'azur ouvre la nuit
semant pétales d'or et poudre de nacre

rien ne sépare les fous
ces adorateurs d'instants
ni corps ni quotidien

ils contemplent impuissants
les diamants qui brouillent leurs yeux
les mots qui perlent un à un
le magma qui s'élève du néant

ils contemplent éperdus
roulent sous le déferlement

ils aiment

dimanche, 02 décembre 2007

en gorge


chaque mot se gorge d'amour
de cet amour qui n'est pas notre
et qui nous lie malgré nous
de cet amour où n'est pas d'autre
et nous unit malgré tout

chaque mot s'en gorge
s'en sature
s'en saoule
à en devenir clef de verbe
rime maîtresse
amas de lettres impudiques
étoilant le lit
des fleuves de l'indicible

 

et plus de 50.000 visites!!!

 

Paru dans:

Axolotl No 47 Mai 2008

Les hésitations d'une Mouche No 45 Juin 2008

Poèmes Epars No 42 Mars-Mai 2008

Poésie oblique No 6 été 2008

 

effacer

effacer le nom
comme se chante un mantra
pour ne plus reconnaître
le coeur d'inexistence
pour que chairs évaporées
ne laissent qu'un voile diapré
pas l'ombre d'un reflet
aux souvenirs déchus
effacer le nom
un peu plus fort
pour que puisse être adulé
l'insatiable veau d'or
pour se draper de transparence
d'effleuressence
de fol amour

AU FIL DE L'EAU


regarde l'éclat
surtout quand il est sombre
et que derrière les arbres
s'ombre l'été
regarde l'éclat en rêvant
et écoute Vincent clapoter
en enchantant les conventions
et autres préjugés
une nuit sous le soleil
se fige l'éternité
aux vestiges ardents
aux vertiges déchaîn
és

 

Miroir de CONTRE-COURANT de gmc