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samedi, 05 janvier 2008

contemplé

infidèle aux courbes hallucinées des mots

le verbe enchante les vallées de l'indicible

sous le pas de deux de baladins solitaires

plongeant toujours plus proches

dans les entrailles du désert

 

 

les regards laser transpercent les silhouettes translucides

sans les frôler

juste en jouant des drapés flamboyants de l'espace-temps

 

tatouée sur l'ADN du vent

l'omniprésence n'a pas d'absence

pas de visage sinon mille

pas d'éternité sinon l'instant

pas de temple sinon le contemplé

 

vendredi, 04 janvier 2008

extrapolation

 

 

les heures coulent

comme des guimauves

scellant dans le santal

l'abolition des étreintes

 

la tempête se calme

l'océan se laque

s'empourpre d'albâtre

en douce ébullition

 

le blanc des yeux se teinte de lavande

les corps s'extrapolent

comme le langage qu'ils innocentent

en unifiant les contraires

jeudi, 03 janvier 2008

lettre

savoir que c'est toi

comme si tu respirais

dans les chairs de l'enveloppe

comme si le timbre orchidée

clignait un oeil complice

savoir

malgré le feu qui unifie

et rend tout indifférent

presque

ne pas te poser

les doigts effleurent le glacé

l'oeil ému caresse la fleur

être déjà la pulpe imprégnée d'encre

être déjà la fibre des mots

avant même d'ouvrir

avant même de lire

par réflexe

ou par doute

résister à cette étrange intimité

minimiser

ironiser

faire durer encore

en équilibre entre deux impossibles

cette sensation presque charnelle

d'être papier

d'être écriture

d'être voix

juste avant de traverser le miroir

enfin s'abandonner

décacheter

dégager les feuillets

de leur gangue voyageuse

 

les pages déploient leur ailes

et le vertige flambe de plus belle

 

mercredi, 02 janvier 2008

neutralisation

les stimuli s'évaporent

un à un

défiant la fièvre

la privant de combustible

pourtant

l'embrasement s'amplifie

 

l'étreinte des silex

parvient à déchirer le jour

alors le rayon se condense

au point d'affolement

et déverse le serein

saturé de tendre

 

mardi, 01 janvier 2008

spiced-up coffee

une silhouette de lumière

des pétales de rosée

et quelques flocons de rêve

à saupoudrer dans le café

pour une bonne mesure d'insensé

à coeur perdu

lundi, 31 décembre 2007

déFLAGration

comme un sacrifice profane

permanence diaphane

 

comme un charme de forge

permafrost qui dégorge

 

cloué au vol

d'un jasmin caustique

l'azur s'épanche

 

 

chaque instant au faîte

ardent et ascète

de l'abîme abondant

 

comme un charme qui dégorge

permafrost de forge

 

profaner la permanence

d'un sacrifice en instance

 

miroir de FLAG de gmc

 

rage

l'intensité vagabonde
d'une courbe à l'autre
dimension microscopique
des mégajoules en cataractes
ossature de braises
sous les chairs de l'éclat
quand le temps s'arrête
et que l'étincelle fait rage

ardent

avancer dans l'incendie

comme l'incendie avance

l'irradiation blanchit

les territoires d'albâtre

aux flocons de poussière

le coeur en âtre

l'horizon en visière

de la racine au sommet

du faîte à l'antre

survol de lumière

greffé à la peau

de l'amour ardent

un tison au coeur

un tison au coeur

pour tout parement

une fleur aux yeux

pour tout vêtement

un mot à l'orée

pour tout sacrement

et ce petit rien

d'infini béant

tissant les étoiles

au creux des amants

 

samedi, 29 décembre 2007

REGARD SOUMIS

la vision pure s'enroule

sur les flancs du désert

son mysticisme se parfume

aux couleurs brutes

des dépravations innocentes

ellipse est le fluide de son souffle

qui se sustente d'illumination

et s'allume là où il s'éteint

dans le velours d'abandon

gravé dans la voix d'un homme

 

miroir de VISION D'OFFRANDE de gmc

 

un songe ébloui

le temps dévisse

se loge aux pieds du silence

s'allonge sur les kandjars

insensibilisé par la désincarnation

furtivité d'un sourire entendu

au coeur d'un songe ébloui 

 

vendredi, 28 décembre 2007

les bras du feu

danser dans les bras du feu

le coeur en dentelle

flottant au bout des étincelles

 

danser les panaches scintillants

au rythme des nuances

de la frénésie des contrastes

 

danser sur les plus beaux rivages

rives toujours inexplorées

même pour qui croit les connaître

 

danser à  perdre la raison

à perdre toute raison d'être

sertis dans l'instant amoureux 

 

jeudi, 27 décembre 2007

PORTE DE L'IVRESSE

ivres de chant

désintoxiqués d'altérité

tatoués de désert

la vision purgée des échos

ivres de chant

extrême ivresse

dissolution terminale

à l'orient des mille et une nuits

là où l'étoile s'unit au charbon

pour perler des rivières de diamants

miroir de TERMINAL FOLIE DOUCE de gmc

 

 

zone érogène du feu



au seuil de l'incurvature de l'axe
s'enroule la spirale incendiaire
d'abord infime
elle se dilate calmement
emplissant la lagune
jusqu'à l'insoutenable débordement
alors la rage sans colère se dissipe
propulsant l'imperception
vers l'apesanteur délicate
mêlant choeurs couleurs
teneurs odeurs et saveurs
en une polyphonie bouillonnante
qui éclabousse d'or
les paysages incrédules

 

plages

les arabesques étincellent au creux

le décors s'enfonce

fond comme un Dali

noie les édifices de marbre

les désagrège

les effrite au fil du flux

tout s'en va

découvrant les plages de pure extase