jeudi, 05 avril 2007
irrétractable
Comme des épaves de pustules d'ego en décomposition, les porosités inoculées de la douceur se répondent en sempiternels échos d'âme à âme, de coeur à coeur. Brisées par les frissons des entrechats de dentelles parfumées, sans faim, sans frein, sans fin, les escarmouches de ratures en décontractures des escamoteurs dansent dans la récurrence du mot, condensée au pas unique, solitaire et offert jusqu'à saturation, préambule de la foulée initiale de la valse, celle de l'impulsion originelle, celle qui entraîne la fracture irréductible dans son inertie béante. L'occulte dilatation auto-détruit son élasticité jusqu'à aliéner toute faculté de se rétracter.
20:55 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
"je" perdu
S’est perdu le « je »
C’était au petit matin,
Non peut-être la nuit…
Bref, il est parti
Sans réclamer son rien
Silencieux otage
« je » jaloux enfermait toutCroyait maîtriser le feu
Se roulait plutôt dans la fange
Bien plus diable qu’ange
Et n’était jamais heureux
A vouloir plus comme fou
Mais « je » évaporéTous les murs ont fondus
L’incendie a surgi
Puis a tout rempli
Rien était vraiment perdu
De mysticisme convolé
Chez Luis
16:00 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
rigidité
Parfois
 tout semble se rigidifier
 d'un seul coup
 comme une cascade
 soudainement prise
 par le gel
 des errances névrotiques suintantes.
La tentation devient alors pressante
 soit de calfeutrer les portes
 soit de reprendre une place
 dans le trafique visqueux
 des espérances
 en instance de déception.
 Impossible...
 La maison bleue n'a plus de clé
 les voies express sont obturées.
Alors d'une longue exhalation
 le regard se renverse
 pour se fixer
 sur la minuscule étendue
 de sable humide
 tout en haut du fond.
 L'oeil gratte consciencieusement
 la poussière moite
 jusqu'à la petite flaque
 qui pétille
 des subtiles épices du vide
 pour gicler
 en jouissance de larmes de soleil
 délugeant de douceur extatique. 
 
 Sans rien faire
 l'amour culmine
 offrant
 sa plus belle parure d'abandon
 à l'amertume
 et repeint les résistances
 aux arômes
 du partage compassionnel.
00:04 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
mercredi, 04 avril 2007
coït
En bouffées d’innocence
S’aveugler sans résistance
Isolés des sirènes maladives
Couler dans le magma de plumes
Poison des futiles passions
Antidote des illusions
Danser sur les folies des brumes
Pour dans la fleur de la mort
Connaître la féerie de l’oubli
S’embraser du coït de la vie
Jubilation du parfait accord
12:40 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
déliraude #62
Juste une larme de rien
 Pour parfumer le matin
 Aux coloris des refrains
 
 Un fin soupir de néant
 Pour incendier de diamants
 Le coeur enflé des amants
 
 Juste un petit rien de vie
 Affûté, brûlé, poli
 Gavé d'un instant sans prix
00:30 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
mardi, 03 avril 2007
be present
Les fauves ne griffent que le vide de l’ombre.
Alors tout reste en jeux, sans raison particulière.
Il serait prétentieux de prétendre comprendre.
Be present.
Juste être, là, présent, au présent, comme l’ombre.
Nul besoin d’être reconnu.
Ni vu, ni connu.
Etre est suffisant, nécessaire et suffisant.
Be present.
Pour être, il suffit d’aimer.
Nul besoin d’être aimé.
Juste être, aimer.
Dans l’ombre, fidèle comme l’ombre.
Be present.
Juste être, là, présent, au présent, comme la lumière.
Be Love.
16:20 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
déliraude #61
Les yeux s'embuent de bulles d'azur
 Le frisson étire l'intolérance
 Étourdissement de démesure
 Trombes de douceur à outrance
 
 Dérive à la brûlante fortune
 Au bord des rameaux clairs de nuages
 Dans l'anse cambrée de la dune
 Qui s'embrase aux paisibles rivages
 
 Tout dilapider au ferment des embruns
 Pour sublimer d'éther l'incertitude
 Dissoute en épanouissement d'écrin
 Offertes friandises d'amplitude
00:05 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
lundi, 02 avril 2007
clandestinité
La poésie vient sans intention, sans construction, effluve d’un souffle qui dépasse les capacités pulmonaires des poètes et surtout leur entendement. Ils ne font que surfer son univers, délicatement enlacés à la traîne de lumière des comètes pour se laisser porter au delà de l’imagination la plus fertile dans les vallées vertes et vertigineuses du néant prolifique. Passagers clandestins, ils se font le plus discrets possible, n’osant souvent qu’un œil intérieur timide en retenant leur respiration d’émerveillement, si humbles devant la beauté surréelle exposée à leur contemplation flibustière. Du vide intense de ces voyages, ils ne ramènent que de pâles ébauches, pauvres représentations bidimensionnelles de la multitude des profondeurs multidirectionnelles qu’ils découvrent. Alors sans relâche, effacés jusqu’à la transparence par la reconnaissance de l’immensité du privilège qu’il leur est accordé, ils s’offrent à la tache ingrate et fructueuse de révéler la splendeur, repoussant juste un soupir plus loin les limites de la perception, en modestes serviteurs de desseins qui les submergent de grâce.
16:06 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
Opening Day
La déferlante de sang tout neuf envahit les artères de la ville pompée par les fanfares. Eclectisme au fil des pulsations du Printemps entre l’équipe de mono-cyclistes et les sauteurs à la corde, entre les croulants Purple Hearts et les rappeurs bondissants, entre la collection de Prowlers , les diligences et les hurlements des anciennes voitures de pompiers jalousement entretenues pour cette sortie annuelle. Toute la démesure de ce peuple qui faute de racines glorifie tout et n’importe quoi, défilant au pas pour le début de saison de Baseball puis déversant son hémoglobine bien disciplinée dans les rues perpendiculaires en direction de la rivière sur les bords de laquelle le cœur de la cité bat à présent au rythme des Home Runs. Fascinant.
Choix musical courtesy PBE:
14:25 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
déliraude #60
Un doigt de soleil malin
 Porté par le vent mutin
 Frôle le voile délicat
 Qui couve les braises de froid
 
 Les atomes doucement bousculés
 Activent leurs électrons saturés
 Échangent dans le gai chaos
 Ces particules sans ego
 
 L'homme rayonne de féminin
 La femme s'embrase de masculin
 Un devient deux dans l'âtre
 Et un plus un font quatre
 
 Comme l'histoire n'a pas de fin
 Et que bien d'autres deux naissent d'un
 L'amour conjugue à l'infini
 Le coeur des créatures éblouies
00:00 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
dimanche, 01 avril 2007
déliraude #59
Les portes s'ouvrent
 La première
 Au creux de l'ensellure
 Microscopique point lumineux
 Qui enfle doucement
 A chaque battement de coeur
 Jusqu'à ce que le flux
 Puisse s'infiltrer
 Et s'échapper à la fois
 L'échancrure s'agrandit encore
 Et une explosion solaire
 Remonte dans l'axe
 Dépucelant le plexus
 D'un coup de tonerre
Vivifiée
 L'onde de lumière
 Pénètre et se diffuse
 Par les deux ouvertures
 En alternance
 Et en synchrone
 La douceur continue de gonfler
 Alimentée par l'énergie irradiante
 Et la troisième porte
 Au sommet de la nuque
 Vole en éclat
 Atomisant les cervicales
 Incinérant la pensée
 Le champs enfin libre
 L'éclair fatal
 Connecte les trois sas
 La béance est totale
 Trou noir éblouissant
 Où tout dégringole
 Berceau de galaxies
 Où tout naît
 Sans la rivière de miel
 Se mêlant au torrent de foudre
 Pour neutraliser la combustion
 Tout serait instantanément calciné
 Et les issues se refermeraient
 Aussitôt
 Mais le nectar afflue
 Insatiable
 Elargissant
 La dilatation sidérale
 Du vortex à l'apogée
 Agonie de volupté
00:05 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité





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