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vendredi, 18 septembre 2009

milieu

 

une fine couche de verre en fusion
forme une chrysalide

à l’occident
agitation chaotique
spasme de fin

à l’orient
domaine des poètes
où le corps n’a pas cours
où le moindre frémissement
entre en séisme
dans la ronde immortelle du feu

au milieu
le cocon s’étiole
bombardé par les neutrons d’un réel de carton pâle
distendu par la forge d’attraction du verbe informulable

au milieu
contemplation

lundi, 14 septembre 2009

embruns inconsolables

 

 

embruns de la nuit sur les lèvres
entre deux nuages

comme une vapeur d’essence
prête à s’enflammer

 

si les assurances sont trompeuses
leur absence est étincelle vive
uni vers en expansion
au royaume des fractures inconsolables

 

vendredi, 04 septembre 2009

ébloui

l’écho de la dernière anecdote s’éteint
labouré jusqu’au sang
le dernier sujet inextricable se saborde
le dernier vertige
fatal

malgré le bouillonnement
la lassitude affleure et déborde
les autres sont de trop
au-delà même de la possession

le dernier reflet d’être se trouve isolé
dans un seul regard ébloui
un seul
ébloui

du fin fou de l’ennui
une autre mort se lève

répétitions prémonitoires

la page s’emplit de vide à ras
il aura phallus tirer les viscères sur toute la longueur
agonie au ralenti
jusqu’au bout du dernier boyau
gisant dans une flaque desséchée

et de cette avancée vers la seule certitude
reste zombie
sous assistance expiatoire
en suspension entre les puérilités

tant pis pour la vie
pas envie d’en vie
assez des divas
éclipse chronique
se confondre à l’ombre
même plus l’esprit
à se morfondre

jeudi, 03 septembre 2009

en vrille

le cœur au bord des reins
dans les volutes de mots
sombre contorsions d’airain
de vos luttes et oripeaux

la contemplation crucifie
les béantitudes exsangues
ravagées de confettis
pétillant sur la langue

tout se regarde
à défaut de se garder
et l’effort pétarade
se laissant emporter

le vent d’oubli
arase les fictions
paroles assourdies
vrillées de dérision