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vendredi, 28 août 2009

conte à rebours

 

 

Le voile tombe au ralenti , une ligne après l’autre, rongé par la splendeur qu’il ne peut plus contenir. Le temps de se débattre s’est abattu, résolution pacifiste de l’autre côté des océans, impudeur frémissante à l’inversion des cambrures, lorsque le masculin se fond au féminin et que ses perpendiculaires ne sont plus qu’arabesques enlacées. Quel degré de virilité faut-il sonder pour arriver là ? Ainsi déportée, l’âme tressaute. Elle devient cœur, sans un souffle de regret, toute dévorée de premiers instants.

 

chez Cribas

lundi, 24 août 2009

effet Mary Poppins

le corps cascade
le feu gravé à même la carcasse

partout la beauté
à portée d’insolation

une fraîcheur embue les lèvres
et dès que le vent tourne

Mary Poppins s’envole
la magie se dépose

sillage scintillant
aux facettes innombrables

la nuque frémit encore
sous le souffle insatiable

mardi, 18 août 2009

à la ronde

sans cesse
l’extrême gravité
engloutit dans son trou noir
ce qui importe
ce qui différencie
un jour d’un autre

comme alors le soleil ne se lève plus
l’abjecte s’allonge
fébrile d’incolore

en étouffant les tentations
l’aspiration se concentre
en l’unité jubilatoire
de ne faire
plus qu’une seule chose à la fois

alors j’aime
sans toi ni moi
j’aime une caresse comme sang
un œil de crocodile en mille
de l’eau plein la bouche
plein les yeux
inondant la béance
en dépit de toute bienséance
j’aime quand même
pour rien
même si cela ne vaut rien
ne rime à rien
ne change rien
j’aime en folie
dans l’indifférence congénitale
combustion spontanée
en ronde échevelée
je t’aime

mercredi, 05 août 2009

entre aperçus

un rayon de lune vient effleurer l’insomnie
comme l’onde de choc meure entre les lésions

il n’est pas d’alternative à l’incomplétude
pas de suture sur l’inexpugnable fissure

je me mine de croire à ces mimes
si le puits retient les larmes
l’injustifiable trouve raison
et le feu se hisse aux combles

cœur contre cœur
si contre
l’abnégation réciproque égare

afflictions corps et âmes
à des volées les uns des autres
paisibles de s’être entre aperçus


samedi, 01 août 2009

mémoires dépareillées

le silence suit le tonnerre
dégringolade en suspension
juste avant l’éclat de rire
comme un matin noctambule
déambule en funambule broyé
l’infini se prend au mot
et me décompose encore
comme une mélodie oubliée

au loin cela craque toujours
ou peut être au plus profond
je regarde tendrement
l’abîme ouvert sous mes pieds
en fidèle compagnon
bien plus séduisant
que les mémoires dépareillées
de ceux qui se fuient pour aimer