Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 28 juillet 2009

enfin la vie en pâture ou pour une fois à l’heure du thé

j’ai envie de vivre
comme personne sans savoir pourquoi
c’est absurde à pleurer
ce besoin trépidant par tout temps

il fait trop froid là dedans
dans mon cœur
j’ai pourtant palpité de rien
tout le monde est si absent

je dis tout
mais c’est ne rien dire
sur les méandres déroulés
follement envie de vivre

comme personne ni moi
ça fait romantique
alors comme tout le monde
j’ai surtout envie d’une bonne rasade

je ne sais ce qui briserait la torpeur
un coup de bambou ?
une corde à coulisse ?
je ne sais aucune merveille

c’est dans l’ordinaire
que j’écarte la poésie
et sur mon cœur assoupi
se meurent mes envies



miroir de "Enfin le vide-ordures ou Une fois de plus vers cinq heures du matin"

chez Cribas

raccord

il est le rythme

immuable

à tire d'elles

étourdies comme l'instant

lui qui n'avoue

que le détachement

qui accorde les notes blessées

d'un revers énamouré

au cœur stérile

d'un désert verdoyant

 

miroir de "CONCORDANCE"

chez gmc

 

dimanche, 26 juillet 2009

accord de forces

tu empoignes mes pensées
comme mes fesses
et les pénètres d’un coup
tout aussi entièrement

être comprise
comme être prise
déflore les profondeurs
les révèle à vif

exposées nues à ton acuité
elles s’émancipent de l’idiome
et planent ainsi déchaînées
au gré des vertiges

tu époustoufles le banal
comme les esbroufes
du haut des limites
de ton attachement

l’insensé alors se discerne
l’apparat disparaît
ampleur philharmonique
d’un accord de forces

mercredi, 22 juillet 2009

tableaux de chasse

vous n’êtes pas là
pour recueillir l’agonie
une autre épaule l’accueille
la vie est ainsi faite
bien faite
et la nature a le vide
en souffre douleur

le sevrage a beau être intolérable
l’apaisement n’est que plus délectable
et tout le temps de vos fuites
parfait l’immunisation
les lèvres mordues
les frictions épanchées
la dilatation à son apogée

à travers le rideau liquide
les couleurs s’arc-boutent
vouloir mourir ou vivre
relève d’un désir
voué à l’inassouvissement

être n’est jamais qu’aimer
miroitement de dernière seconde
ombre inconsumable
à vos tableaux de chasse

dimanche, 19 juillet 2009

en toute transparence

une pelisse de transparence
escamote celles qui ne sont pas femmes
aux rimes des amoureux
transis d’insuffisance

détonation multi-flamme
dans un enfer vide
en fer putride
faire livide

décoloration salutaire
à savoir le taire
tremblements statutaires
à tours de pas

comme si circonscrire le cri
pouvait couvrir le silence
trahir l’isolement
anéantir l’absurde de la subsistance

dimanche, 12 juillet 2009

les chemins de l’absurde

ils ont beau cligner le silence
pilonner sans autre retenue que le souffle
ils ne parviennent jamais
à combler la vacuité

l’absence de consécration
omniscéance du néant
prive d’apparence

la carcasse
verroterie opaque
succombe sans attente
même pas celle du plaisir

parfois une ombre
une pause
un frisson
matérialise un instant
et s’évanouit aussitôt
comme le soleil quitte le jour
pour te regarder dormir
en veille d’innocence

le raffut accumulé tout autour
reste singulièrement étouffé
trace ultime d’abandon

plus la force d’inventer
une magie de substitution
de prétendre
qu’il y a plus que cette latence
entre vie et mort

si la mixtion est amoureuse
l’or colle à l’irrespirable
laque incandescente
où se vitrifient les rêves

tous les chemins mènent à l’absurde
et quoi de plus absurde
que d’aimer…

lundi, 06 juillet 2009

blasphème

à décroche cœur
mille croches en cadence
déversement intérieur
que le néant ne réduit pas
équivoque qui évoque
sotto voce sans réciproque
comme s’il fallait trouver des excuses
si pour le dire on se récuse
blasphème sans foi
voix à débordement
d’un souvenir aussitôt oublié
pour se surprendre encore
se suspendre à l’aurore
et aller se faire prendre
jeu sans gage
ni gagnant ni perdant
satiété rédhibitoire
au milieu des poussières d’ivoire

vendredi, 03 juillet 2009

taire à taire

Saillant du codex parcheminé des cheminements stériles, les glyphes s’hérissent, entailles aux entrailles rapiécées d’où s’écoule paisiblement la douleur comme une douceur noyée de larmes. L’écriture est exhibitionniste. Elle divulgue, en toute pudeur, la face vulgaire des petites lâchetés galvaudées à la barbe de l’innocence galvanisée. Mieux vaut s’étouffer de chair, enfin se taire.