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lundi, 30 mars 2009

subversif

tant de lumière déborde des iris
festival d’étincelles en dépigmentation
déflagration aux minéralités obliques

le cœur se dilate encore au point de rupture
suture terriblement déplacée
insoutenable déchirure d’alter intime

lorsque l’offrande brûle la peau
lorsque rien n’est pris
lorsque flottent
entre larmes et eaux amniotiques
vestiges d’ironie

tout ce qui sépare
répare et rapproche
égare et accroche
deux croches en noire
deux noires en blanche

aria d’aurore submergée

samedi, 28 mars 2009

au commencement

au commencement est la confiance
pas la dévotion à on ne sait quel être supérieur
juste la confiance qu’accorde qui n’a rien à perdre
et la témérité inimitable qui lui tient lieu d’ombre

si l’espace d’un instant gagner semble possible
alors ce qui peut être gagné peut être perdu
et tout finit emporté par la peur

donc au commencement est l’absence de possession
et son némésis l’absence du désir de possession
simple contemplation confondue sans envie
et la reddition inconditionnelle sa compagne

si l’espace se replie l’or d’un mot
alors la lumière jaillit
alors la vie exulte

vendredi, 27 mars 2009

foisonnement

floraisons à foison d'odorantes toisons
fomentées furtivement par l'équinoxe cinglant

fermentation des sèves en ébriétés
sobriété virginale de la blancheur

étole aux gris des blues
prélude à l'avènement des verts

un peu d'absence dans le sillage
que la palpabilité de l'ombre accentue

tuméfaction de fragments purs
en ballottage des courants d'origine

mardi, 24 mars 2009

haut le cœur

l'après n'advient pas
dès lors que le temps prend sa place

l'après n'advient pas

agitations, distractions, tergiversations
simples bousculades de vent
à peine une nutation indistincte
dans la grand’ roue cosmique

l'après n'advient pas
et l'instant se fixe
assise ergonomique
moulée sur le vif

l'instant se fixe
sur la plume caresse
et sans mot dire
maudire cet instant
qui n'en finit pas

applaudire l'aveuglement
jusqu'haut le cœur

voluptées

Le chant des impossibles grésille à l’orée des possibles tel la césure de lumière sur les flancs du vide. L’éclair dessine les courbes parfaites qui se mêlent voluptueuses en distillant de nouvelles dimensions instant après instant. L’ombre perd la mémoire entre les parallèles en perdition, susurrant encore en vain, résistance portée à incandescence, les yeux fermés. Le sourire reste hors d’attente, juste pour éreinter le plaisir inconditionnel, sommet de dérision au plus fort de l’inextinguible aliénation.

samedi, 21 mars 2009

veine

une veine palpite un instant juste là
jugulaire des juxtapositions extravagantes
corollaire des extrapolations exorbitantes

par delà le charbon du disque solaire
les instincts primitifs se désinhibent
les discours récursifs se désintègrent

les questions tombent les unes après les autres
bastions obsolètes excavés jusqu’à la vacuité
comme un cas de grâce insolente

alors toute la lumière se condense
en la cadence imperceptible
du vaisseau minuscule

et l’onde subtile s’élève
léger écho d’une note si familière
qu’elle résonne sans même être fredonnée

jeudi, 19 mars 2009

traversée

Le vent s’infiltre entre les soies, effleurant de son baiser vitriol le creux translucide à en évincer l’origine. Le volètement candide évapore toute considération de but, de franchissement, de vérité même, jusqu’au mutisme. La corde pourtant ne cesse de vibrer dans les bourrasques et sa fragile mélopée éclaire le vertige du vide.

mardi, 17 mars 2009

mutinerie

les nuées tourbillonnent à l’encontre des possibles
froissement de satin au fluide vertueux

les buées carillonnent en rencontre implausible
forcément plus s’éteint le vide vénéneux

l’étreinte entend les temps hors paires
l’astreinte étend l’étang orfèvre
et glisse le lisse en lys
turquoise
si plisse l’abysse en miss
ardoise

filature au gré d’un point précieux
si la mûre osait un sein poreux

parbleu que ces mots se moquent!

lundi, 16 mars 2009

démentiel

rien à prendre
comme l'âme à rendre
un cœur butiné
aux arcs-en-ciel

rien à prendre
comme rien à atteindre
dans la buée frêle
des lueurs éternelles

rien à prendre
sans attendre
soupir à se fendre
d'horizon dément ciel

 

chez gmc

 

dimanche, 15 mars 2009

juste assez

juste assez de soleil
et d’ombre

juste assez de pertinence
et d’impertinence

juste assez d’attention
et de détachement

juste assez d’intimité
et de distance

le regard d’un reflet
mise à nue

le temps d’une esquisse
juste complice

jeudi, 12 mars 2009

impératif

glisse comme une rose des vents
au cœur de l'improbable

enlise les sens d'une rosée d'azur
puisque perdure la fièvre

cultive la transparence
comme un soufflet à l'existence

et chante
chante
à la ligne
ou cent pas

et brûle
brûle
à la dislocation
la candeur
la
pure joie

chaque mot rebondit
comme l'ondée vient émoustiller

le désert
prêt à fleurir
comme une question
laissée sans réponse
par caprice
ou parce que si
connaissance et intelligence
ne peuvent illuminer l'essentiel
à quoi bon
questionner encore


si douce est la folie

lundi, 09 mars 2009

caducée

clapotis de rubans de sois
claquant au vent des chicanes

secousses imperceptibles
des horripilations épidermiques

les surfaces réfléchissantes
se renvoient leurs inepties mutuelles

sans pourtant effleurer l’aveuglement
de la foudre d’escampette

posé sur le sable le sourire
s’absorbe des virevoltes du vide

le mot d’or s’endort
sur la grève d’une quête caduc

le silence sourd
à la perfection

vendredi, 06 mars 2009

en fin

d’un coup la nuit s’abat
lourd rideau de velours
d’un pourpre prénatal

tout rappel à la déchirure
jusqu’à la cambrure du chuintement
qui façonne la lumière

noblesse de l’ironie
si le sort se fait jeter
quand les jeux sont faits

sous-cutané

le vide tremble
vibration de membrane
soule de frôlements insondables

un chant s’en échappe
écharpe en lambeaux
dévêtue de vertu

le silence alors s’étale
sur le fond du soupir
bruissant de bris de glace

mieux vaut défaillir
à défaut de remplir
d’une traite étau des mots

la tempête larve
en infra veineuse
d’un plein soleil sous-cutané

mercredi, 04 mars 2009

alter solo

flottement hors subsistance
agitation hors d’enceinte
cet intérieur est pourtant autre

amalgame en gestation de galaxies
calme surseoir protégé du flou
fou intense d’angles corrompus

en courbes chavirent
faim et démarcations
des cœurs broyés
outre consolation