jeudi, 29 mars 2007
comme ça
Rester comme ça.
Larvés dans les vocalises du silence, subjugués d'ignorance, gourmands de l'instance.
Sans regarder, ni écouter, ni toucher, ni humer, ni goûter.
Tout voir, tout entendre, tout caresser, tout sentir, tout savourer de la plus infime particule de beauté,
Des lumineux abysses aux sombres altitudes.
Comme ça, stupéfaits.
Comme ça, saisis par la jouissance déferlante, désincarnation en torrent délirant, temple des sucs fertiles mêlés dévalant les zones érogènes du coeur.
Comme ça, sexualisés d'admiration, statufiés de passion, perclus d'amour sans comprendre de qui ou de quoi...
Comme ça, éperdus et complets, avides et repus, soumis et affranchis.
Comme ça, comme quand l'amour se reproduit exponentiellement, accéléré par le pouvoir de réverbération de la multitude, jusqu'à la vitesse originelle en continuelle expansion, jusqu'au tournis.
Oui, comme ça, comme un disque rayé, comme un étalon emballé, le mouvement perpétuel de l'inertie.
Oui comme ça, rester comme ça, encore une fois, ou pas.
23:31 Publié dans L'intimité de la béatitude | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, songe, spiritualité
Commentaires
Comme porté par le vent, nulle part où aller et s'y retrouver :)
Écrit par : pyrome | samedi, 31 mars 2007
Hummmm...s'y retrouver pyrome...s'y retrouver...
Écrit par : Aude | samedi, 31 mars 2007
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