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mardi, 14 novembre 2006

Couple idéal

Lui, la possession.
Lui, il l’admire, l’adule, la vénère, son corps est son temple, il ferait n’importe quoi pour Elle, il irait jusqu’à la partager, il l’a partagée, il lui a fait des enfants. Et puis après Elle est devenue avant tout leur mère. Mais comme il l’a statufiée et érigée sur le plus haut piédestal qu’il a réussi à élever à sa gloire,  Elle est restée son monde, tout son monde, même inaccessible, même indisponible. Elle est restée son paratonnerre à pulsions, son baromètre et sa boussole. Il croit qu’il peut la rendre heureuse, ou du moins il l’a cru. Il pense qu’il la tient grâce à sa baguette magique. Il faut dire qu’Elle n’a jamais démenti, même si Elle fait peut-être partie de cette majorité résignée qui ne connaît pas l’orgasme. Mais Lui ne le saura jamais, Elle ne rompra pas le pacte des femmes, il se sent si invincible quand Elle hurle pour Lui, quand Elle tremble pour Lui. Lui doit garder cette fierté.

 

Elle, l’émancipation.
Elle, elle a l’impression que sa vie ne lui appartient pas, qu’elle n’a jamais vécu pour Elle, qu’elle a toujours fait ce qu’on attendait d’Elle, en bon légionnaire.  Etre son épouse à Lui, la mère de leurs enfants, ça ne la définit pas. Ca n’est pas sa vie, même si c’est elle qui l’a choisit Lui, même si c’est elle qui voulait des enfants. Non, elle leur a sacrifié ce qui aurait du être son conte de fées. Un coup de baguette magique le dimanche, ça ne suffit pas. Après toutes ses années et même avec toute la poudre de perlimpinpin, la baguette a perdu sa magie, si elle n’en avait jamais eu ailleurs que dans ses fantasmes. Au fond, elle sait que Lui n’y est pour rien, mais qu’il continue de vouloir la protéger sans la moindre contrepartie témoigne de la permanence de son pouvoir sur Lui, c’est bon pour son ego, elle en a besoin pour aller jouer la comédie à d’autres baguettes qui seront peut-être magiques…

 

Nous, c’est ainsi qu’ils parlent d’eux, Nous n’a jamais vraiment existé.

Simple obéissance à un instinct pour Elle, juste une illusion pour Lui…

Alors un jour, le légionnaire se demande pourquoi…

Et puis, le légionnaire s’arrête…

 

Pourquoi pas ?
 

L’Amour est ailleurs…

Commentaires

hum...ça sent le vécu ...en triangle tout ça :-)

Écrit par : temporel | mardi, 14 novembre 2006

possession illusoire.
émancipation encore plus illusoire.

L'Amour est partout, jamais ailleurs; ailleurs elle ne trouvera que les témoignages et l'amertume de sa faiblesse morale.
elle racontera plus tard que tout s'est bien passé, que les enfants n'ont ABSOLUMENT pas souffert grâce à l'intelligence de leurs parents, alors même que sa décision à elle aura créé des lésions irréversibles dans leurs psychismes.
merci maman, de nous avoir fracassé la tête sur le mur de ta sublime émancipation!

assumer et reconnaître, verbes masculins.

Écrit par : gmc | mardi, 14 novembre 2006

Il faut faire semblant Aude pour avoir la paix d'aimer infiniment. Ta joie intérieure ne se propage qu'ainsi , du proche au plus lointain .

Écrit par : . | mardi, 14 novembre 2006

Le couple en paix, est comme l'âme en paix, gmc, funambule au point d'équilibre entre les forces opposées qui gouvernent la nature.
Tous ne se laissent pas basculer d'un côté ou de l'autre...

Écrit par : Aude | mardi, 14 novembre 2006

JE viens en volant sans ELLE
ELLE va et j'accepte mes en"JE"

Écrit par : jacques | mardi, 14 novembre 2006

je ne sais pas si l'amour est ailleurs.
Très touchée par ce texte.
Elle ne souffre plus, mais Elle pense tant à Lui et à ses ailes qu'il doit déployer aussi...merci

Écrit par : johanna | mardi, 14 novembre 2006

Texte d'une rare lucidité et qui aborde tant de questionnements....
Tout semble si vain et illusoir, mais comment avancer malgré tout ?
Et en quoi assumer et reconnaitre est t'il masculin puisque cela implique l'inertie ?
Mais peut être que tout ceci n'est pas encore à ma portée...

Écrit par : f | mardi, 14 novembre 2006

f,
assumer et reconnaître n'impliquent aucune inertie mais plutôt lucidité et aptitude à la contemplation dénuée de toute projection névrosée.

johanna,
si elle pensait à lui, elle ne partirait pas:

elle l'a choisit par intérêt personnel, il a satisfait du mieux qu'il pouvait toutes ses demandes qui ont cru de manière exponentielle avec le temps (cf la pathologie nommée désir et ses caractéristiques) et elle le quitte par intérêt personnel en ayant fait tous les calculs et projections nécessaires à ses futurs intérêts à elle (pension alimentaire, droit de garde, etc), le reste est pure fiction ou baratin.

la souffrance est une projection mentale dénuée de toute substantialité, pur délire lié à des choses fictives inventées de toutes pièces.

Écrit par : gmc | mardi, 14 novembre 2006

GMC,
il n'y a pas qu'une Elle...la pension alimentaire, le droit de garde, le frigidaire et la cafetière...que d'amertume...La Elle que je connais se fout pas mal de tout cela...Elle Lui laisse tout pourvu qu'il VIVE...sans Elle mais épanoui. Tout n'est pas si simple. Elle pense toujours plus à Lui qu'à Elle. Et si Elle part, c'est aussi pour Lui...
Mais nous ne vivons sûrement pas la même souffrance...

Écrit par : johanna | mardi, 14 novembre 2006

johanna,

mort de rire!!

elle ne part que pour elle, le reste est du roman-photo à l'attention du public, proche ou pas, voire d'elle-même pour s'inventer un ersatz de "bonne conscience" temporaire, histoire de liquider les affaires courantes au mieux.

d'où l'expression "sexe faible" (moralement parlant).
d'où assumer et reconnaître, verbes masculins.
d'où 1 enfant sur 2 vivant dans une famille dite pudiquement monoparentale (grâce à sa mère dans 85% des cas, mais toutes te diront que ce n'était pas de leur faute et que ça s'est merveilleusement bien passé pour les enfants....sinistre rigolade!!).
d'où une part non négligeable de l'origine de la violence de cette société.

etc...etc..etc...

dis-toi bien que gmc s'en fout, il ne fait que constater, il n'y a aucune amertume ici, même s'il est vrai qu'il est plus plaisant de voir les gens se tenir droits plutôt que de les voir se rouler dans la boue.
mais encore une fois, gmc s'en tape le cocotier.

Écrit par : gmc | mardi, 14 novembre 2006

Non, tout ne se passe pas bien pour les enfants. On limite les dégats...et oui Elle peut endosser la responsabilité, sans flancher, en sachant qu'Elle a tort et a raison...quelle véhémence pour le j'm'enfoutiste que tu es...Moi je ne cherche pas à me justifier...trop facile. Quant à la violence, elle n'a guère besoin d'Elle pour se propager et perdurer dans un monde ou hommes et femmes semblent ne pas vouloir s'entendre respirer...
Je te laisse seul juge, après tout, le lait de coco continuera d'être versé...un pti rhum pour faire passer le tout?
Merci en tout cas de polémiquer, j'adore ça!

Écrit par : johanna | mardi, 14 novembre 2006

il n'y a dans la vision de gmc aucun truc du style tort ou raison, ou bien ou mal, etc.. il y a simplement une vision calmement objective et dépassionnée.

où commence la violence? la violence naît dans le non-dit, la non-écoute et se poursuit dans la non-reconnaissance, le reste n'est que symptomes en résultant (inutile de rappeler de qui le langage est l'apanage tout comme les capacités autistes en termes d'écoute, il n'y a pas ici de volonté de polémiquer tant le sujet est connu par coeur).

la société occidentale actuelle est la plus violente que l'univers ait jamais portée, et cela ne va pas s'améliorer, chacun y apporte sa pierre tous les jours en se berçant d'illusions sur la portée de ses propres actes.

arrête donc de penser qu'il y a là un jugement, il ya énoncé lucide d'un factuel advenant dans le monde phénoménal, rien d'autre. et personne ne te demande de te justifier.

Écrit par : gmc | mardi, 14 novembre 2006

temporel,
gmc n'est qu'un observateur attentif dont l'accès au langage est supérieur à celui des mâles.
mais le vécu de tout un chacun figure dans ces propos, c'est l'éternelle histoire de l'humanité dans le phénoménal.

Écrit par : gmc | mercredi, 15 novembre 2006

Tous.
Tout est une question d'équilibre, pas de sentiments, que l'on considère que ces derniers existent ou pas n'a pas d'importance. L'équilibre peut se construire n'importe ou et avec n'importe qui (ou presque), dans la mesure ou l'on prend cet engagement et ou l'on ne sous-estime pas les forces contradictoires en puissance.

Écrit par : Aude | mercredi, 15 novembre 2006

Oui Aude . En équilibre, avec un balancier qui touche aux extrêmes . C'est en effet un engagement .

Écrit par : . | jeudi, 16 novembre 2006

Les commentaires sont fermés.