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mardi, 31 octobre 2006

"A chaque sommet on est toujours au bord d'un précipice." Stanislaw Jerzy Lec

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Surfer le sommet de l'éclair
Se confondre dans la vague
Translucides comme le verre

Miroir reflétant le miroir
Sur le silence divague
Frissons futilisant l'espoir

Le pic concave du néant
Dissout l'innocent sans bague
Sans but et sans engagement

Là et nulle part et ailleurs
Ensembles et seuls se draguent
D'éblouissement se meurent

lundi, 30 octobre 2006

"Un feu qui brûle en éteint un autre ; une douleur est amoindrie par la vivacité d'une autre douleur." William Shakespeare

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Plonger dans la douleur
La regarder sans peur
S'immoler à son emprise
Ne plus garder la maîtrise

Plonger dans la noirceur
Éclair dans la mer soeur
S'enfoncer à fleur de crise
Dans la brûlure traîtrise

Plonger dans l'épaisseur
Solidifiée rancoeur
Rire de cette méprise
Et jouir du mal qui se brise
 
 

"La lumière ne fait pas de bruit." Félix Leclerc

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Avant, est le temps.
Il avance, fuit, se sauve, épaississant les corps, ravinant les traits, assassinant les rêves, étouffant les amours.
Après, le temps perd son emprise, sa durée, son écoulement.
Il a trouvé l'équilibre entre hier et demain, ne regarde plus en arrière, ni devant.


Avant, est l'espace.
Il s'ouvre, s'élargit, devient gouffre de séparation, élevant des murs d'incompréhension, arrachant les âmes mêlées les unes aux autres.
Après, l'espace perd son étendue, son champ, son éloignement.
Il a trouvé l'équilibre entre proche et lointain, ne peut plus rien séparer.


Avant, sont les désirs.
Ils sont insatiables, infinis, ne pouvant être comblés, s'accumulant encore et encore sans jamais emplir le vide intérieur.
Après, les désirs s'anéantissent, ne sont plus moteurs, ne sont plus qu'un vieux réflexe nerveux qui petit à petit disparaît.
L'ego s'annihile, équilibre entre rien et tout.


Avant, est l'illusion du contrôle.
Et puis vient l'abandon.
Alors, après n'est plus.

Alors, est la lumière.

dimanche, 29 octobre 2006

"Etre dans le vent : une ambition de feuille morte..." Gustave Thibon

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La lente pluie des mortes feuilles
Le coeur de sa braise recueille

D'équilibre sur fil de rasoir
Les illusions s'écroulent en passoire

Venue des tréfonds d'épiderme
La note s'échappe indemne

Dans son tintement le silence
Fait un pied de nez à l'errance

Au centre de la paix assouvie
Un sourire s'épanouit sans vie

"Sous le doux miel se cachent de cruels poisons." Ovide

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Les embryons de la sagesse
Suffoquent de pensée ivresse
Si le poison entre le cordon
La fausse-couche en aura raison

Nourris de toute indifférence
Ils se démultiplient d'aisance
Naîtront de petits bébés joufflus
Sur la pile des idées vaincues

Les enfants forts de la sagesse
Transpercent le chant de caresses
Ballottés dans le courant vibrant
Enchantés par le contrôle absent

 

samedi, 28 octobre 2006

"Il y a des redites pour l'oreille et pour l'esprit, il n'y en a point pour le coeur." Chamfort

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Une fois la reddition complète
Le Bal commence c'est la fête

La Valse des mots s'extraie du figuratif
Poètes et intuition compagnons furtifs

Toute pensée est éradiquée
L'essence s'exprime par giclées

Vagues du mystère planent chaleureuses
Divulguent leurs étincelles vaporeuses
 
 

Rouge possession

Rouge possession

Couleur passion
Au contour indéfini
Rouge possession
Oui, mais pas trop,
Juste comme il faut.

Rouge possession
Une couleur jalousie
Rouge possession
Et sans le dire
La teinte de désir

Rouge possession
Le coloris de la vie
Des plaisirs inassouvis

Rouge possession
Couleur passion
Hum! C'est bon!

 

By Dreamer 

03:16 Publié dans Dreamer | Lien permanent | Commentaires (8)

"Le pessimiste se plaint du vent, l'optimiste espère qu'il va changer, le réaliste ajuste ses voiles." William Arthur Ward

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La verte Virginie opère
Le sienne, le sang et l'or
Sur le sentier de guerre
Piste de l'avènement des morts

Les peintures du courage
Des braves illuminent les visages

Les chevaux d'acier lancés
Dans un galop de perdition
Les réflexes des initiés
Servent du quotidien l'obligation

Dans l'ombre de la lumière
Resplendit la vaine guerrière

vendredi, 27 octobre 2006

"Le sage n'attend rien, n'espère rien ; il évite donc les déceptions et toute occasion de murmure et de trouble." Alexandra David-Neel

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Boule de coton gris sombre
Embrasse la joue bien ronde
De l'astre sans aucune ombre
Dans un rire qui s'effondre

Précipitation statique
De désirs de boulimique
Engloutis par le néant cru
Sans jouissance de l'absolu

L'espace trépasse
La durée s'efface
Le "je" fond sans trace
Murmure fugace

jeudi, 26 octobre 2006

"Une nymphomane est une femme aussi obsédée par le sexe que l'homme moyen." Mignon McLaughlin

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Les métastases d'extase
Le sexe purgent et arasent

Apaiser les nymphomanes
En orgasmes pyromanes
Jouer d'hormonale chimie
Pour calmer les tristes chipies

Les métastases d'extase
Le sexe purgent et arasent

Débrancher les fiers obsédés
Les pomper jusqu'à la nausée
Frustrés d'insatiabilité
Tous enfin désintoxiqués

Les métastases d'extase
Le sexe purgent et arasent
 
 
 
 
 
Et aussi,... le Rituel continue sur Luxure Artistique 

"L'art lave notre âme de la poussière du quotidien." Pablo Picasso

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Au coeur de la clameur du quotidien muet
Après le rejet des repères désuets

Quand le temps s'immobilise d'un seul élan
Que le silence entonne son précieux chant

Le souffle s'enivre de sa neutralité
Recycle jusqu'à sa molle virginité

Le papyrus déroule l'incompréhension
Se gausse de toutes fictives inventions

Modernité avouant son ignorance
Désintégrant la pureté de l'enfance

mercredi, 25 octobre 2006

"Pourquoi vouloir décrocher la lune quand on a les étoiles ?" Etienne Daho

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 Courtesy Blue Ridge Muse
 
 
Petite lune errante
Comme un vide est à plaindre
Tu te crois bonne amante
Mais tu as tout à craindre

On ne peut pas librement
Débaucher les suppléments
Et tu seras démasquée
Car au fer rouge marquée

Petite lune errante
Va t'en donc chasser ailleurs
Ici souffle l'Amante
Celle qui connaît le cœur

mardi, 24 octobre 2006

"La langue anglaise est un fusil à plombs : le tir est dispersé. La langue française est un fusil qui tire à balle, de façon précise." Otto von Habsburg

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Paupières de plomb
Brisées de flonflon

Doigts de granite
Blessés d'arthrite

Esprit d'ouate
Séché et moite

Pur coeur de vapeur
Libre de la peur

Âme de bûcher
Toujours allumée

"Les inspirés, chose bizarre, méconnaissent l'inspiration." Victor Hugo

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Tout est meurtri, fourbu et douloureux
Tout, tout sauf un sourire de bienheureux
Le corps, enveloppe d'on ne sait quoi
A perdu le pouvoir de faire la loi
Lui aussi s'est rendu sans conditions
A l'esclavage d'autre inspiration
Décrocher du mode automatique
Pour brûler en brillance mystique

"Le monde est un grand bal où chacun est masqué." Vauvenargues

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A ce Bal de la Paix
Fantômes à grands frais
Virevoltent irréels
Souvenirs virtuels

Ironie déguisée
De fête costumée
Jouant l'apparence
Mais aussi la transe

Aiguisée par la soie
Réchauffée par l'effroi
En sourire intérieur
Et gaieté extérieure