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dimanche, 31 août 2008

naturel

Chaque crépuscule cuivré couché par le vent éveille le poète au regard constellation. Il tresse tranquillement les effluves cendrés, glissant sur la cénesthésie pour défolier les sens, pétale après pétale, dans le sillage miroitant de songes aux esthétismes invraisemblables. Il divague plus profond sur les flancs de porcelaine de la volupté, défrayant le réel d’esquisses de plénitude ensoleillée d’orages. Il satine les plus saillantes érections dans le lit incendiaire d’une douceur que la grâce de la muse la plus charmante ou la magie de la fée la plus enchanteresse ne saurait pas plus refléter qu’égaler. Si émerveillée par inadvertance, une créature transparente accompagne son ombre le temps d’un souvenir, elle reste à jamais tatouée par les filaments de diamant brodés dans les mots délaissés sur le fond de ses iris insondables et parfois, à la faveur du couchant, elle parvient à percevoir presque malgré elle, quelques bribes de la vie fauve du poète naturel.
 
 
 

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