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mardi, 04 décembre 2007

adoration

sous l'ondoiement des nues complices
un trait d'azur ouvre la nuit
semant pétales d'or et poudre de nacre

rien ne sépare les fous
ces adorateurs d'instants
ni corps ni quotidien

ils contemplent impuissants
les diamants qui brouillent leurs yeux
les mots qui perlent un à un
le magma qui s'élève du néant

ils contemplent éperdus
roulent sous le déferlement

ils aiment

dimanche, 02 décembre 2007

en gorge


chaque mot se gorge d'amour
de cet amour qui n'est pas notre
et qui nous lie malgré nous
de cet amour où n'est pas d'autre
et nous unit malgré tout

chaque mot s'en gorge
s'en sature
s'en saoule
à en devenir clef de verbe
rime maîtresse
amas de lettres impudiques
étoilant le lit
des fleuves de l'indicible

 

et plus de 50.000 visites!!!

 

Paru dans:

Axolotl No 47 Mai 2008

Les hésitations d'une Mouche No 45 Juin 2008

Poèmes Epars No 42 Mars-Mai 2008

Poésie oblique No 6 été 2008

 

effacer

effacer le nom
comme se chante un mantra
pour ne plus reconnaître
le coeur d'inexistence
pour que chairs évaporées
ne laissent qu'un voile diapré
pas l'ombre d'un reflet
aux souvenirs déchus
effacer le nom
un peu plus fort
pour que puisse être adulé
l'insatiable veau d'or
pour se draper de transparence
d'effleuressence
de fol amour

AU FIL DE L'EAU


regarde l'éclat
surtout quand il est sombre
et que derrière les arbres
s'ombre l'été
regarde l'éclat en rêvant
et écoute Vincent clapoter
en enchantant les conventions
et autres préjugés
une nuit sous le soleil
se fige l'éternité
aux vestiges ardents
aux vertiges déchaîn
és

 

Miroir de CONTRE-COURANT de gmc
 

jeudi, 29 novembre 2007

déferlante

l'air se frigidifie et vacille
le parfum de la voix butine
les ondes frissonnent à peine
dissolvant progressivement l'intention
jusqu'à dilatation absolue

la fluidité déferle
affluant et refluant
au fil de l'insoluble
refoulant sans fin l'infini
effleurant d'un souffle l'ineffable



Paru dans:

Axolotl No 48  Août 2008 - déferlante

Les hésitations d'une Mouche No 45 Juin 2008

Poèmes Epars No 42 Mars-Mai 2008

Poésie oblique No 6 été 2008

Saltimbanques No 15 (et dernier) Automne/Hiver 2008

mardi, 27 novembre 2007

blue blood


le ciel est bleu comme une orange
et les ténèbres s'écarquillent
repues d'effluves de mandarines

le ciel est bleu comme une orange
et la fièvre cascade de fraîcheur
aux sentiers échevelés par l'intangible

le ciel est bleu comme le sang
et l'indigo tout puissant
étreint l'ultime réflexe du jour

SO BLUE


Le ciel est limpide comme la vie
Quand le Pacifique emporte les barrages
Et que l'enfant rit dans la vague
Le ciel est ouvert comme un tombeau
Dont les murs en pain d'épice
Frissonnent d'absence
Le ciel est saturé comme l'amour
Qui voltige insubtanciel
Pour éblouir les amours

dimanche, 25 novembre 2007

sienne et paille


paysage de sienne et de paille
à l'heure anthracite
quand les lymphocytes rencontrent les stalagmites
et que les rubis éclosent en chapelets
le long des ondulations rosées

l'humeur se clarifie
l'atmosphère se raréfie
les rêves se tuméfient
et la paix déploie son manteau cendré
dans la douceur inerte de l'oeil opalin

extravagance


des dentelles de tendresse
perlent aux paupières
souvenirs vaincus

de belles flambées de mots
allongent les veillées
aux abords de l'éveil

l'été s'éternise au coeur de l'amour spontané
luciole chromatique aux seins de velours
fanal au panache parfumé de silence

les mirages s'évaporent sous la transparence
gelées sereines laissant sourdre l'inégalable éclat
plénitude du vide

extravagance de l'inaccessible révélé

jeudi, 22 novembre 2007

finesse


un filet de finesse
flammèche de rosée
le long de la nervure
pour féconder la terre

l'amour posé sur le souffle
fanes transparentes de pommier
tapissant les illusions
d'effluves ingénues

incurvature sous le frisson
paradoxale
le corps tel un arc à souder
crépitant de soumission

mercredi, 21 novembre 2007

grâce


des cascades de je t'aime
imprègnent les roches quotidiennes

des myriades de papillons dorés
s'évadent des sortilèges arithmétiques

de flamboyantes inflexions de ténor
s'échappent de l'isolement  citadin

tressée aux crinières des étalons du manège pétrifié
la grâce fleurit

mardi, 20 novembre 2007

acuité


acuité lascive
à l'apogée des sens
écrin impossible
en fuite de sens

hors voeux
hors avenir
l'aria critallin
file l'échine
en bulles de feu
livrées à l'instant

folie d'aimer

lundi, 19 novembre 2007

cyclone


l'oeil du cyclone
tourbillonne immobile
lucidité aiguë
de l'insouciance involontaire

un pétale de rose
se détache
dans un bruissement de saveurs
puis un autre
puis un autre
pluie d'or sur les rivages veloutés
gestes tendres
battements de cils au creux de l'ensellure
volupté insensée

samedi, 17 novembre 2007

exhumé


des flots rugissant s'émeut l'insouciance
influx paisible infiltrant la source
éruptions délicieuses d'impudique candeur
transparence du feu au chevet du satin

à la confluence des opposés
naît un nouveau gréement
chaque instant

l'unis
vers
souffle
dans les voiles de l'impensable
épopées émerveillées
au sein de la légende vivante
du féminin exhumé

vendredi, 16 novembre 2007

atomic


l'atome de douceur jouit
de propriétés inimaginables

d'une flexion de cils
il absorbe
tout l'univers perceptible
en de pétillantes farandoles d'éclats diffractés
et s'efface
ainsi
au point sans frontières
de contemplation absolue
le regard humide
de reconnaissance
fasciné
ému
sans retour
dans une gerbe de derniers soupirs