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dimanche, 06 juillet 2008

élus


complétude dissolue
gage d’envol
montgolfière transparente
bulle dilatée
élucidée
insaisissable
immolée au courant
avec et sans
sens inversé
régression à l’infime
toujours plus lumineux
arche de cristal
vibrant charnier
dévolu
effacé de dévotion
par la reconnaissance

pas


le pas dans le tien
ombre infidèle
engourdie d’absence
jurisprudence du néant
ébloui
par l’écho de félicité
absoute

 

filature


le silence file
chant de rémission
tissé d’une haleine allumée
en apnée d’existence
inspiration en ta bouche
souffle irrésistible
suspendu à la douceur
volatilisée

 

jeudi, 03 juillet 2008

chasteté

 


formication de la charnière amputée
ablation des duos en solo
la main plane chaste sur l’indécence du plaisir pur
vague réminiscence d’une possession réfutée

 

le mot abusé s’étouffe de son secret
comme une confidence inavouable

 

il ne reste rien à établir aux cerfs-volants
qui s’échouent au seuil de l’incompréhension
et à qui le vent continue d’insuffler les artifices de la vie
collision des inanités aux nues

 

relent


cambrer les angles
plonger aux racines
enfreindre la voix
d’une larme de douceur
du reflet d’une icône effacée
d’un relent de mirage

 

mardi, 01 juillet 2008

écliptique


d’une mutine à l’autre
contorsions contondantes
de poésie éreintée
comme la corne torsadée
de la licorne d’or
née de la nutation

 

remodelage

l’or des mains remodèle le plaisir
la primeur de la bouche invente le baiser
la force de l’embrassade soude les corps étrangers
tout incruste l’accord à même la fibre comme un tatouage
plus qu’un cri de naissance
plus que la célébration de la jouissance
l’instant se distend à l’éternel
blotti comme ce matin-là
un soupir échoué entre tes lèvres

dimanche, 29 juin 2008

les lucioles

des baisers comme autant de spectres familiers
qui soupirent entre les lèvres

des caresses en chanson de neige
qui fond doucement dans le regard du soleil

des lucioles en guise de pensées
mystifiant l'horizon distrait

vestige de pétales de rose
vertige d'outre-univers

 

samedi, 28 juin 2008

under the skin

les ponts marchent sur les eaux
les ponts marchent sur la lumière
attendant les aurores
qui dégustent les rivières
soumises au mot
dans un bruissement de soie envolée
sur les ailes des oiseaux égarés
en vocalises du chant de vie
les cordes sont des tiges de cerises
détachées du silence
qui broie les noyaux des roulements insoumis
pulvérisant la chair incarnate
des cantates qui errent dans le vent
en orbites extra-terrestres
de l'in-situe improbable
dérogeant à l'immuable
Inéluctablement tatoué sous la peau
possédée des dessous en délectation
sous les surfaces intemporelles des caresses
navigantes au-dessus des profusions

 

en duo avec poètéric 

chutttttt...

les mots s’agencent seuls
comme s’ils étaient programmés pour revenir à leur place
et s’ils n’y sont pas… alors germe l’humanité
la chair faible du poète
qui peut continuer seule à s’ouvrir
alanguie sous la caresse du verbe brûlant
électrifié d’un son ou d’une image
le frôlement de la saveur en violation nasale
reddition de l’esprit aux sens
remerciement des sens envers l’esprit en guide d’aveugle
effusion volubile d’inertie diaprée
redéfinition des dimensions percées de vie
convulsions rayonnantes dans les vertiges enfouis
principe de vie écrasée sous la rébellion corporelle
sublimant le vide de papillotes de tendresse
enlacée par la foi défrisant l’existence imphysique
fusion d’âmes désincarnées sur le fil du ressenti
prisonnières de la seconde découpant la lame de l’envie
offertes à l’insolence de l’indéfinissable plaisir
envahissant leur corps dessiné dans les contours du nuage
saturant les réseaux affolés d’éphémère
en glissades neuronales dans l’intrication vertico-horizontale
des gourmandises hélicoïdales
qui déposent sur les lèvres cela d’un baiser au parfum de rose
et coule la fugacité débordante sur la cambrure des violons
aux ouïes ébréchées de leur incontinence insonore
sismologie incongrue des furies vivaces
captatrices des langueurs spatiales des grands plateaux boisés
des jaillissements d’étoiles au creux des vallons humides
reconification des planètes à l’aiguille des platanes d’outre-espace
mélopée incandescente
en survivance
découlée sur les ruptures rythmiques des vers rhopaliques
comme la fissure de l’espace qui s’enroule
sur l’ellipsoïde galactique des iridescences éloignées à la lumière
qui s’échappent en gerbes des cavités assouvies
semblables au silence précaire précédant le mot
avant que ne s’érige l’architecture en puissance
que regarde au loin l’angelot musical
du plus profond de son sanctuaire astral
un sourire d’infini au bord des cieux
cintré et rongé par les mites gravitant sur les îlots de blancheur de pluies
dans un soulèvement de poitrine incendiaire
car s’est engouffré le souffle de vie
dans la respiration du printemps renaissant
calquant chaque courbe sur son ruissellement glorieux
à la règle familière et mesurée des géomètres poètes
qui ne peuvent soutenir la fulgurance de la présence
dans l’indénombrabilité des premières mesures quantiques
dérive coaxiale en territoire vierge
qui mesure le filtre optique de l’aperception
en distillations anachroniques
des gestations poétiques
pour l'union éternellement renouvelée
des syntaxes embouties par nos libertés
séduction ostentatrice de la contemplation élucidée
menant un sucre d’orge sur le pli d’une langue trébuchante sur les lèvres
épanchement hémophile de satin érectile
les fils se dénouent devant le dé interdimensionnel alvéolé
chevauchées entrelacées vers l’absurde
des carrés roulant à l’intérieur des gobelets
se bousculant dans les précipices délicieux
d’où les oiseaux déplumés ne remontent pas
éperdus à jamais sous la surface élidée
leurs pattes grattent la frontière du vide
y sombrent lentement au fil des culminations
que montent les hommes d’Icare au grappin des vanités
et que descend la femme ensevelie dans l’affluence de la beauté
car se remplit en elle l’orgasme invérifiable inextendu
qu’elle laisse enfler paisiblement sur les rivages de l’abandon
et qui revient alors en vagues successives cueillir les amants
toujours contemplatifs du mystère impossédé
en défibrillation ventriculaire les perfusant de vie
lors d’un battement au souffle de l’éjaculation clôturant les yeux
simplement émerveillés

 

en duo avec pseudonymes1 



comme un bateau ivre

vol éméché

la vie défilait de port et d'autre
le flux empilait poussière et sel
le quotidien oxydait les légendes
formant de rutilantes concrétions de rouille

les strates successives s'amoncelaient
érigeant de volages cathédrales
temples aux fioritures orgueilleuses
ciselés de la superficialité de l'image

les tours s'élevaient toujours plus ambitieuses
mirages distordus d'un graal vaniteux
posées à même le sable sans fondation
prêtes à s'écrouler au moindre souffle

et les accrocs dans la mécanique idéale
ne manquaient jamais de sagacité
incisant de vastes plaies purulentes
sur l'insondabilité intérieure

petit à petit les blessures recouvraient tout
et les chairs vives s'enflammaient de plus belle
pour une rebutade ou une inattention
pour un souvenir ou une déception

elles ne survivaient que pour se complaire
se comparant volontiers  à d'autres origines
par voyeurisme comme par désoeuvrement
pour se rassurer un peu aussi parfois

toute cette putréfaction ostentatoire
exposée sans pudeur d'un geste las
ne masquait jamais que le superflu
sans pouvoir camoufler le gouffre vertigineux

jusqu'au jour où le précieux échafaudage
se laisse surprendre par une implosion
aussi virulente qu'un mot unique
aussi tonitruante que le mutisme

la déflagration inverse le courant
et tout autre phénomène contingent
secousse endémique se propageant
d'un extrême à l'autre jusqu'à confusion

la foudre règne dans la silice en fusion
suffoquant les réflexes incontrôlés
comme un diadème en perte de soi
sur les contreforts de l'abandon

les jus se mêlent aux baisers de feu
dissolvant les pulpes dans le fiévreux torrent
les atomes de matière redeviennent énergie
origine de lumière furieuse et soumise

les apparences s'effilochent sous l'assaut d'essence
étalant leur carnage aux effluves mordorées
la voix n'est plus que sève d'un chant autodafé
hurlement d'absence en présence de poésie

les enfants sont jeux d'un amour éternisé
en vacances d'eux sur les ponts scintillants
les enfants sont flammes inertes et sourires
éclats d'âmes parsemant l'espace découvert

par delà toute fureur et le vent
sont encore des princes et des enfants
des convalescences à abréger
et des rutilances à savourer

 

un défi lancé par pseudonymes1 

jeudi, 26 juin 2008

LE VENT PIÉTINE LES FUSELAGES


tendresses de poésie sans question

recueil neutre d’une reprise exponentielle

au ponant de l’effacement

pour éjaculer du nouveau

en gouttelettes d’hébétude satinée

reflétant comme un œil le regard qui nous revient

en ricochets de frémissements sur les pôles désaxés

reliés par un mot venant en confusion

sarabande d’éclats dans le vertige de l’envol

les paillettes s’écrasent sous le poids de la lumière

saturant les chairs de son bouillonnement furieusement vivant

percement de l’espace veineux en trésor d’apesanteur

comme une mort audacieuse

dans l’espoir d’hier de la réincarnation périodique

la fulgurance des noms oubliés

comme des mots d’enfance

gravant l’heure de leur naissance à rebrousser

sur les ailes d’une mélodie universelle

consacrant l’œuvre dans l’explosion d’une note

la concentration de l’impossible au faîte de l’instant

dans le spectacle minuté de la décennie écourtée

par les anévrismes en rupture de sève

qui dégouline de leurs vacuités plaintives

en sanglots d’ébriété sur les rameaux des pirouettes

où bourgeonne à l’hiver la révolution saisonnière

et s’affalent les grands-voiles des soupirs

dégonflées d’absolu

caracolant sur les traînes des comètes

au recueillement volage de ces pépites d’outre-terre

qui flagellent au creux des demi-lunes éventées

splendeur factice d’une beauté transplantée

l’espoir couché sur la nature

aux rubans détaillés entourant les conifères

respirant les râles humains à la réponse chlorophylle

en filigrane de vie

rehaussée de toutes ses options obligatoires

feulant en silence dans la surchauffe trublionne

parée de super flux

qui débordent les spectroscopies du vivant

démêlant le fil du partage sans objet

 et la beauté se fige dans la coupe

ouvrant l’espace innombrable

saveurs de jasmin infusant l’infini

introduit dans notre gorge cobaye

l’air de rien aux prémices affranchis

naviguant sur les cellules dénoyautées

à jamais au recto verso de la vérité palindrome

les émois se passent de pronom

calque dissemblant des copies trompeuses des détournements identiques

influences en influx d’excès

mais les énergies refluent quand les hôtes s’en détachent

la cavalcade s’agite lors d’un siècle de misère

aux lumières plus éblouissantes que les voies lactées du jour

car l’homme est sur terre d’une poussière à l’empyrée

un joyau de tendresse

offert à sa promise dans l’écrin familial

à la gloire de l’illumination

pour continuer à se laisser traverser par l’ondée

compagnons d’incertitude sur les escarpements de la beauté

quand l’inassurance creuse ses trésors sur sa surface

embrasant le regard de notes turquoises

incrustées d’or comme le lapis-lazuli

dans l’assomption définitive de quelque chose

d’absent comme le sang

feu docile des velléités anéanties

insuffisantes dans leurs parcours redressés

indigentes dans leur recours négligés

elles finissent par tomber au cimetière

surpeuplées

elles se glissent sur la nacre des bombes aux rivières enamourées

car elles leur donnent leur courant

bruissements soyeux aux versants renversés

qui érodent chaque part du discours

jusqu’au canevas de l’amour

structure cristalline claire

qui s’ouvre à toute heure

aux regards contemplatifs transparents

nitescence étourdie

à l’excès de la cécité

à l’extrême des fluides

la pointe du plaisir

dans son berceau brûlant

qui le lève sans savoir

au jet du gémissement

mach III de l’orgasme

à contre-sens de la distance

dans l’inversion du temps profilé

à contre-tempes de la complicité

dans la perversion de l’insouciance

la saisie physique de l’instant

 

en duo avec pseudonymes1 

infaillible

les jus se mêlent aux baisers de feu
dissolvant les chairs dans l'impétueux torrent
les atomes de matière redeviennent énergie
origine de lumière furieuse et soumise

les apparences s'effilochent sous l'assaut d'essence
étalant leur carnage aux effluves mordorées
la voix n'est plus que sève d'un chant autodafé
hurlement d'absence en présence de poésie

les enfants sont jeux d'un amour éternisé
en vacances d'eux sur les ponts scintillants
les enfants sont flammes inertes et sourires
éclats d'âmes parsemant l'espace retrouvé

 

mercredi, 25 juin 2008

parcours

l'air prend corps
s'affûte à un tranchant présage
aiguisant son fuselage
contre les lames rugissantes

le friselis prend l'envol
parcourt collines et vallons
arrondissant les saillants
d'un oeil enchanteur

la caresse empreinte le souffle
s'affine encore complice
pour échiner l'ivresse
à la lueur d'amour

pas sur place

sans supplice sans faim
l'offrande ruisselle par toutes les rigoles
aphrodisiaques se mirant dans la fontaine
réverbérations émoustillées de paroles à la volée

sans caprice sans fin
les saisons s'accouplent à la lie
rapprochement des antithèses
aux antipodes des synthèses

comme des nuées d'or
érodent le soleil

la partage indiscriminé
se prolonge hors échange
pour envahir la rumeur
des artères grouillantes

le mot se morphe au silence
jouant des voies en canon
saturant l'existence
de son vide resplendissant

 

écho de PAS EN ARRIERE chez gmc