jeudi, 26 juin 2008
LE VENT PIÉTINE LES FUSELAGES
tendresses de poésie sans question
recueil neutre d’une reprise exponentielle
au ponant de l’effacement
pour éjaculer du nouveau
en gouttelettes d’hébétude satinée
reflétant comme un œil le regard qui nous revient
en ricochets de frémissements sur les pôles désaxés
reliés par un mot venant en confusion
sarabande d’éclats dans le vertige de l’envol
les paillettes s’écrasent sous le poids de la lumière
saturant les chairs de son bouillonnement furieusement vivant
percement de l’espace veineux en trésor d’apesanteur
comme une mort audacieuse
dans l’espoir d’hier de la réincarnation périodique
la fulgurance des noms oubliés
comme des mots d’enfance
gravant l’heure de leur naissance à rebrousser
sur les ailes d’une mélodie universelle
consacrant l’œuvre dans l’explosion d’une note
la concentration de l’impossible au faîte de l’instant
dans le spectacle minuté de la décennie écourtée
par les anévrismes en rupture de sève
qui dégouline de leurs vacuités plaintives
en sanglots d’ébriété sur les rameaux des pirouettes
où bourgeonne à l’hiver la révolution saisonnière
et s’affalent les grands-voiles des soupirs
dégonflées d’absolu
caracolant sur les traînes des comètes
au recueillement volage de ces pépites d’outre-terre
qui flagellent au creux des demi-lunes éventées
splendeur factice d’une beauté transplantée
l’espoir couché sur la nature
aux rubans détaillés entourant les conifères
respirant les râles humains à la réponse chlorophylle
en filigrane de vie
rehaussée de toutes ses options obligatoires
feulant en silence dans la surchauffe trublionne
parée de super flux
qui débordent les spectroscopies du vivant
démêlant le fil du partage sans objet
et la beauté se fige dans la coupe
ouvrant l’espace innombrable
saveurs de jasmin infusant l’infini
introduit dans notre gorge cobaye
l’air de rien aux prémices affranchis
naviguant sur les cellules dénoyautées
à jamais au recto verso de la vérité palindrome
les émois se passent de pronom
calque dissemblant des copies trompeuses des détournements identiques
influences en influx d’excès
mais les énergies refluent quand les hôtes s’en détachent
la cavalcade s’agite lors d’un siècle de misère
aux lumières plus éblouissantes que les voies lactées du jour
car l’homme est sur terre d’une poussière à l’empyrée
un joyau de tendresse
offert à sa promise dans l’écrin familial
à la gloire de l’illumination
pour continuer à se laisser traverser par l’ondée
compagnons d’incertitude sur les escarpements de la beauté
quand l’inassurance creuse ses trésors sur sa surface
embrasant le regard de notes turquoises
incrustées d’or comme le lapis-lazuli
dans l’assomption définitive de quelque chose
d’absent comme le sang
feu docile des velléités anéanties
insuffisantes dans leurs parcours redressés
indigentes dans leur recours négligés
elles finissent par tomber au cimetière
surpeuplées
elles se glissent sur la nacre des bombes aux rivières enamourées
car elles leur donnent leur courant
bruissements soyeux aux versants renversés
qui érodent chaque part du discours
jusqu’au canevas de l’amour
structure cristalline claire
qui s’ouvre à toute heure
aux regards contemplatifs transparents
nitescence étourdie
à l’excès de la cécité
à l’extrême des fluides
la pointe du plaisir
dans son berceau brûlant
qui le lève sans savoir
au jet du gémissement
mach III de l’orgasme
à contre-sens de la distance
dans l’inversion du temps profilé
à contre-tempes de la complicité
dans la perversion de l’insouciance
la saisie physique de l’instant
en duo avec pseudonymes1
19:30 Publié dans poésie intégrale | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, extase, béatitude, amour, écrire, éveil
Les commentaires sont fermés.