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samedi, 28 juin 2008

chutttttt...

les mots s’agencent seuls
comme s’ils étaient programmés pour revenir à leur place
et s’ils n’y sont pas… alors germe l’humanité
la chair faible du poète
qui peut continuer seule à s’ouvrir
alanguie sous la caresse du verbe brûlant
électrifié d’un son ou d’une image
le frôlement de la saveur en violation nasale
reddition de l’esprit aux sens
remerciement des sens envers l’esprit en guide d’aveugle
effusion volubile d’inertie diaprée
redéfinition des dimensions percées de vie
convulsions rayonnantes dans les vertiges enfouis
principe de vie écrasée sous la rébellion corporelle
sublimant le vide de papillotes de tendresse
enlacée par la foi défrisant l’existence imphysique
fusion d’âmes désincarnées sur le fil du ressenti
prisonnières de la seconde découpant la lame de l’envie
offertes à l’insolence de l’indéfinissable plaisir
envahissant leur corps dessiné dans les contours du nuage
saturant les réseaux affolés d’éphémère
en glissades neuronales dans l’intrication vertico-horizontale
des gourmandises hélicoïdales
qui déposent sur les lèvres cela d’un baiser au parfum de rose
et coule la fugacité débordante sur la cambrure des violons
aux ouïes ébréchées de leur incontinence insonore
sismologie incongrue des furies vivaces
captatrices des langueurs spatiales des grands plateaux boisés
des jaillissements d’étoiles au creux des vallons humides
reconification des planètes à l’aiguille des platanes d’outre-espace
mélopée incandescente
en survivance
découlée sur les ruptures rythmiques des vers rhopaliques
comme la fissure de l’espace qui s’enroule
sur l’ellipsoïde galactique des iridescences éloignées à la lumière
qui s’échappent en gerbes des cavités assouvies
semblables au silence précaire précédant le mot
avant que ne s’érige l’architecture en puissance
que regarde au loin l’angelot musical
du plus profond de son sanctuaire astral
un sourire d’infini au bord des cieux
cintré et rongé par les mites gravitant sur les îlots de blancheur de pluies
dans un soulèvement de poitrine incendiaire
car s’est engouffré le souffle de vie
dans la respiration du printemps renaissant
calquant chaque courbe sur son ruissellement glorieux
à la règle familière et mesurée des géomètres poètes
qui ne peuvent soutenir la fulgurance de la présence
dans l’indénombrabilité des premières mesures quantiques
dérive coaxiale en territoire vierge
qui mesure le filtre optique de l’aperception
en distillations anachroniques
des gestations poétiques
pour l'union éternellement renouvelée
des syntaxes embouties par nos libertés
séduction ostentatrice de la contemplation élucidée
menant un sucre d’orge sur le pli d’une langue trébuchante sur les lèvres
épanchement hémophile de satin érectile
les fils se dénouent devant le dé interdimensionnel alvéolé
chevauchées entrelacées vers l’absurde
des carrés roulant à l’intérieur des gobelets
se bousculant dans les précipices délicieux
d’où les oiseaux déplumés ne remontent pas
éperdus à jamais sous la surface élidée
leurs pattes grattent la frontière du vide
y sombrent lentement au fil des culminations
que montent les hommes d’Icare au grappin des vanités
et que descend la femme ensevelie dans l’affluence de la beauté
car se remplit en elle l’orgasme invérifiable inextendu
qu’elle laisse enfler paisiblement sur les rivages de l’abandon
et qui revient alors en vagues successives cueillir les amants
toujours contemplatifs du mystère impossédé
en défibrillation ventriculaire les perfusant de vie
lors d’un battement au souffle de l’éjaculation clôturant les yeux
simplement émerveillés

 

en duo avec pseudonymes1 



Commentaires

Hum! chutttttttttt !

Écrit par : pyrome | samedi, 28 juin 2008

superbe!
bonjour aude
ou bonne nuit
:)

Écrit par : if6 | dimanche, 29 juin 2008

Merci Michelle, le décollage sur celui-ci fut impressionant! Bonne nuit à toi :)

Écrit par : @ude | dimanche, 29 juin 2008

Les commentaires sont fermés.