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dimanche, 04 février 2007

déliraude #2



Ecouter la vibration du néant
Qui danse pour nous le feu insensé
Regarder sa magie se répandre et nous prendre
Faire disparaitre les ponts
Obsolètes aux opposés fusionnés
L'innocence originelle ressuscite
Et déchaine les instincts primaux


Sans avenir point de contrainte
Les apparences se déshabillent
Les défauts ne sont que vertus

Sans attente point de déception
La surprise s'émerveille
De l'inventivité de la spontanéité


Sans désir point de possession
La liberté transcende et se réjouit
Dans l'ondée odorante
Du printemps perpétuel naissant

L'univers crépite
Des torrents étincelles
Berçant les êtres
Qui ne sont qu'être


déliraude #1



Le silence ouvre le coeur à la déferlante de lumière
Le souffle s'arrondit
A chaque angle
Pour se plaquer
Dans les courbes
Des sinuosités luisantes et glissantes

Le paysage métamorphe
Varie sa géométrie elliptique
Dans un infini kaléidoscopique
Où le plaisir
caméléonise
l'instant
Et le vide efface
Le dernier scénario
Les dernières bribes d'intrigue
Dans un calme plat
L'immobilité est une transe enivrante
Qui liquéfie le temps et l'espace


Si loin
Si proche
La combustion effusione
Dans les hurlements de l'éternité nue

samedi, 03 février 2007

points

Titiller le point G
Explorer le point P
Et connaitre l'abandon passionnel des corps

Découvrir le point A
Le contempler béat
Et connaitre l'abandon fusionnel de l'âme

Alors venir sans partir
A la fontaine des galaxies
Se ressourcer d'insoutenable plaisir

fil de lune

Tirer un fil de lune
Et en garnir un berceau
Un lit glacé de plumes
Pour y réchauffer les mots

Cueillir un rayon de soleil
Et du toupet de son pinceau
Comme du dard d'une abeille
Arc-en-cieliser le tableau

Saisir la crinière d'une comète
Pour s'envoler encore un peu plus haut
Quand l'orage météor esthète
Infuse nos yeux aveugles de beau

vendredi, 02 février 2007

Mot de source

 

 

 

D’abord le silence

La respiration

La détente  

 

Les glaces fondent

Torrents de frissons

Amusements complices  

 

La cécité s’attarde encore un peu  

 

Le tic-tac est rompu, corrompu

Métamorphosé en soupir

S’éternisant paresseux

Comme cette main

Suspendue

Qui ne se pose pas

Sur l’autre main

Prolongeant

Quelques instants plus loin

Le plaisir d’être

Simplement  

 

Là, nulle part

L’absolu, le néant

Une petite plume insignifiante

Aile de douceur palpitante

Le creux intime de l'ivresse

Où repose la tendresse

La caresse lumineuse du souffle

Le mot de source

voilé

 

 

 

Une mousseline sur le cœur

Comme un voile de pudeur  

 

Sur l’impuissance des mots

Quand la soie coule à flot  

 

 

Une mousseline dans la tête

Pour calmer la tempête  

 

D’un ouragan de glace

Que l’irréalité efface    

 

 

Une mousseline vole au vent

De son parfum ardent  

 

Pour rallumer la flamme

Dans le vague à l’âme    

 

 

500ème...

 

 

égoïste

Ne plus compter ce qui ne compte pas.

Traquer la mécanique des pulsions égoïstes jusque dans les grandes failles sous-marines, pour accélérer les déplacements cataclysmiques virtuels des plaques tectoniques du poix chiche. Ne plus se mentir, ne plus draper sa vanité dans des excuses bidons, affronter le reflet hideux jusqu’au dégoût. Se dire qu’on a beaucoup de chance devant un tel potentiel de progrès, et en rire…

« On n’est pas sérieux quand on a …. »

 

 


Egoiste
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Nouvelles règles du Je

 

 

 

 

Pour calmer la fureur du vent

Et désarçonner les cavalcades futiles  

 

Pour vibrer sous le scalpel

Brûlée

Jusqu’au millième degré

De nudité haletante  

 

Pour qu’aucune offrande ne soit plus proposée

Et ne rien vouloir saisir de ce qui est présenté  

 

Pour la fleur fanée,

le parfum éventé,

l’orage éclaté,

la lune défaite,

le silence musical de la mort,

l’ignorance de la sagesse

et la saveur délavée de la décomposition.  

 

Pour l’indécence de la pudeur

Et la discrétion de l’exhibitionnisme  

 

Et surtout pour rien du tout…

 

 

 

jeudi, 01 février 2007

The show must go on…

  

Tombée du berceau des clauses, extirpée de son écrin d’attentes et d’exigences, soldée pour zéro Euro à ceux qui ne sont rien et n’ont donc rien à offrir, une volute de tendresse empourprée du sang originel, s’enroule voluptueusement autour de la grisaille du mur de granite imaginaire et l’enrobe de la douceur incommensurable de sa transparence ineffable. Sa connaissance de l’absence d’altruité invente l’altruisme et sa soie translucide s’effiloche sur toutes les aspérités des artifices polluants sans pour autant commencer à entamer la toute puissance de son omniprésence mégalomaniaque. Insensible aux quolibets, aux moqueries, aux tricheries, à l’infidélité, aux viols, à l’exploitation esclavagiste sous toutes ses formes, à l’indifférence feinte ou réelle et même à la simulation d’un intérêt de politesse, dépourvue de tout arôme autre que celui de l’essence purifiée du plaisir, elle se prête à toutes les apparences d’abus, joviale et enjouée, sans cesse ravivée à la source de la Source, et dans son antre humide et brûlante, elle recueille le baiser ou la claque avec le même entrain, le même gémissement de jouissance, la même flamme de folie péridote au fond des yeux. Rien ne peut refréner la passion de l’incendie de son coeur immatériel. Son rayon enjoliveur traverse les incompréhensions, les transferts et les brimades avec autant de détermination hédoniste que l’abandon à la simplicité du bien-être et de la paix. The show must go on…

feu sans flamme

 

 

 
Quand tu oublies le goût du vent
Quand tu perds le parfum du temps

Quand ton avion se casse en plein désert

A mille milles de tout homme sur la terre

Ou quand tu quittes ta petite planète

Pour la vanité d'une rose trop bête



Alors souviens-toi à ton tour
Où est la source de l'Amour

Et puis lâche tout au miel du vent

Laisse-toi valser au jasmin du temps

L'hiver fleurissant la beauté de ton âme

Dans l'incendie infini du feu sans flamme

mercredi, 31 janvier 2007

Le déclin de l’Empire des Sens

 

 

 

Le fil d’un ongle qui glisse sur l’épaule de la colline.  

Le velouté d’une bouche qui se pose juste au coin de l’oeil vibrant du soleil.

La soie des cheveux qui vient se froisser dans la paume du vent.

Une nuit en plein jour qui rêve d’un chaste enlacement.

Un sein doux et dur qui s’égare au rythme d’une cambrure imaginaire sous le regard amusé de l’esprit envolé.

La chaleur humide d’une langue orpheline de paire qui savoure la virilité du mal de l’espace.

Le scintillement d’un cœur qui perce le confort moelleux d’un manteau de loup sauvage en illuminant les ténèbres.

 Le parfum sensationnel du plaisir déconditionné et libre qui enveloppe le miroir d’un excès de tendresse.

Et l’Amour sans reposoir dont les ailes vrombissent à la surface du vide de l’Empire des artifices enfin rassasié.

 

 

 

 

 

 

mardi, 30 janvier 2007

beauté indigente

les lenteurs de la sagesse
maille à maille
crochètent des dentelles de soie effilée
à partir du mot d'esprit improbable
d'un imaginaire désenchanté
en découpant les ajours du Temps
en lambeaux de lumière hallucinée
par la sensualité carcérale du granite amoureux


le plaisir s'évanouit

dans l'intensité du mortel oubli
indulging la sévérité acide
de l'infertile fontaine
pourtant impérissable


l'Amour trouve refuge
dans ce centre concentrique
expurgé de l'idolâtrie confortable
onde de bon sens terrien
aux effets aériens
vérité frugale
d'un vent de panique cataclysmique
qui réveille les ailes apocalyptiques


aucune brèche dans l'absence d'espace

qui zigzague en spirale moebiusienne
jusqu'à la permanence extatique insolente
blottie dans le tempo émerveillé
de la vague vocale
qui la maintient immobile
en surface
protégée des tentations
du vertige des profondeurs
des sables émouvants

la solitude du duo
se retourne sur elle-même
pour mieux en rire


dans l'univers artificiel

la terre continue de tourner
on naît et on meurt toujours
sans avoir jamais connu
la beauté indigente de l'éveil

 

 

 

Aux frontières de l'irréel

 

 

Écho au creux de l'écho

Reflet au reflet de l'eau

Pas ombre d'un frisson de peur
Ni spectre d'un désir rageur

Juste mot à mot
Mot après mot

Du bout du coeur
Tout en douceur

Apprivoiser l'instant
A chacun des instants

Ouvrant le vortex infini
Pour un plaisir indéfini

Cristal poli d'imperfection

Aubade à l'ultime abandon

 

 

lundi, 29 janvier 2007

les gens du voyage

Les larmes se noient d'encre
Pour que les mots s'échancrent


Emportés d'une sourdine de vent
Dans une nuée de flocons ardents


Ainsi commence le beau voyage
Des doux cavaliers dans les nuages


Les yeux clos, fermés au paysage
Mais grands ouverts au pays des sages


Dans le soupir d'un tambour
Abasourdis par l'Amour





dimanche, 28 janvier 2007

privée de sens

Un élan invisible invincible
En congé de tout perceptible

Les yeux ne voient plus le jour
obnubilés qu'ils sont
par l'incandescence intérieure

Les bruits de l'existence s'assourdissent
Dans le vacarme mélodieux
Du silence intérieur

Les nerfs s'anesthésient
En overload orgasmique
De la caresse intérieure

Dans la contemplation privée de sens
Le coeur fond de perpétuelle jouissance