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jeudi, 26 juillet 2007

the poem of pleasure*

lovées entre deux fuseaux
les ecchymoses de lune
épanchent la complicité
des nervures de la vie
à l'élégance intouchable

décochées sans présages
les inflexions du plaisir
s'embrasent d'abondance
traits d'abandon
en protection rapprochée

étendus d'accents floraux
les éclats indiscrimin
és
frivolent les défaites
des corrélations aléatoires
aux corsages volages

 

* titre de la fillotte 

mercredi, 25 juillet 2007

à même la paume



bercé par l'amour
tout le long du jour
le coeur siphonne
l'univers entier
qui palpite là
prostré de vie
comme un sourire
une velléité de douceur

tout est là
nu
exhibé
à même la paume
si facile à saisir
juste en fermant les doigts
si facile à ravir

alors laisser fondre
reposer à l'écart
gracile
et contempler

lundi, 23 juillet 2007

soupir de mot


un mot au coeur de rien
un soupir en bord de charme

pétale de temps au fil du vent

pistil fugace au creux de l'espace

douceur épinglée à la plénitude solitaire

fraîcheur filtrée par la foule en houle

chapelet d'instants alanguis

écharpe de distances intenses

décortiqués de leurs corsets d'heures

repliées dans leurs cocons d'étendues

dimanche, 22 juillet 2007

signe


L'or en demi-lune envirgule la nuit, sourire de Cheshire en lambeaux de confidences, en copeaux de confiance. Les éclaboussures de la vie enluminent les rencontres, comme si la perception de la souffrance devenait le rituel ancestral d'une confrérie secrète, en constituait le signe de ralliement clandestin. Outre la douleur, outre le cri, l'inconscience ne connaît ni l'anticipation, ni l'enclume des ans, elle palpite empathique dans la chair vive de l'instant, désobstruant les horizons fauves en cascades de joie pour faire reluire l'amour.

samedi, 21 juillet 2007

infusion

La voix infuse la peau, ultime caresse endogène, pathogène de douceur en contagion aérienne, désintégration des illusions de chagrins en injections d'étincelles. Sous la palpitation des cils infectés, la splendeur se blottit dans l'obscurité, tendre colombe à l'envergure de nacre, déchirure inerte à l'incandescence inconsumable . La clameur s'assoupit dans l'écume tiède de la dune, contaminant les sept voiles de ses vagues de sensualité frigide. Le reflux des essences se mélange, consommé d'épices voluptueuses aux saveurs de concupiscence assouvie. Les sens en débandade conjurent le sens défolié, sacrilège de l'instant tout puissant entrebâillant l'infini, somme d'être exponentielle.

 

 

 

 

 

 

jeudi, 19 juillet 2007

fugaces


podcast
 


sous toutes les pluies
le corps s'étrange
instance d'absence vive
en dispersion de soi

les nuances fugaces
déteignent le bleu
bariolent l'intensité
imbibent l'heure
de présence

mercredi, 18 juillet 2007

naphtalinées

  

au moindre éclair lacérant le firmament
au moindre rugissement du fond de l'horizon
au moindre voile d'anthracite bouleversant l'or
les souvenirs s'enragent invoquant l'orage

la route étroite
étreint l'étrave sylvestre
remontée serpentine liquide
vers la réminiscence onirique
du regard étoilé

le coeur fond dans le nuage
tendre pluie d'émotions naphtalinées
d'un temps de chevalerie révolu


mardi, 17 juillet 2007

escarmouchetés


coeurs en sarabandes
escarmouchetés de chuchotis

friselis en libertinage
défébrilisés de désertion

chiffonnements en foudre
empétrifiés de grâce

 

 

lundi, 16 juillet 2007

empreinte


podcast


l'être entier
se condense
dans l'empreinte de la caresse
inspiration de vie
en intégrale
quelques millimètres d'épiderme
intense

partageant les confins
du vide subatomique
le frôlement éternise l'instant
aube perpétuelle
en guirlandes d'étoiles sablées
crépuscule délavé
renouvelant toujours
la brillance des ténèbres

sous la caresse
l'être entier
s'efface
empreinte fantomatique
sur la peau de l'âme


dimanche, 15 juillet 2007

glissades



le temps glisse entre les interstices
comme un courant d'air

la douceur en son antre
s'acharne
vague aigre de laitance

le plasma se nacre d'azur
couchant le frisson sur la plaine

la fusion intérieure
révèle
le féminin au masculin
l'homme à la femme
expansion irrépressible
des contraires dilatés

intransigeant
le plaisir s'écoule de source

 

jeudi, 12 juillet 2007

alvéole


sous l'auréole de l'alvéole
les innocences s'intempérent
philtres spontanés
aux décantations de temps

dépouillés et lyriques
les images ravagent l'horizon
et les sens s'écorchent
à l'accent du regard

des rebondissantes tendresses
ne subsiste que le feu
en co-dépendance
dans les brisants des voix
d'où s'écume la flamboyance

épisensualité béate

 

 

mardi, 10 juillet 2007

étirés


Plus rien ne raisonne aux racines du silence, plus rien, sinon ces sourires nantis qui s'emmêlent, plus rien , sinon ces élans vagabonds, blottis entre les étamines. Certains croient pourtant l'entendre, mais l'ouïe les aveugle et leurs mots s'y heurtent. Ils se voilent parfois de l'éloquence du désespoir ou même de l'espoir, simples mirages de la jouvence de ce qui ne se comprend pas. Alors sous les ventilateurs, l'azur étire ses gazes en se prélassant dans la vaine impotence des mystères trépanés, et les fous jouissent.

engourdis


podcast
 

 

Quand les chants s'engourdissent à en éreinter le mot et que les coeurs claquent au vide, ne reste que l'indéfinissable particule d'être.  La vie s'élève à rien, déflagrant en milliards de facettes,  pour croquer le velours du serein. Les fluides cristallisent alors le nectar d'infini, les langues s'enlisent et les esprits s'embuent, les percées immobiles se ruent au vertige et les émotions crèvent en bulles éclatantes. L'étreinte se fait plume, le baiser indifférent, la volonté s'enfume, douceur du dérèglement. La moelle de la trépidation calme la passion, et  ravissant la vie, brûle sempiternelle dans l'amas de nos cendres.

dimanche, 08 juillet 2007

dématérialisation


La dématérialisation tellurique engendre l'abstraction idéale, abrasant le flou enfin, abrégeant le fou au serein, abréviant le tout au rien. L'oscillation sismographique se contemple comme une curiosité volubile, imperceptible risée frissonnant la dune sous la silice incandescente. A la convergence des réverbérations verbales, les polarités s'inversent, le magnétisme s'amplifie, insoutenable, les âmes repues reposent.

vendredi, 06 juillet 2007

two to tango


toutes armes émoussées, lames évincées, larmes écaillées
toutes cibles cintrées, si blêmis, sable centré
tout envers tanné, en vers tourné, en verre essoufflé

ils s'approchent, s'achoppent, s'accrochent
ils s'arrachent, s'attachent, s'enlacent

inconnus, incongrus, en coeurs nus
sans raison, sans façon, en émotion

tracent de leur sang, de leurs sens, de leurs essences
en fusion d'effusions et frissons
les échos du tango des mots

 

et la réponse du berger à la bergère...

 

Je proteste, je m'insurge, je réplique ceci:

Ensemble à la danse (par Missiler)


Toute l’âme est moussée, lames vaines : c’est l’armée caillée
Tout aussi bien centrés, cibles émises à bleus cintrés
Toute verte à néant, vers tourne, naît l’envers en soufflées

Ils se crient, sécrètent, se créent
Ils s’écrivent, se crèvent, sacs rêves

En cors nus, en cornus, encre en nue
D’azuré trêves, d’assurés sèves

Serpentant leurs filons jusqu’aux gouffres des âmes
Une fleur effleurée par les flots rayonnants de leurs plumes
Les silences des danses des sens